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Deneuve, Catherine (1943-....)

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Biographie

La famille de Catherine Deneuve

Son père, l'acteur Maurice Dorléac (1901-1979), travaillait au théâtre et au cinéma mais également comme directeur de doublage à la Paramount Pictures. Sa mère, Renée Simonot (1911-) (dont Catherine a utilisé le véritable patronyme, « Deneuve », Simonot n'étant qu'un nom de scène), avait été pensionnaire du théâtre de l'Odéon, où sa grand-mère avait été souffleuse.

Elle est la troisième des quatre filles de Renée Simonot ; ses trois sœurs sont Danielle (née en 1936, fille du comédien Aimé Clariond), Françoise (née en 1942, morte dans un accident de voiture en 1967) et Sylvie (née en 1946).

Ses débuts au cinéma

Elle débute au cinéma en 1956, sous son nom (Catherine Dorléac), avec un petit rôle dans Les Collégiennes d'André Hunebelle. {{Citation}}, dira-t-elle.

Quatre ans plus tard, sa sœur Françoise lui dit : {{Citation}} Après avoir obtenu l'accord de ses parents, Catherine Deneuve passe des essais et elle est choisie pour le rôle. Elle n'est cependant pas intéressée par le métier. Cet épisode l'amène pourtant à interrompre ses études, au cours de sa classe de seconde.

Le réalisateur Mel Ferrer lui trouve une ressemblance avec Audrey Hepburn et l'engage pour tourner L'Homme à femmes, avec Danielle Darrieux. Les critiques saluent sa performance.

{{Citation bloc}}

En 1962, elle rencontre Roger Vadim à l’Épi Club de Montparnasse. {{Citation}}, pense Catherine Deneuve. Il lui offre un rôle dans Le Vice et la Vertu en 1962. Elle vit ensuite avec le cinéaste, de quinze ans son aîné, dont elle a un fils, Christian, né le {{date}}.

Catherine Deneuve et Jacques Demy

En 1964, elle incarne le premier rôle féminin du film musical de Jacques Demy, Les Parapluies de Cherbourg, récompensé par la Palme d'or au Festival de Cannes et par le Prix Louis-Delluc. Tout le monde ne parle que d'elle, de sa beauté, de sa grâce, de cette manière d'être à la fois légère et profonde, gaie et mélancolique. Elle est la révélation de l'année 1964 et devient l'incarnation de l'idéal féminin. La rencontre avec Jacques Demy est un tournant dans sa carrière puisqu'elle devient l'un des visages les plus emblématiques de l'univers poétique, enchanté et grave du réalisateur. Elle tourne encore trois films sous sa direction : Les Demoiselles de Rochefort (avec sa sœur Françoise Dorléac), Peau d'âne et L'Événement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune. En revanche, elle renonce au rôle d'Edith dans Une chambre en ville, parce que Jacques Demy refuse qu'elle chante elle-même les dialogues. Cela entraîne la suspension du projet, qui sera tourné sept ans plus tard avec Dominique Sanda dans le premier rôle.

Les rôles importants des années 1960

Catherine Deneuve en 1968. En 1965, Roman Polanski lui propose le rôle principal dans l'adaptation qu'il compte faire de la pièce de théâtre de Roland Dubillard, Naïves Hirondelles, mais elle refuse considérant qu'il s'agit d'un rôle d'idiote. Néanmoins, elle regrette sa décision et accepte une nouvelle offre du réalisateur pour jouer dans son prochain film Répulsion. Le personnage qu'elle interprète, Carol, est une manucure qui souffre d'une schizophrénie qui la conduit finalement à la folie meurtrière. La seule réserve qu'elle émet porte sur le fait de tourner nue, et elle exige de jouer en chemise de nuit. Lors de sa sortie, le film est un succès critique et public.

Elle accepte ensuite, par amitié pour Agnès Varda, de faire une apparition dans son film Les Créatures (1966). Le film est un échec cuisant, ce qui empêche Varda de faire d'autres films en France. Deneuve déclare à ce sujet : {{Citation}}

L'année suivante, elle retrouve Jacques Demy pour le film musical Les Demoiselles de Rochefort, dans lequel elle donne la réplique à sa sœur Françoise Dorléac. Le film raconte l'histoire de sœurs jumelles, professeurs de danse et de musique, qui rêvent de monter à Paris et qui saisissent l'occasion lorsqu'une troupe de forains passe en ville. Leur but est de chercher l'amour idéal. Bien qu'elles ne soient pas très proches dans la vraie vie, le film a beaucoup contribué, selon Deneuve, à les rapprocher. Les voix chantées des deux actrices sont doublées dans le film par Christiane Legrand et Claude Parent. Bien qu'elle adore le film, il reste pour Deneuve un souvenir malheureux. En effet, Françoise Dorléac meurt dans un accident de voiture le {{date}}. Pour Deneuve, la perte de sa sœur représente {{Citation}}

Avant la mort de celle-ci, Catherine Deneuve commence par refuser le scénario qu'elle reçoit pour l'adaptation du roman de Joseph Kessel, Belle de jour, mais change d'avis lorsqu'elle apprend que le réalisateur est Luis Buñuel. Elle interprète, aux côtés de Michel Piccoli, Pierre Clémenti et Francis Blanche, l'épouse d'un interne en médecine qui, malgré sa richesse, se livre à la prostitution occasionnelle. Le tournage est pour elle extrêmement difficile. En effet, les producteurs, Robert et Raymond Hakim, refusent qu'elle parle avec Buñuel et servent d'intermédiaire. {{Citation}} Le film est néanmoins un succès plus critique que public{{,}}, et selon François Truffaut, le film le plus important pour elle : {{Citation}}

À la suite de la mort de sa sœur, Catherine Deneuve n'a qu'un seul but en tête : travailler.

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Elle a déjà accepté un rôle épisodique dans une comédie intitulée Benjamin ou les Mémoires d'un puceau de Michel Deville au moment de l'accident et elle se doit de continuer{{,}}. Avec, entre autres, Michèle Morgan et Michel Piccoli, le film se déroule dans la France libertine du milieu {{s-}} et raconte l'éducation sentimentale et sexuelle d'un jeune homme élevé jusque là loin des femmes.

Son film suivant, Manon 70, est une adaptation contemporaine du roman-mémoires de l’abbé Prévost, Manon Lescaut. Même si elle considère que le film est raté, elle refuse de le renier{{,}}. {{Citation}}

Après une adaptation du roman de Françoise Sagan, La Chamade, dans lequel elle joue une femme qui aime vivre dans l'oisiveté grâce à l'argent de son amant, Catherine Deneuve est dirigée par François Truffaut dans La Sirène du Mississipi (1968) et donne la réplique à Jean-Paul Belmondo. Elle interprète une chanteuse de cabaret, qui, après s'être mariée à un homme riche, lui vole son argent et s'enfuit. Le film est particulier et difficile pour Deneuve, puisque le film est tourné chronologiquement et Truffaut écrit les dialogues au fur et à mesure du tournage. La Sirène est un échec, ce qui affecte beaucoup son réalisateur et son actrice. {{Citation}} Elle entretient avec le réalisateur une histoire d'amour discrète qui se prolonge au-delà du tournage. Elle le quitte brusquement, ce qui le plonge dans une dépression profonde.

La même année, Catherine Deneuve tourne sous la direction de Terence Young dans Mayerling, l'histoire d'amour entre Rodolphe d'Autriche et Marie Vetsera. Le film est un succès considérable. Cependant, bien qu'elle ne regrette pas de l'avoir tourné, elle estime qu'il est trop commercial. {{Citation}}.

Elle joue ensuite dans un autre film américain, Folies d'avril (1970), une comédie avec Jack Lemmon. {{Citation}} Le film est globalement un échec, car mal distribué selon l'actrice{{,}}.

Les années 1970

Buñuel l'invite alors à jouer le rôle titre de son prochain film, Tristana (1970). Malgré leur collaboration difficile sur Belle de jour, Deneuve accepte et se rend en Espagne pour interpréter une jeune femme recueillie par un notable de Tolède et qui finie aigrie, malade et amputée d'une jambe. Le tournage est merveilleux pour Deneuve. {{Citation}}

Pour la troisième fois, Deneuve retrouve Demy pour le film musical Peau d'âne inspiré du conte éponyme de Charles Perrault. Le film tient une place particulière dans sa carrière et est un succès considérable avec 2,2 millions d'entrées.

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De retour à Paris après un bref séjour à Londres - au cours duquel Roman Polanski lui présente Marcello Mastroianni - elle lit le scénario de Ça n'arrive qu'aux autres que Nadine Trintignant a déposé à son intention chez sa concierge. Devant cette histoire - celle d'un couple qui doit faire face à la perte d'un enfant - qu'elle trouve magnifique, elle accepte et suggère même Mastroianni pour lui donner la réplique. Les deux acteurs se donnent donc la réplique et tombent amoureux sur le tournage.

Ils s'illustrent tous les deux ensuite dans Liza de Marco Ferreri. Elle joue le rôle-titre, une femme qui vient perturber l'existence d'un homme retiré du monde. L'expérience est entièrement nouvelle pour Deneuve, qui, avec Ferrerri, apprend à être totalement décontractée.

Enceinte de cinq mois de sa fille Chiara, elle accepte ensuite de faire une participation au film de Jean-Pierre Melville, Un flic. Pour le réalisateur et son actrice, le but est de faire connaissance avant un prochain film qu'ils comptent faire{{,}}. Malheureusement, Melville meurt peu de temps après (1973).

Pour son film suivant, L'Événement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune, elle joue de nouveau face à Mastroianni et est pour la quatrième et dernière fois dirigée par Jacques Demy. Le scénario, qui suit l'histoire d'un homme enceint, ne la satisfait pas. De plus, elle est déçue par sa performance et est agacée chaque fois qu'elle revoit le film{{,}}.

Elle retrouve ensuite Ferreri pour Touche pas à la femme blanche !, toujours avec Mastroianni. Le film est une parodie de western, de la bataille de Little Big Horn (1876) et son célèbre général Custer, tournée dans le chantier du futur Forum des Halles, dans le centre de Paris. Deneuve s'amuse sur le tournage et estime que Ferreri, malgré son caractère bien trempé, est l'un des seuls cinéastes à écrire de très beaux personnages féminins{{,}}.

Elle est ensuite dirigée par le fils de Luis Buñuel, Juan Luis, pour La Femme aux bottes rouges (1974). Le film est un échec, mais reste apprécié de l'actrice{{,}}. Elle devient ensuite coproductrice du film Zig-Zig de László Szabó dans lequel elle joue également aux côtés de Bernadette Lafont. Malgré le fait que le film soit un échec critique et public - elle est méprisée dans le personnage d'une prostituée - elle reste cependant très attachée au film{{,}}.

Elle est ensuite l'héroïne La Grande Bourgeoise de Mauro Bolognini, puis de L'Agression (1975) de Gérard Pirès dans lequel elle croise le jeune acteur Daniel Auteuil. C'est sous la direction de Jean-Paul Rappeneau qu'elle fait une nouvelle comédie, Le Sauvage. Le film, dans lequel elle vient perturber l'existence d'un parfumeur (joué par Yves Montand), est tourné au Venezuela, ce qui l'empêche de voir les rushes. Mais contrairement à Belle de jour, cela ne lui pose aucun problème. Ce film, qui fut un succès aussi bien critique que commercial, révèle le vrai talent comique de l'actrice, jusque là mésestimé. Rappeneau utilise l'impressionnant débit de paroles de l'actrice comme élément rythmique indispensable pour son film.

Elle accepte la même année un nouveau film américain, La Cité des dangers, avec Burt Reynolds. Elle se méfie tout d'abord du réalisateur Robert Aldrich dont la réputation avec les femmes n'est plus à faire. Il se montre charmant avec elle et Deneuve expérimente une nouvelle technique, la préparation avant le tournage, qui lui facilite grandement les choses{{,}}.

Pour Claude Lelouch, elle joue une femme qui fait la connaissance de son fils après seize ans passés en prison pour Si c'était à refaire, puis elle joue dans deux autres films italiens, l'un avec Ugo Tognazzi et Jodie Foster, La Cabine des amoureux, l'autre sous la direction de Dino Risi, Âmes perdues.

En 1977, elle signe sans scénario définitif pour Il était une fois la Légion de Dick Richards avec Gene Hackman. Elle regrette rapidement sa décision et refuse de parler du film ou du réalisateur dans ses interviews parce qu'elle n'aime pas dire quelque chose de désagréable sur quelqu'un{{,}}. Cette même année elle se voit proposer de donner la réplique à Philippe Noiret dans Coup de foudre que doit réaliser Robert Enrico. Le film, extrêmement coûteux, est arrêté au bout d'une semaine de tournage. Parce que c'est un projet qu'elle aime beaucoup, Deneuve se sent frustrée et ne tourne plus pendant près d'un an{{,}}.

En 1978, elle partage la vedette avec Jean-Louis Trintignant, Claude Brasseur et Michel Serrault dans L'Argent des autres de Christian de Chalonge. Elle se voit ensuite offrir par un jeune réalisateur, Hugo Santiago, le rôle principal de Écoute voir. Elle y joue une femme détective privé qui, engagée par un jeune jeune châtelain et savant émérite (joué par Sami Frey), enquête sur de mystérieux individus membres d'une étrange secte. Elle considère le film comme raté et trouve son jeu trop sérieux{{,}}. Néanmoins, elle considère avoir enrichi son expérience grâce au film et ne le considère pas comme un regret{{,}}.

Son film suivant est Ils sont grands, ces petits, une comédie de Joël Santoni. Claude Brasseur et elle se donnent la réplique en tant que frère et sœur essayant de déjouer les plans d'un promoteur immobilier pour sauver leur propriété. Le tournage se déroule à Nice et est un vrai bonheur pour l'actrice qui considère le film comme une {{Citation}} comme elle n'en a pas fait depuis un moment{{,}}.

Elle retrouve ensuite Lelouch pour À nous deux (1979) dans lequel elle a pour partenaires Jacques Dutronc et Jacques Villeret. Puis Yves Robert la dirige dans une autre comédie qu'elle adore, Courage fuyons (id.)

Les années 1980

Claude Berri lui offre ensuite le rôle principal de Je vous aime (1980) où elle joue face à Gérard Depardieu, Jean-Louis Trintignant, Alain Souchon et Serge Gainsbourg (avec lequel elle chante le titre Dieu fumeur de havanes).

François Truffaut souhaite renouveler leur collaboration et lui confier un {{Citation}} Il écrit donc le scénario du Le Dernier Métro à propos d'une femme comédienne qui tombe amoureuse de son partenaire engagé dans la Résistance. De tous ses films, Le Dernier Métro est celui dont elle est le plus fière{{,}}. Le film est un gros succès et elle remporte à cette occasion son premier César de la meilleure actrice.

Elle joue par la suite la femme d'Yves Montand dans Le Choix des armes (1981) de Alain Corneau. C'est à cette époque qu'elle se sent lasse du cinéma et envisage de mettre un terme à sa carrière{{,}}.

Elle rencontre alors le réalisateur André Téchiné avec qui elle va collaborer à plusieurs reprises au cours de sa carrière. Leur premier film ensemble est Hôtel des Amériques (1981), une histoire d'amour pessimiste avec Patrick Dewaere. Le fait que le film soit un échec commercial lors de sa sortie l'affecte, mais ne la surprend pas{{,}}.

Alain Delon joue de nouveau avec elle pour Le Choc (1982). Le tournage est, pour elle, difficile. En effet, elle ne s'entend pas avec le réalisateur, Robin Davis, et Delon se trouve obligé de réaliser les scènes où elle apparaît{{,}}.

Elle se rend ensuite en Afrique pour les besoins de la comédie de Philippe de Broca, L'Africain (1983), avec Philippe Noiret.

En 1983, elle interprète le rôle d'une femme vampire, aux côtés de David Bowie et Susan Sarandon, dans un film fantastique de Tony Scott, The Hunger (Les Prédateurs).

En 1985, elle a prêté ses traits à la sculpture de Marianne, symbole de la République française.

Une actrice aux rôles variés

Après avoir, entre autres, travaillé avec Michel Deville, Claude Lelouch, Élie Chouraqui, Jean-Pierre Mocky et Philippe Labro, Catherine Deneuve décide d'internationaliser à nouveau sa carrière. Elle avait auparavant déjà tourné avec Stuart Rosenberg et Robert Aldrich aux États-Unis ou encore Marco Ferreri, Sergio Citti, Mauro Bolognini et Dino Risi en Italie. Plus tard, elle est dirigée notamment à deux reprises par Manoel de Oliveira et une seule fois par Lars von Trier qui lui offre un second rôle remarqué dans Dancer in the Dark.

Après Hôtel des Amériques, elle poursuit sa collaboration avec André Téchiné qui la montre sous un nouveau jour dans Le Lieu du crime, Ma saison préférée, Les Voleurs et Les Temps qui changent entre autres.

Catherine Deneuve est une star respectée qui alterne aussi bien les films grand public tels Fort Saganne d'Alain Corneau, Le Bon Plaisir de Francis Girod, Indochine et Est-Ouest de Régis Wargnier, Belle-maman de Gabriel Aghion ou encore Huit Femmes et Potiche de François Ozon, que des œuvres d'auteur artistiquement ambitieuses comme Drôle d'endroit pour une rencontre de François Dupeyron, Généalogies d'un crime et Le Temps retrouvé de Raoul Ruiz, Le Vent de la nuit de Philippe Garrel, Pola X de Leos Carax, Un conte de Noël d'Arnaud Desplechin ou plus récemment Elle s'en va d'Emmanuelle Bercot.

Les années 1990

Son interprétation d'une propriétaire de plantation d'hévéas dans l’Indochine française vue par Wargnier lui vaut un nouveau César en 1993 et également une première nomination à l'Oscar de la meilleure actrice. Elle reçoit ensuite la Coupe Volpi pour la meilleure interprétation féminine à la Mostra de Venise en 1998 pour son rôle de joaillière alcoolique dans Place Vendôme de Nicole Garcia.

Au festival de Cannes 1995. {{24e}} cérémonie des César]]. Considérée dans le monde entier comme l'une des plus belles femmes et l'une des grandes actrices françaises de ces quarante dernières années, elle jouit d'une notoriété internationale et d'une filmographie exceptionnelle. La plupart des grands réalisateurs européens ont fait appel à elle, associant définitivement son nom à l'histoire du cinéma de la seconde moitié du {{s-}}.

Catherine Deneuve en septembre 2012 à une avant-première de Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté.

En 1994, elle est vice-présidente du jury de Clint Eastwood, lors du {{47e}} Festival de Cannes. Les autres jurés sont Pupi Avati (Italie), Guillermo Cabrera Infante (Cuba), Shin Sang-ok (Corée du Sud), Kazuo Ishiguro (Grande-Bretagne), Alexandre Kaïdanovski (Russie), Lalo Schifrin (Argentine) puis Marie-Françoise Leclère et Alain Terzian (France). Le jury attribue la Palme d'or à Pulp Fiction de Quentin Tarantino.

En 1999, l'Unesco la choisit comme ambassadrice à la préservation du patrimoine cinématographique.

Les années 2000

En 2002, elle reçoit, en compagnie des sept autres actrices de Huit Femmes, l'Ours d'argent de la meilleure contribution artistique lors de la {{52e}} Berlinale et le Prix de la meilleure actrice européenne aux European Film Awards.

En 2005, elle se voit décerner la Palme d'or d'honneur du {{58e}} Festival de Cannes pour l'ensemble de sa carrière.

En 2006 elle préside le jury de la {{63e}} Mostra de Venise. Les autres membres du jury sont Bigas Luna (Espagne), Paulo Branco (Portugal), Park Chan-wook (Corée du Sud), Cameron Crowe (États-Unis), Tchoulpan Khamatova (Russie) et Michele Placido (Italie). Son jury attribue le Lion d'or au film Still Life, réalisé par Jia Zhangke.

En 2008 elle reçoit le Prix Spécial du {{61e}} Festival de Cannes pour son rôle dans Un conte de Noël d'Arnaud Desplechin et pour l'ensemble de sa carrière. Cette récompense lui est attribuée par le jury présidé par Sean Penn et composé notamment de Natalie Portman, Alfonso Cuaron et Marjane Satrapi. Elle partage la distinction, ex æquo, avec Clint Eastwood.

Les années 2010

En octobre 2014 elle préside le jury du {{25e}} Festival du film britannique de Dinard. Son jury récompense de l'Hitchcock d'or le film The Goob de Guy Myhill. Les comédiennes Suzanne Clément et Léa Drucker figurent parmi les neuf membres de son jury.

En mai 2015, lors d'une interview accordée au magazine Elle, elle revient sur le tournage du film La Tête haute qui s'est déroulé à Dunkerque et critique la ville en déclarant : {{citation}}. Le maire de la commune se dit « blessé ».

Vie privée

Elle a vécu avec le réalisateur Roger Vadim, dont elle a eu un fils, Christian (né le {{date}}).

Le {{date}}, elle épouse à Londres le photographe David Bailey, dont elle se sépare en 1967, mais le divorce n'est prononcé qu'en 1972. Ses témoins étaient Mick Jagger et Françoise Dorléac.

Elle vit par la suite avec Marcello Mastroianni, dont elle a une fille, Chiara (née le {{date}}, elle-même actrice), puis avec l'homme d'affaires Bertrand de Labbey, qui reste son agent et avec l'homme de médias Pierre Lescure dans les années 1980.

Elle fut habillée par Yves Saint Laurent, avec qui elle a entretenu une intense amitié, ce dernier la surnommant même son porte-bonheur.

Elle vit à Paris, dans le quartier Saint-Sulpice, et à Guainville (Eure-et-Loir).

Prises de position

Droit à l'IVG

En 1971, elle signe le manifeste des 343 affirmant, dans l'objectif d'en obtenir la légalisation, avoir pratiqué l'avortement. L'actrice déclarera des années plus tard au magazine Psychologie : « Oui, c’est une expérience qui fait partie de la vie des femmes de ma génération. Aujourd’hui, on ne s’en rend pas compte, on banalise cela, mais à l’époque… C’est un acte déjà effroyable en soi, mais quand, en plus, il est interdit et qu’il faut le subir dans des conditions compliquées, c’est très culpabilisant. Et la culpabilité, c’est terrible ! On apprend à vivre avec, mais on ne s’en remet pas ».

Combat contre la peine de mort

Dès les années 1980, Catherine Deneuve se joint aux mouvements pour l'abolition de la peine de mort. Elle prête sa voix à la version française d'un film d'Amnesty International contre la peine de mort et la torture et reverse à cette organisation la totalité des revenus dus au titre de la représentation de son image à la suite de la réalisation de son buste en Marianne. Au début des années 2000, l'actrice vient remettre à l'Ambassade américaine à Paris, les 500000 signatures de Français demandant l'abolition de la peine capitale aux États-Unis. Elle participe en 2004 au second congrès mondial contre la peine de mort, organisé à Montréal.

Droits des femmes

En 2004, Catherine Deneuve préside le {{10e}} gala "Musique contre l'oubli" d'Amnesty International pour soutenir une campagne contre les violences faites aux femmes.

Lors de la présidentielle de 2007, elle soutient Ségolène Royal en cosignant la pétition Un million de femmes s'énervent, contre le sexisme dont les signataires jugeaient que la candidate socialiste était victime.

Soutien aux dissidents cubains

En 2003, Catherine Deneuve participe, au théâtre du Rond-Point, à une soirée de solidarité avec le peuple cubain "Cuba si, Castro no", organisée par Reporters sans frontières et l'association Sin Visa. Elle se déclare hostile au régime de Fidel Castro. Après une projection des images du procès de Arnaldo Ochoa Sánchez, Catherine Deneuve lit un extrait d'un discours de Fidel Castro prononcé en janvier 1959, rappelant ses contradictions et ses dérives dictatoriales.

Soutien aux otages français

En 2004, Catherine Deneuve enregistre des messages de solidarité destinés à Christian Chesnot et à Georges Malbrunot, détenus en otage en Irak.

L'année suivante, elle participe à une soirée de solidarité pour Florence Aubenas, enlevée en Irak.

Opposition à la loi Hadopi

Le {{date}}, elle cosigne une lettre ouverte s'élevant contre la loi Création et Internet, avec Chantal Akerman, Christophe Honoré, Jean-Pierre Limosin, Zina Modiano, Gaël Morel, Victoria Abril, Louis Garrel, Yann Gonzalez, Clotilde Hesme, Chiara Mastroianni, Agathe Berman et Paulo Branco.

Handicap, douleur, et victimes civiles

En 2003, Catherine Deneuve enregistre un spot radiophonique encourageant les donations pour lutter contre la douleur dans le monde et aider les victimes des mines anti-personnel.

En 2005, elle enregistre des spot radio, TV et cinéma, dénonçant l’utilisation des BASM (bombes à sous-munitions).

Soutien aux sans-papiers et désobéissance civile

Catherine Deneuve signe l'appel contre la loi Debré, initié par des cinéastes français, au motif que le loi abrogeait « la tradition d'hospitalité et encourageait la délation », et qu'elle « flattait ce qu'il y a de moins beau chez les hommes ». L'actrice expliquera en 1997 : « Ce n'est pas un acte de désobéissance, c'est un refus d'obtempérer à une loi qui ne devait pas exister dans l'état où elle était projetée. Ne serait-ce que cette idée qui consiste à demander aux citoyens de se substituer à l'État. Si on est complice de ça, je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas une contagion, avec des vigiles, des comités de quartier, des milices privées légales ».

Mariage pour tous

En mai 2013, en plein débat sur le mariage gay, interrogée sur le plateau de l'émission Le Petit Journal, Catherine Deneuve dit être « perplexe » à propos de l'ouverture du mariage aux couples homosexuels. Elle dit : « Je ne comprends pas pourquoi on veut se marier quand tous les gens divorcent. C'est bizarre. », et aurait préféré voir élargir le PACS. Elle affirme par ailleurs son soutien à l'ouverture du droit à l'adoption pour les couples homosexuels. L'actrice précise ensuite sa pensée dans le magazine Télérama : « J'avais dit mes doutes sur le mariage en général, institution dont les hétérosexuels cherchent plutôt à s'émanciper, vu la proportion de divorces. Le mariage a été inventé pour protéger la femme qui ne travaille pas. C'est un modèle ancien. Ça m'embête de voir maintenant la famille traditionnelle se dresser pour empêcher l'évolution de la société. Il faut apprendre à vivre avec la réalité d'aujourd'hui ».

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