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Thomas Piketty naît à Clichy, dans la banlieue parisienne, d'une famille aisée. Ses parents militent à Lutte ouvrière avant d'aller élever des chèvres dans l’Aude. Après un baccalauréat C obtenu au lycée Descartes de Tours et des classes préparatoires maths sup et spé au lycée Louis-le-Grand, il intègre à dix-huit ans l’École normale supérieure.
Il soutient à vingt-deux ans sa thèse de doctorat en sciences économiques, préparée à l’EHESS et à la London School of Economics, sous la direction de Roger Guesnerie. Intitulée « Essais sur la théorie de la redistribution des richesses », il obtient le prix de la meilleure thèse de l'année 1993, décerné par l’Association française de sciences économiques.
Sa thèse achevée, il part enseigner de 1993 à 1995 au MIT, puis revient en France pour devenir chargé de recherche au CNRS, puis directeur d'études à l'EHESS à partir de 2000. Il publie l'année suivante une étude historique détaillée, Les hauts revenus en France au {{s-}}. Inégalités et redistributions 1901-1998.
En 2005, Dominique de Villepin lui confie la création d'une nouvelle institution universitaire française {{Citation}}, sur laquelle il travaillait depuis 2004. L'École d'économie de Paris, dont il devient le premier directeur à partir de la fin 2006, regroupe l'ex-DELTA, le CERAS et le Centre pour la recherche économique et ses applications (CEPREMAP?). Comme il en avait pris la décision {{citation}} il quitte ses fonctions début 2007. Il devient conseiller de Ségolène Royal lors de la campagne électorale présidentielle de 2007, rôle qu'il ne pouvait accepter auparavant, car incompatible avec le devoir de réserve traditionnellement associé à une fonction de direction.
Il est marié à l'économiste Julia Cagé.
Il a été le compagnon d’Aurélie Filippetti qui, en 2009, porte plainte contre lui pour violences conjugales (sans en informer les médias), puis retire sa plainte. L’enquête a été classée sans suite après qu’il se fut excusé, selon l'entourage de la députée socialiste.
En 2012, le magazine anglo-saxon Foreign Policy le sélectionne parmi les cent intellectuels les plus influents.
En 2013, son ouvrage Le Capital au {{S-}} est publié en France aux éditions du Seuil. En 2014, la parution de sa traduction anglaise aux presses universitaires de Harvard est rapidement remarquée. Ainsi, l'économiste Paul Krugman, dans son éditorial du 23 mars 2014 dans le New York Times, écrit que l'ouvrage est {{Citation}}. Lors d'une tournée aux États-Unis pour présenter son livre, Piketty sera reçu à la Maison Blanche par le conseiller économique du président américain Barack Obama. {{refnec}}
Il est éditorialiste pour le journal Libération et a publié occasionnellement des tribunes dans Le Monde.
En 2015, il accepte - sans quitter ses fonctions à l'EHESS / École d'économie de Paris - de participer à un programme sur les inégalités lancé par la London School of Economics.
Proche du Parti socialiste, il participe à la commission économique du PS de 1995 à 1997. D'après la liste arrêtée au {{date}}, il est membre du comité d'orientation scientifique de l'association « À gauche en Europe », fondée par Michel Rocard et Dominique Strauss-Kahn. Lors de la campagne présidentielle 2007, il s'engage en faveur de Ségolène Royal, dont il est conseiller économique.
Lors de l'élection présidentielle de 2012, il publie, avec d'autres économistes, un texte de soutien à François Hollande dans Le Monde. Il prend ensuite ses distances, affirmant notamment que « le gouvernement fait exactement le contraire de ce qu'il faudrait » et qu'« il y a un degré d'improvisation dans la politique fiscale et la politique économique de François Hollande qui est assez consternant »{{,}}.
Le {{date}}, il refuse la Légion d'honneur proposée par le gouvernement français, déclarant : « Je refuse cette nomination, car je ne pense pas que ce soit le rôle d'un gouvernement de décider qui est honorable ».
Réagissant à la crise migratoire en 2015, Thomas Piketty applaudit à la politique d'accueil de l'Allemagne et dénonce les risques « d’une Europe moisie et vieillissante ».
À partir de septembre 2015, il fait partie du comité consultatif sur l'économie (notamment avec Joseph Stiglitz) qui conseille le nouveau leader du Labour britannique, Jeremy Corbyn.