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Beauvois, Xavier (1967-....)

Biographie

Xavier Beauvois est le fils de Francis, préparateur en pharmacie, et de Gabrielle Chovaux, professeur de couture et conseillère municipale socialiste, installés dans le Pas-de-Calais (Aire-sur-la-Lys). Le jeune garçon découvre le cinéma grâce à l'historien du cinéma Jean Douchet, venu faire une conférence à Calais. Beauvois abandonne le lycée en classe de terminale, s'installe à Paris, multiplie les rencontres et échoue au concours de l'IDHEC (devenue aujourd'hui la Fémis). Autodidacte, le cinéaste déclarera que son échec au concours n'avait pas remis en question son désir de faire des films, rajoutant que ce qu'on lui avait alors demandé « n'avait rien à voir avec l'art de faire son film. Ne pas être à la hauteur m'était absolument indifférent » (le cinéaste est depuis retourné à la Fémis en tant qu'intervenant professionnel, pour y enseigner la direction d'acteurs).

Xavier Beauvois parvient alors à obtenir un agent, en la personne de Dominique Besnehard, fait la connaissance de Serge Daney et obtient une bourse de pensionnaire à l'Académie de France à Rome en cinéma. Il devient stagiaire mise en scène sur Mon cas, du cinéaste Manoel de Oliveira, et réalise en 1986 son premier court métrage, intitulé Le Matou. Il continue le travail d'assistanat les années suivantes, notamment sur Les Innocents d'André Téchiné, réalise des reportages pour M6 et commence l'écriture de son premier long métrage, Nord, sorti en 1991. Xavier Beauvois interprète le rôle principal de ce film en grande partie autobiographique. Le film obtient un certain succès auprès de la critique, est nommé à deux reprises aux Césars (meilleur premier film et meilleur espoir masculin) et remporte le prix Jean-Vigo.

Son deuxième long métrage, N'oublie pas que tu vas mourir, obtient le prix du jury au Festival de Cannes 1995. Pour le film, Xavier Beauvois ira jusqu'à se faire arrêter par la police et à s'engager à Mostar parmi les combattants pour documenter son travail. Les Cahiers du cinéma, qui avaient défendu son premier film à sa sortie, confirment leur jugement et comptent Beauvois parmi « les rares cinéastes d’importance issus du "jeune cinéma français" des années 1990 ».

Parallèlement, Beauvois poursuit une carrière de comédien, entamée sur quelques courts métrages, en tournant sous la direction de Jacques Doillon (Ponette), de Bernard-Henri Lévy (Le Jour et la Nuit) ou de Philippe Garrel (Le Vent de la nuit). Son troisième film, Selon Matthieu, réunit Benoît Magimel et Nathalie Baye. Cette dernière tient le rôle principal de son quatrième long métrage, Le Petit Lieutenant, qui obtient cinq nominations aux Césars, dont celle du meilleur réalisateur.

En 2009, Beauvois tourne Notre ami Chopin, un court métrage dans lequel apparaissent Nicolas Lebovici et Stanislas Merhar.

Son cinquième long métrage, Des hommes et des dieux, est présenté au Festival de Cannes 2010 où il reçoit, dans un premier temps, un accueil très chaleureux de la part de la critique avant de décrocher le Grand prix. C'est ce film qui le révèle au grand public et le met sur le devant de la scène.

En 2013, il réalise La Rançon de la gloire, une comédie ayant pour prétexte le vol du cercueil de Charlie Chaplin afin d'obtenir une rançon, avec, notamment, Benoît Poelvoorde. Le tournage se déroule en Suisse, principalement à Vevey et sur la Riviera vaudoise. Plusieurs scènes ont été tournées au Manoir de Ban, où Charlie Chaplin passa les vingt-quatre dernières années de sa vie.

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