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Viard, Karin (1966-....)

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Biographie

Enfance et adolescence

Karin Viard est la fille d'un directeur de plate-forme pétrolière et elle passe ses premières années à Oran en Algérie où son père travaille. Lorsqu'elle a quatre ans, ses parents divorcent, et elle est envoyée avec sa sœur Nadège chez ses grands-parents maternels à Sainte-Marguerite-sur-Duclair, près de Rouen, tapissiers-décorateurs à la retraite. Ce sont eux qui élèvent les deux filles, mêmes si elles retrouvent leur mère pendant les vacances{{,}} .

Enfant, Karin Viard n'a pas d'admiration spéciale pour les actrices mais adore des acteurs comme l'Américain Spencer Tracy. Son rêve de devenir comédienne est alimenté par ses grands-parents qui l’emmènent voir des opérettes. Étant tapissiers, ils avaient d'ailleurs travaillé pour le Théâtre des Arts de Rouen. À 14 ans, Karin Viard participe à l'atelier théâtre du Club Med où sa mère est employée. Ensuite, elle décide de partir étudier la comédie à Paris à 17 ans, une fois son bac littéraire obtenu avec mention{{,}} au lycée Corneille de Rouen. Pendant cette période, elle fait des petits boulots alimentaires, comme vendeuse aux Galeries Lafayette ou serveuse au Burger King.

Karin Viard a souvent abordé la période difficile qu'elle a connue à l'adolescence et lorsqu'elle était jeune adulte. Élevée par sa grand-mère, elle a grandi sans apprentissage de la féminité et de la séduction. Cela a beaucoup nui à sa confiance en elle et elle a connu la boulimie de 17 à 28 ans. Elle s'est affranchie de ses complexes après la naissance de ses deux filles.

Débuts

À Paris, Karin Viard suit les cours de théâtre de Vera Gregh et de Blanche Salant, et commence sa carrière de comédienne dans des courts métrages et au théâtre avec des rôles comiques. Elle peine cependant à trouver suffisamment de rôles pour gagner sa vie et doit effectuer à côté divers petits boulots pendant sept ans. Elle est ainsi tour à tour vendeuse, serveuse ou télé­mar­ke­teuse pour un parti politique.

En 1989, Karin Viard obtient tout de même un rôle pour la télévision dans un épisode de la série Les Enquêtes du commissaire Maigret. Elle joue ensuite un personnage plus conséquent dans un épisode de la nouvelle série Maigret avec Bruno Cremer en 1992. En 1989 également, elle est remarquée par Étienne Chatiliez lors d'une audition pour Tatie Danielle. Il lui offre son premier rôle au cinéma.

Karin Viard enchaîne ensuite avec un autre second rôle dans un autre film à succès, Delicatessen de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro. Tatie Danielle et Delicatessen lui permettent de jouer le même type de femme pulpeuse et rigolote, mais l'actrice souhaite s'illustrer avec des personnages plus complexes. En 1993, son vœu est exaucé avec les premiers rôles de La Nage indienne de Xavier Durringer, et Emmène-moi, de Michel Spinosa. Le premier film lui vaut d'être nommée au César du meilleur espoir féminin en 1994. Ce sont ces deux œuvres qui lancent véritablement sa carrière d'actrice et lui assurent la tête d'affiche dans de nombreux autres films.

Consécration

Au cours des années 1990, Karin Viard est sollicitée par de nombreux réalisateurs comme Nicole Garcia, Philippe Harel ou Catherine Corsini. Elle obtient le premier rôle féminin de nombreux films au registre souvent léger : Adultère, mode d'emploi en 1995, Les Randonneurs en 1997 ou La Nouvelle Ève en 1999. Elle joue aussi dans plusieurs courts métrages ainsi que des films plus graves comme Les Victimes en 1995. Sa participation au premier film de Sólveig Anspach en 1999 affirme son statut de nouvelle égérie du cinéma d'auteur. Haut les cœurs !, film difficile dans lequel elle incarne une femme atteinte d'un cancer, lui apporte définitivement la consécration et lui permet de remporter le César de la meilleure actrice en 2000.

L'actrice demeure très active dans les années 2000. En 2003, elle fait partie du jury du festival de Cannes et elle remporte le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour Embrassez qui vous voudrez de Michel Blanc. Néanmoins, elle n'est pas jugée suffisamment « bankable » pour jouer dans Bon voyage de Jean-Paul Rappeneau et le rôle pour lequel elle était pressentie est offert à Isabelle Adjani.

Actrice populaire et exigeante

En dehors de certains rôles complexes comme sa prestation dans Les Ambitieux en 2007, Karin Viard privilégie toutefois les films simples et populaires au cours des années 2000, comme Les Enfants en 2005. De son propre aveu, elle se trouve mauvaise et insignifiante dans des films peu intéressants qui ne lui plaisent pas. Elle est particulièrement déçue par Les Randonneurs à Saint-Tropez. L'actrice décide alors de mieux choisir ses contrats.

En 2008, elle revient au théâtre qu'elle avait quitté depuis ses débuts et joue dans La Estupidez de Rafael Spregelburd. Au cinéma, elle n'accepte de travailler qu'avec de bons réalisateurs, même si les rôles proposés sont secondaires. Elle joue ainsi dans Potiche de François Ozon, Polisse de Maïwenn ou encore Paris de Cédric Klapisch dans lequel elle campe une boulangère raciste, un rôle bref mais jubilatoire pour la comédienne. Elle retrouve Klapisch pour Ma part du gâteau, film engagé dans lequel elle a le premier rôle. Elle précise apprécier ce genre de film militant tout en ayant aussi envie de participer à de gros succès populaires qui lui permettent financièrement de se diversifier vers des films plus confidentiels{{,}}.

Depuis Haut les cœurs !, Karin Viard a été nommée trois fois pour le César de la meilleure actrice : en 2005 pour Le Rôle de sa vie, en 2012 pour Polisse et en 2015 pour La Famille Bélier. Selon Le Figaro, elle est la quatrième actrice française la mieux payée en 2012. Très présente dans le cinéma français, elle n'a néanmoins pas eu d'ambitions internationales car elle ne parle pas anglais et rares sont ses films à s'être exportés. L'actrice aborde d'ailleurs le sujet de la langue anglaise et ses difficultés dans le film de Maïwenn Le Bal des actrices.

Vie personnelle et engagements

Karin Viard a épousé un directeur de photographie, Laurent Machuel, avec qui elle a eu deux filles, Simone et Marguerite. Elle vit dans le 20{{e}} arrondissement de Paris.

Remarquée dans plusieurs films engagés comme Ma part du gâteau et Les invités de mon père, elle se définit de gauche mais elle refuse d'étaler ses convictions politiques ou de prendre des engagements car elle a le sentiment de ne pas assez maîtriser le sujet pour le faire.

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