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Schwarz-Bart, André (1928-2006)

Biographie

Abraham Szwarcbart, alias André Schwarz-Bart, naît à Metz, en Moselle, le 23 mai 1928. Issu d’un milieu modeste, sa langue maternelle est le yiddish. Il passe douze années de son enfance dans le quartier du Pontiffroy à Metz, où l’on parle à l’époque le yiddish. En effet, la famille Schwarz-Bart vécut à Metz de 1924 à avril 1940. Elle habite notamment au 23 (rue) En Jurue, de 1926 à 1932, où André Schwarz-Bart naquit. André a eu six frères, Jacques, Léon, Félix, Maurice, Armand, Bernard et une sœur, Marthe. Son père, Uszer Schwarz-Bart né à Leczyka en Pologne centrale, avait commencé des études pour être rabbin puis avait exercé le métier de marchand forain vendant des bas et des chaussettes sur les marchés de la région messine ou en faisant du porte-à-porte.

La Seconde Guerre mondiale interrompt précocement les études du jeune André. Sa langue maternelle étant le yiddish, c'est dans la rue et à l'école communale Taison, puis à celle de la rue Chambière, qu'il apprend le français. Sa famille quitte Metz, peu avant l'Annexion de la Moselle par l'Allemagne nazie. En 1941, la famille trouve refuge à Oléron puis à Angoulême. Ses parents, Uszer et Louise et deux de ses frères Jacques et Bernard sont déportés : ils ne reviendront pas. André Schwarz-Bart s’engage dans la résistance, est arrêté et torturé à Limoges en 1944. À la fin de la guerre, sa bourse de résistant lui permet d’entreprendre des études à la Sorbonne. Il découvre Crime et Châtiment de Dostoïevski qui lui révèle une interrogation majeure : celle de l’homme déchiré entre la présence du mal et la recherche de Dieu, clé de voûte philosophique du Dernier des Justes.

À l’université, il publie ses premiers écrits en 1953 dans la revue des étudiants juifs, « Kadimah ». Dès cette époque, il a comme projet de raconter la destruction des juifs d’Europe, événement qui est à l’époque décrit par beaucoup comme le massacre d’un troupeau de moutons qui se seraient laissés conduire à l’abattoir. Il veut faire comprendre que l’héroïsme des combattants du Ghetto de Varsovie et des soldats juifs de Palestine n’est pas supérieur à l’héroïsme spirituel des générations de juifs qui avaient subi des persécutions.

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