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Joanne Rowling est la fille d'Anne Volant (1945-1990), femme d’origine française{{,}}, et de Peter Rowling (né en 1945). Ses parents, qui tous deux habitaient à Londres, se sont rencontrés lors d'un trajet en train entre King's Cross et Arbroath, en Écosse, à l'âge de dix-huit ans. Peter Rowling part alors rejoindre les rangs de la Royal Navy, et Anne ceux du Women's Royal Naval Service, l'équivalent féminin. Après avoir quitté la marine, ils s'installent dans les faubourgs de Bristol, dans l'ouest de l'Angleterre et se marient en mars 1965. Quatre mois plus tard, le {{Date de naissance}}, Anne Rowling donne naissance à Joanne (« Jo ») alors qu'elle n'a que vingt ans. Sa petite sœur, Dianne (« Di »), vient au monde environ deux ans plus tard, le 28 juin 1967.
En 1969, la famille Rowling part s'installer à Winterbourne, toujours dans les faubourgs de Bristol, dans une maison un peu plus grande. Les deux sœurs passent beaucoup de temps à jouer dans l'épicerie dont Kathleen et Ernest Arthur Rowling, leurs grands-parents paternels, étaient propriétaires. Elles jouent également avec les autres enfants de leur nouvelle rue, et notamment avec un frère et une sœur dont le nom de famille était Potter. Joanne aimait ce nom, plus que le sien. Elle avoue cependant que le garçon portant ce nom n'a nullement influencé son célèbre personnage à lunettes. À l'école primaire St Michael de Winterbourne, Joanne décrit l'environnement comme étant « détendu » et lui convenant parfaitement dans la mesure où elle y faisait beaucoup de poterie, de dessin et de rédactions. Elle écrit son premier récit complet à l’âge de six ans. Il s’agit de l’histoire d’un lapin, intitulée Rabbit. Son directeur d'école, Alfred Dunn, fut plus tard sa principale source d'inspiration pour le personnage d'Albus Dumbledore.
En 1974, lorsque Joanne a neuf ans, ses parents décident de partir vivre à la campagne et la famille déménage à Tutshill, un petit village bordant Chepstow, au Pays de Galles, dans une maison appelée « Church Cottage ». Fait intéressant, Tutshill est au bord de la forêt de Dean, l'une des plus grandes forêts de la Couronne d'Angleterre et berceau de l'écrivain Dennis Potter. Ce dernier déménagement coïncide avec la mort de sa grand-mère Kathleen. Cet événement l'a beaucoup attristée car elle en était très proche. Plus tard, elle choisira d'inclure l'initiale de son prénom dans son pseudonyme : le « K » de J. K. Rowling.
Joanne intègre une vieille école de campagne, à Tutshill, où elle ne se plaît pas du tout. {{citation bloc}}
L'auteur précise dans son autobiographie que, peut-être pour compenser la beauté de sa sœur Dianne, ses parents avaient décidé qu'elle devait être la fille brillante. Ces étiquettes agaçaient beaucoup les deux sœurs et ont probablement contribué au fait qu'elles aient passé beaucoup de temps à se battre comme « une paire de chats sauvages enfermés dans une cage ».
En intégrant le lycée de Wyedean, « tranquille, myope, couverte de taches de rousseur et nulle en sport », Joanne découvre le théâtre de Shakespeare, avec notamment Le Roi Lear et Le Conte d'hiver, d'où le prénom « Hermione » a peut-être été tiré. C'est dans ce lycée qu'elle fait la connaissance de son meilleur ami, Sean Harris, le propriétaire de la "vraie" Ford Anglia turquoise dans laquelle elle et Sean partaient régulièrement en soirée. C'est à lui qu'elle confie pour la première fois sa volonté de devenir écrivain. Elle lui dédiera plus tard Harry Potter et la Chambre des Secrets, contenant justement cette fameuse Ford Anglia, son premier souvenir significatif de liberté. De plus, elle avouera plus tard s'être inspirée de son meilleur ami, Sean Harris, pour construire le personnage de Ron Weasley.
Entre temps, Joanne raconte à ses amies de longs récits nés de son imagination. En cours, elle se passionne pour les langues. Par ailleurs, elle est fortement déstabilisée par l'enseignement de son professeur de chimie, John Nettleship, dont la personnalité rappelle celle de l'énigmatique professeur Rogue. En effet, le professeur Nettleship était surnommé "stinger" ("celui qui pique") par ses élèves. Réputé sévère et sarcastique, John Nettleship précisera plus tard avec humour qu'il se considère parmi les personnes adeptes du proverbe « qui aime bien châtie bien ». Il perçoit la jeune Joanne comme étant timide, discrète, intelligente et absolument pas intéressée par les sciences. Par ailleurs, le professeur de chimie et Anne Rowling, la mère de Joanne, ont travaillé ensemble durant un temps. Pour son baccalauréat, Joanne choisit des matières essentiellement linguistiques, c'est-à-dire l’anglais, le français et l’allemand, où elle obtient de bons résultats à ses examens finaux.
L'événement le plus difficile de son adolescence fut la découverte de la maladie de sa mère, en 1980, alors que Joanne n'a que quinze ans. Les médecins diagnostiquent une maladie du système nerveux central : une sclérose en plaques. L'état d'Anne Rowling se dégrade alors lentement mais de façon régulière.
En 1983, ses études secondaires étant terminées, Rowling fait une demande d’inscription à l’université d'Oxford, mais son dossier est refusé car son école d'origine ne jouit pas d’une bonne réputation. Elle s'inscrit donc à l’université d'Exeter, près de la côte Sud de l'Angleterre, où elle perfectionne son français et étudie la littérature antique de 1983 à 1987 pour faire plaisir à ses parents qui veulent faire d’elle une secrétaire bilingue.
La présence de Joanne en cours est irrégulière. Elle préfère passer du temps avec ses amies et leur raconter des histoires. Elle est souvent à la cafétéria, à faire la fête, à aller dans les boîtes ou dans les pubs. Elle joue de la guitare et découvre les Smiths en 1984, qui deviendront son groupe préféré.
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Elle participe à la préparation d'une pièce d'Obaldia avec un professeur et s'occupe des costumes. Elle prend ce travail très à cœur et ne sèche aucune répétition, contrairement à ses cours. En parallèle, elle se rend très souvent à la bibliothèque, emprunte un nombre important de livres et les rapporte toujours en retard, ce qui l'oblige à payer des amendes. C'est à cette période qu'elle se consacre à la lecture du Seigneur des anneaux et ses amis la voient pendant des mois avec l'œuvre de Tolkien sous le bras.
L'esprit ailleurs, Joanne perd des polycopiés et oublie de s'inscrire aux examens, abandonnant de ce fait la littérature antique. Joanne Rowling passe l’année 1985 à Paris pour y améliorer sa maîtrise de la langue française. Une expérience dont elle garde un bon souvenir. Finalement, elle termine ses études avec un diplôme de deuxième classe niveau inférieur avec une mention passable.
C’est en 1990, lors d’un voyage en train de Manchester à Londres qu’elle concocte dans sa tête l’histoire de son jeune héros attendant son train qui le conduira jusqu'à une école de sorcellerie.
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Elle n'a rien pour écrire, mais passe son voyage à imaginer la situation dans sa tête et à identifier ses personnages, notamment Ron Weasley, pour lequel elle s'inspire de son ami Sean Harris, et Rubeus Hagrid. Elle imagine aussi les fantômes de l'école. Plus tard, elle pioche des expressions et des fables dans les index géographiques et le dictionnaire Brewer. Pour l'école, elle imagine aussitôt un château datant du Moyen Âge et situé en Écosse, lieu de rencontre pour ses parents. À son arrivée à la gare de King's Cross, beaucoup d'idées avaient déjà pris forme et elle stocke des notes dans des boîtes à chaussures.
Anne Rowling décède le 30 décembre 1990, alors que Joanne ne fait que commencer l'écriture de Harry Potter. Jo, Dianne et leur père sont effondrés et la situation familiale devient particulièrement difficile.
Neuf mois plus tard, éprouvant un besoin vital de prendre ses distances quelque temps, Joanne part pour Porto, au Portugal, pour y enseigner l’anglais. Le travail à mi-temps lui permet de se consacrer à son roman qui a beaucoup évolué depuis le décès de sa mère. Tous les matins, avant d’aller travailler, elle rédige les aventures de Harry Potter en buvant un café au Majestic, célèbre établissement du centre.
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Joanne Rowling se marie le 16 octobre 1992 avec le journaliste portugais Jorge Arantes. Après avoir fait une fausse couche, elle finit par donner naissance à une fille, Jessica Isabel Rowling Arantes, le 27 juillet 1993. Cependant, le couple se dispute de plus en plus souvent et, en novembre 1993, Joanne est jetée dehors par son mari. Le mariage se solde par un divorce en 1995 et elle retourne au Royaume-Uni pour s’installer chez sa sœur à Édimbourg, où elle vit d’allocations tout en devant s'occuper de sa fille Jessica. Joanne Rowling ne reste pas longtemps chez sa sœur, ne souhaitant pas imposer sa présence et être un fardeau pour elle.
La précarité de sa situation mène Joanne Rowling à souffrir de dépression. Elle emménage avec sa fille dans un petit bâtiment à Leith, un district de la capitale de l’Écosse, où elles vivent avec l'aide du gouvernement. Mais Joanne Rowling a honte de sa situation, d'autant plus qu'elle se préoccupe sans cesse de maintenir son ex-mari loin d'elle et de sa fille. Sean Harris, son ami de lycée, est resté en contact avec Joanne et lui prête de l'argent.
Joanne Rowling décide de reprendre l'enseignement, cette fois ci à temps plein, ce qui l'incite à vouloir terminer au plus vite son premier livre pour ne pas être obligée de l'abandonner. Elle se met donc au travail et écrit jour et nuit, déterminée à l'achever et tenter de le faire publier.
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Les endroits connus et préférés de Joanne Rowling pour écrire sont lElephant House et le Nicolson's, à Édimbourg. Là, elle demande un café pour pouvoir écrire son histoire jusqu'à ce que sa fille se réveille. À l'époque, Jo tape ses chapitres sur une vieille machine à écrire. L'imagination populaire prétendra après le succès de ses romans, que Jo n'avait pas de chauffage dans sa maison et devait aller dans les cafés pour pouvoir écrire. Dans une interview à la BBC en 2001, elle déclare : {{Citation}}
Plus tard, elle raconte à l'émission américaine "A&E Biography" que la raison pour laquelle elle écrivait dans les cafés, était que les promenades avec sa fille en bas-âge était la meilleure façon de l'endormir.
Le livre achevé, elle envoie les trois premiers chapitres à un agent, qui les lui retourne aussitôt. Un second agent, Christopher Little, est intéressé et demande à Joanne de lui envoyer la suite du roman pour tenter de le faire publier. Après le refus successif d'une dizaine d'éditeurs, les originaux arrivent à Bloomsbury Publishing, dans les mains de Barry Cunningham, le coordonnateur de la nouvelle division des livres pour enfants. Le roman est finalement publié le {{date}}. Apparemment, cette décision a été influencée par Alice Newton, la fille du directeur général de Bloomsbury, qui avait beaucoup aimé le livre.
À ce moment, Christopher Little craint que le groupe-cible de petits garçons rechigne à acheter des livres écrits par une femme. Il lui demande par conséquent d’utiliser les fameuses doubles initiales plutôt que de révéler son véritable prénom.
Pendant ce temps, Barry Cunningham conseille à Joanne de trouver un emploi et elle obtient un poste à Leith Academy, comme professeur de français. Elle obtient par ailleurs une subvention de huit mille livres de la Scottish Arts Council, dont une partie serait remboursée par la vente de ses romans. La première édition n'est pas très importante : 1 000 exemplaires dont 500 sont destinés à des bibliothèques. En 2005, un exemplaire de ces livres d'origine valait plus de {{unité}}.
{{article détaillé}} Très rapidement, le livre s'inscrit dans la liste des meilleures ventes et la publication est suivie par les distinctions et les louanges : il remporte le British Book Awards et le Children’s Book of the Year. Joanne emménage alors dans un appartement plus sûr et plus spacieux pour elle et sa fille.
Les éditions Gallimard sont les premières à acheter les droits pour une traduction et à publier Harry Potter en dehors des frontières du Royaume-Uni. En 1998, Arthur Levine, des éditions Scholastic aux États-Unis, achète à son tour les droits pour une somme jamais atteinte par un livre pour enfant : 105 000 $. L’argent gagné permet à Joanne de quitter définitivement l’enseignement et de se consacrer pleinement à l'écriture de Harry Potter, pour lequel elle a en tête depuis le départ une saga en 7 volumes, chaque volume racontant une année passée à Poudlard. Joanne réalise son rêve d'être écrivain à temps complet. En France, elle remporte le prix Sorcières du roman 1999 et le Prix Tam-Tam du livre de jeunesse, catégorie Je Bouquine.
Les trois premiers livres sont des succès de librairie. Au quatrième livre, Harry Potter devient un phénomène de société et à sa sortie, parents et enfants font la queue pour mettre la main dessus, au point que Harry Potter et la Coupe de Feu est pré-vendu en librairie à plus d’un million de volumes, et la première édition porte le chiffre record de 5,3 millions d’exemplaires. À ce moment-là, Joanne est déjà riche et célèbre.
En dépit de son succès, elle mène une vie tranquille dans le Perthshire et ne donne quasiment pas d'interviews. Le 26 décembre 2001, l'année même où est adapté Harry Potter à l'école des sorciers au cinéma, elle épouse en secondes noces le médecin anesthésiste Neil Michael Murray : cérémonie privée qui a lieu dans sa maison. Le 23 mars 2003, Rowling met au monde son fils David Gordon Rowling Murray et le 23 janvier 2005, elle accouche de sa deuxième fille, Mackenzie Jean Rowling Murray.
Traduits en plus de 65 langues, les sept romans se vendent successivement, à plus de 400 millions d'exemplaires au total. Rowling se trouve à la tête d'une fortune estimée en 2008 par le Sunday Times à 560 millions de livres (environ 590 millions d’euros ou 825 millions de USD). Les cinq films suivants sont également des grands succès au cinéma et contribuent massivement au succès de la suite romanesque. Harry Potter et les Reliques de la Mort, quant à lui, est adapté en deux parties : l'une est sortie le {{Date}} et l'autre est sortie le {{Date}}, clôturant ainsi la saga.