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Plath, Sylvia (1932-1963)

Biographie

Née d'un père émigré allemand et d'une mère d'origine autrichienne, Sylvia Plath est une enfant douée qui publie son premier poème à l'âge de huit ans. La même année, le {{date}}, son père, Otto Plath, universitaire renommé dans le domaine de l'entomologie, meurt brutalement des suites de l'amputation d'une jambe gangrenée. Un de ses amis étant décédé d'un cancer du poumon, il s'était persuadé qu'il avait la même maladie et ne s'était pas occupé de soigner son diabète avant qu'il ne soit trop tard.

À la mort de son père, elle a ce mot : {{citation}} Ce premier drame la marque au fer rouge, et ce père mythique hante ensuite nombre de ses poèmes. Issue d'une famille cultivant l'ambition et le culte du travail, elle s'avère souvent trop exigeante avec elle-même comme avec les autres. Brillante élève, très précoce en poésie, Sylvia décide dès l'adolescence de devenir écrivain. Smith College, Northampton, Massachusetts : l'université où Sylvia Plath fit ses études. Tout au long de sa vie d'adulte, Sylvia Plath souffre de troubles bipolaires graves{{refnec}} (autrefois appelés « troubles maniaco-dépressifs »). Grâce à l'octroi d'une bourse d'étude, elle intègre en 1950 l'une des plus grandes et prestigieuses universités américaines réservées aux femmes, Smith College, située à proximité de Boston. Elle y fait sa première tentative de suicide. Plus tard, en 1963, elle décrit dans son roman autobiographique, La Cloche de détresse, l'épisode dépressif qu'elle a ainsi traversé en 1953. À ce moment-là, elle est admise dans une institution psychiatrique et semble montrer des signes de guérison satisfaisants, puisqu'elle termine brillamment ses études à Smith College, obtenant en 1955 son diplôme avec les félicitations du jury (summa cum laude).

Au cours de ses années universitaires, elle publie des poèmes, s'occupe d'une revue, participe aux fêtes et aux bals de la vie étudiante. Sa beauté et son humour lui valent d'être unanimement appréciée. Elle est toutefois constamment dubitative quant à son avenir et à sa vocation, son humeur oscillant de la plus grande joie au plus profond découragement : c'est à ce stade de sa vie qu'elle s'aperçoit à quel point elle est prise en étau entre le conformisme ambiant et l'impérieux besoin de liberté et d'indépendance qui l'anime. Newnham College, Cambridge, où Sylvia Plath étudia en Angleterre. En 1956, elle obtient une bourse Fulbright pour étudier en Angleterre, au Newnham College de l'université de Cambridge où elle va faire la connaissance de Ted Hughes, un jeune poète anglais. Rencontre fulgurante s'il en est, ils se marient quelques mois plus tard. Ted et Sylvia vivent alors à Londres. Sa vie d'épouse, les tâches ménagères, les soucis financiers et la dactylographie des manuscrits de Ted occupent Sylvia davantage que sa propre carrière.

Le couple décide alors d'aller vivre deux ans aux États-Unis, de 1957 à 1959, les deux poètes tentant de subsister de leur plume, mais Sylvia doit occuper de petits emplois temporaires, notamment dans un hôpital psychiatrique. Elle obtient toutefois aussi un poste d'enseignante dans son ancienne université, Smith College. Parallèlement, elle assiste à des conférences données par le poète américain Robert Lowell, au cours desquelles elle rencontre la poétesse Anne Sexton. Ces cours auront une influence capitale sur son œuvre. Sylvia étant enceinte, en octobre 1959, le couple décide de retourner à Londres, où ils vivent en symbiose et s'aident mutuellement dans leur travail. Frieda, leur premier enfant, naît en 1960, et leur fils Nicholas en 1962.

Très vite, Sylvia et Ted quittent Londres pour s'installer dans la campagne anglaise, dans le comté de Devon. Elle publie son premier recueil de poèmes, The Colossus, en Angleterre en 1960. En février 1961, elle fait une fausse couche, événement qui hantera par la suite bon nombre de ses poèmes. Le couple bat de l'aile, et Ted et Sylvia se séparent moins de deux ans après la naissance de leur premier enfant. Cette séparation s'explique principalement du fait des troubles psychiatriques de Sylvia et de la liaison de Ted avec l'épouse d'un ami poète. Sylvia brûle alors des lettres et des manuscrits de Ted. Paradoxalement, cette période de colère et de désespoir est la plus productive de sa vie d'écrivain. W. B. Yeats]]. En 1962, Sylvia Plath retourne s'installer à Londres avec ses enfants, Frieda et Nicholas. Elle loue un appartement dans une maison autrefois occupée par le poète irlandais William Butler Yeats : elle en est extrêmement heureuse et considère cela comme un bon présage dans le contexte du début de sa procédure de divorce. Mais l'hiver 1962-63 est l'un des plus rudes du siècle à Londres et, le {{date}}, au petit matin, malade et dépressive, Sylvia place un torchon dans le four de la gazinière, ouvre le gaz, et attend sa fin. Auparavant, elle a calfeutré la porte de la cuisine, et préparé sur la table des biscuits et du lait pour ses enfants, qui dorment à l'étage supérieur et qui échapperont à l'empoisonnement par le gaz.

Son dernier poème connu, intitulé Edge (en français, Le Bord) fait figure de testament prémonitoire. Sylvia Plath est enterrée au cimetière de Heptonstall, dans le comté anglais du Yorkshire de l'Ouest. Sa mort fut un drame non seulement pour ses enfants mais aussi pour son ex-mari, Ted Hughes, et pour sa mère, Aurelia Plath, qui ne s'en sont jamais remis. Son fils, Nicholas Hughes, souffrant de dépression, s'est ainsi suicidé par pendaison à son domicile en Alaska, le 16 mars 2009, à l'âge de 47 ans.

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