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Bernard Pivot est le fils des épiciers lyonnais Charles Pivot et Marie-Louise Dumas. Durant la Seconde Guerre mondiale, son père est fait prisonnier en Allemagne. Sa mère se réfugie dans la maison familiale, à Quincié-en-Beaujolais, où Bernard Pivot est scolarisé{{,}}. Lors du retour de Charles Pivot, en 1945, la famille regagne Lyon, avenue du Maréchal-Foch dans le {{Unité}}, et reprend son commerce. À {{Unité}}, Bernard est placé en pension religieuse au pensionnat Saint-Louis{{,}}. Il se passionne pour le sport, ce qui fera « oublier » à ses maîtres sa médiocrité dans les autres matières, à l'exception du français et de l'histoire. Élève au lycée Ampère puis étudiant en droit à Lyon, le jeune Bernard Pivot s'inscrit ensuite à Paris au Centre de formation des journalistes (CFJ) en 1955{{,}}. Il y rencontre sa future épouse, Monique Dupuis, qui travailla pour La Vie catholique, et dirigea Modes de Paris, Intimités et Nous Deux, avec qui il aura deux filles, Agnès et Cécile, et en sort vice-major de sa promotion.
Après un stage au Progrès, à Lyon, il se forme au journalisme économique pendant un an, puis entre au Figaro littéraire en 1958. En 1971, l'hebdomadaire disparaît et Bernard Pivot devient chef de service au Figaro. Il quitte le journal en 1974 lorsque Jean d'Ormesson en devient directeur général. Jean-Louis Servan-Schreiber lui propose alors un projet de magazine qui débouche, un an plus tard, sur la création du magazine Lire.
Entre 1974 et 1977, il tient une chronique dans l'hebdomadaire Le Point. Il est chroniqueur littéraire au Journal du dimanche.
De 1970 à 1973, Pivot tient une chronique quotidienne mi-sérieuse mi-comique sur Europe 1. Il travaille également pour la station RTL durant les années 1980.
Bernard Pivot apparaît pour la première fois à la télévision le jour du nouvel an 1967, pour parler de Johnny Hallyday et Sylvie Vartan. En 1968, il est invité par Jean Prasteau dans l'émission À la vitrine du libraire pour parler de la critique littéraire.
À partir d'avril 1973, il produit et anime l'émission Ouvrez les guillemets, diffusée sur la première chaîne de l'ORTF{{,}}.
L'année suivante, l'ORTF éclate et l'animateur lance l'émission Apostrophes sur Antenne 2, qu'il rejoint à la demande de Marcel Jullian, le président de la chaîne. L'émission est diffusée en direct chaque vendredi soir à 21 h 30 à partir du {{Date}}. Durant 75 minutes, Pivot débat avec plusieurs invités. Il est parfois reçu par les écrivains auxquels ils consacre une émission spéciale, comme Marguerite Duras et Alexandre Soljenitsyne. Apostrophes, qui rassemble jusqu'à deux millions de téléspectateurs et stimule les ventes de livres, devient le « magazine littéraire de référence » de la télévision française jusqu'à son arrêt en 1990 après 724 numéros{{,}}{{,}}. Elle est récompensée par cinq 7 d'or. Après la diffusion du dernier épisode, un entretien entre Pivot et Pierre Nora paraît dans la revue Le Débat.
À partir de 1991, Bernard Pivot présente Bouillon de culture, qui traite de l'actualité littéraire, mais aussi de cinéma, de théâtre, etc. Diffusée à 22 h 40, elle est regardée par plus d'un million de téléspectateurs avant de connaître une chute d'audience. En juin 2001, son arrêt provoque l'émoi dans le monde de l'édition et des médias. Le Journal du dimanche consacre un numéro spécial à Bernard Pivot.
En 1985, Pivot crée et présente les championnats de France d'orthographe, puis les championnats du monde d'orthographe, renommés Dicos d'or. Il coanime l'émission avec Catherine Matausch, puis Florence Klein. Elle n'est plus diffusée à la télévision depuis 2005.
En 2008, il coanime avec Laurence Boccolini et Jean-Pierre Foucault une émission spéciale diffusée par TF1 intitulée Français, la Grande interro !.
De janvier 2002 à décembre 2005, Bernard Pivot s'ouvre à la rencontre d'étrangers qui ont choisi d'ajouter la culture et la langue françaises à leur propre culture originelle. Cette émission, intitulée Double je, est diffusée une fois par mois sur France 2 le dimanche soir.
Bernard Pivot a fait partie du jury du prix Interallié. Élu en 2002, il avait succédé à Jean Couvreur, mort l'année précédente. En octobre 2004, il est le premier non-écrivain élu à l'académie Goncourt. En janvier 2014, l'écrivain Edmonde Charles-Roux lui cède la présidence de l'académie.
En 1959, son roman L’Amour en vogue est édité chez Calmann-Lévy. Bernard Pivot évoque son parcours dans un abécédaire biographique, Les Mots de ma vie, paru chez Albin Michel en 2011{{,}}. L'année suivante, les éditions NiL publient son autobiographie romancée, intitulée Oui, mais quelle est la question ?. Le livre met en scène le personnage d'Adam Hitch, un journaliste atteint de « questionnite »{{,}}. En 2013, Pivot compte plus de {{nombre}} abonnés sur l'outil de microblogage Twitter, qu'il considère comme une « école de la concision ». Les tweets sont des chats, un recueil de ses messages, paraît chez Albin Michel. En 2006, Plon publie son Dictionnaire amoureux du vin. L'ouvrage est réédité en 2013 dans une version illustrée.
Bernard Pivot double un personnage dans la version française de la série télévisée d'animation Silex and the City. L'épisode, intitulé Les Pivot-Sapiens, est diffusé pour la première fois en septembre 2013 sur Arte.
En décembre 2009, Bernard Pivot crée le Comité de défense du Beaujolais, avec son ami journaliste et chroniqueur gastronomique Périco Légasse, afin de protéger un « symbole de l'identité française ». Depuis le millésime 2009, la cave de Quincié-en-Beaujolais produit la cuvée Bernard Pivot en AOP beaujolais-villages. Le journaliste, propriétaire d'un hectare de vignes, est adhérent à la cave.
Bernard Pivot entre au conseil de surveillance du groupe Express-Expansion en 2005. Il en assure la vice-présidence. Il est membre du conseil d'administration de la Fondation du Crédit agricole - Pays de France présidée par Yves Barsalou depuis fin 2007.
En 2015, l'animateur est « président d'honneur » du Salon international du livre de Québec.