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Frédéric Bernard Mitterrand est le fils de Robert Mitterrand (1915-2002), ingénieur polytechnicien et haut fonctionnaire, et d'Édith Cahier (1920-2014), nièce par alliance d'Eugène Deloncle. Il est, par son père, le neveu de François Mitterrand (1916-1996), ancien président de la République française, et de Jacques Mitterrand (1918-2009), général français.
À douze ans, il apparaît pour la première fois à l'écran, sous le nom de Frédéric Robert, dans le film Fortunat, aux côtés de Michèle Morgan et de Bourvil.
Après avoir suivi des études au lycée Janson-de-Sailly, Frédéric Mitterrand sort licencié d'histoire et de géographie de la faculté de Nanterre puis est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris en 1968, dans la section service public.
À sa sortie de Sciences-Po Paris, il enseigne l'économie, l'histoire et la géographie à l'École active bilingue Jeannine-Manuel de Paris.
En 1971, il quitte l'enseignement pour diriger la salle de cinéma l'Olympic dans le {{14e}} arrondissement, rue Boyer-Barret, qu'il rachète. Il restaure la salle et programme à l'Olympic Palace classiques du cinéma et films indépendants. Il crée rapidement un réseau d'une dizaine de salles Art et Essai, ouvrant l'Olympic-Entrepôt en 1975, reprenant le Bilboquet en 1979 sous l'enseigne Olympic Saint-Germain et Les 3 Luxembourg de Charles Rochman en 1983, rebaptisé Olympic-Luxembourg, et travaillant entre 1980 et 1984 avec Jean-Jacques Schpoliansky au Balzac.
En {{date}}, fêtant les dix ans de l'Olympic au Palace, il apparaît grimé en Lana Turner sur un trapèze.
La qualité de ses programmations, alliant les classiques des studios américains et les films égyptiens, les films de Pasolini et de Duras, en fait une figure majeure de l'exploitation parisienne. Il diffuse parmi les premiers les films d'Ingmar Bergman, Kurosawa et Ozu. Mais, mauvais gestionnaire, il accumule les dettes pour quinze ans, et doit abandonner ses salles en 1986{{,}}{{,}}.
Soutien de son oncle, François Mitterrand, aux législatives de 1978, il collabore toutefois en 1977 comme critique cinématographique au quotidien J'informe, lancé par l'ancien ministre centriste Joseph Fontanet comme un concurrent de droite du Monde, mais qui ne paraît que trois mois.
En 1981, inspiré par la fin d'une histoire amoureuse avec un collaborateur, il réalise son premier long-métrage, Lettres d'amour en Somalie, et publie sous le même titre l'année suivante son adaptation en roman.
La même année, il propose une émission de cinéma à TF1, Étoiles et toiles, qu'il anime et produit jusqu'en 1986, et Ciné-Fêtes en 1984. Il poursuit ensuite avec Acteur Studio de 1986 à 1987, Permission de minuit de 1987 à 1988, Destins de 1987 à 1988.
Remercié par la première chaîne privatisée, il passe sur Antenne 2 en 1988, où il présente Du côté de chez Fred jusqu'en 1991, Étoile Palace en 1990, C'est votre vie en 1993, Les Amants du siècle en 1993 ou encore Caravane de nuit en 1994. Son « bonsoir » et sa voix nasale et nonchalante deviennent célèbres. Recevant un 7 d'or du meilleur animateur pour Du côté de chez Fred qui vient d'être arrêtée par la direction, il pose le trophée à terre en déclarant : « C'est là où se trouve le service public », puis s'en excuse le lendemain.
Frédéric Mitterrand se passionne également pour les grands personnages historiques et notamment les têtes couronnées : il est ainsi souvent demandé pour commenter des cérémonies royales.
Il poursuit sa collaboration avec France Télévisions avec Ciné-Club (1996), Légendes du siècle (1996-1997), Les Aigles foudroyés (1997), Cercle des arts (1997-1998), Norodom Sihanouk, Roi cinéaste (1997), Mémoires d'exil (1999), Raissa, souvenirs d'un grand amour (2000), Je suis la Folle de Brejnev (2001), et présente une émission d'entretiens sur Match TV, Plaisir de France, de 2001 à 2004...
Il réalise de nombreuses séries documentaires sur les grands destins du {{s-}} ainsi que des films pour le cinéma.
Il endosse aussi des fonctions institutionnelles comme commissaire général de la saison tunisienne en France en 1995 (mission à la suite de laquelle il reçoit la citoyenneté tunisienne), de l'année du Maroc en 1999 et de la saison tchèque en 2002. Après avoir présidé la commission Fonds Sud du CNC entre 1998 et 2000, il est nommé en 2000, par la ministre de la Culture Catherine Tasca, à la tête de la commission d'avance sur recettes du cinéma français.
En {{date}}, il reçoit les insignes de chevalier de la Légion d'honneur des mains de son père, dans la chapelle des Petits-Augustins de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.
D'{{date}} à {{date}}, il est directeur général délégué chargé des programmes et de l'antenne de TV5.
De 2005 à 2007, il anime Ça s'est passé comme ça sur la chaîne communautaire homosexuelle Pink TV.
En 2012, à la création de D8, il doit animer une émission culturelle sur la chaîne mais le projet est finalement abandonné.
Le {{date}}, après l'avis positif d'une commission de dix personnalités créée pour l'occasion (la commission Gall), qui avait retenu trois candidats, le président de la République Nicolas Sarkozy choisit Frédéric Mitterrand à la direction de l'Académie de France à Rome, plus connue sous le nom de « Villa Médicis ». Il est nommé par un décret du 5 juillet suivant et prend ses fonctions le {{1er}} septembre.
Pendant cette période, il négocie avec Laurent Solly du groupe TF1 la coproduction d'une émission mensuelle sur la Villa Médicis pour la chaîne Odyssée. Mais il fait rapidement part de l'ennui qu'il ressent à cette fonction, qu'il laisse le temps d'un soir, pour présenter la Nuit des Molières en {{date}}.
Membre du jury du prix Médicis depuis 2007, il s'est mis en disponibilité en {{date}}. Selon son président, l'écrivain Michel Braudeau, il en redeviendra membre de droit dès la cessation de ses fonctions ministérielles.
Entre 2008 et sa nomination comme ministre de la Culture et de la Communication, il tient une chronique dans le mensuel Têtu.
journées du patrimoine 2009]].
Fasciné par le général de Gaulle dès son enfance, mais contraint à une {{Citation}} vis-à-vis de son oncle, François Mitterrand, il est longtemps politiquement inclassable : séduit par la personnalité de Bernard Tapie, il adhère au Mouvement des radicaux de gauche (MRG) en {{date}}, soutient Jacques Chirac à la présidence de la République en 1995 et ne prend pas position lors de l'élection présidentielle de 2007.
Le {{date}}, Frédéric Mitterrand est nommé ministre de la Culture et de la Communication dans le gouvernement Fillon II remanié{{,}}. Il succède alors à Christine Albanel, affaiblie par la censure partielle de la loi Hadopi contre le piratage sur Internet. Interviewé par France 2, il confirme sa nomination avant qu'elle ne soit annoncée officiellement par le secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant.
Un des premiers dossiers qu'il doit gérer est le vote de la loi « Hadopi 2 ».
Avec Gilles Jacob au festival de Cannes 2010.
En {{date}}, Frédéric Mitterrand apporte son soutien au réalisateur Roman Polanski qui, poursuivi aux États-Unis depuis 1977 pour une affaire de crime sexuel commis sur une fille de treize ans et délit de fuite, est arrêté en Suisse sur mandat d'arrêt américain. Déclarant, à propos de cette affaire de viol, qu'il s'agissait d' « une histoire ancienne qui n'a pas vraiment de sens », il provoque la colère d'associations de victimes et des réactions négatives de la part de quelques hommes politiques ainsi que l'incompréhension de la presse étrangère, notamment anglo-saxonne.
Accusé le {{date}} par Marine Le Pen sur le plateau de Mots croisés, d'avoir pratiqué le tourisme sexuel et trouvé du plaisir à « payer des petits garçons thaïlandais », évoquant de façon déformée son récit La Mauvaise Vie paru en 2005, Frédéric Mitterrand réfute le 8 octobre, au journal télévisé de TF1, avoir eu des relations sexuelles avec des mineurs et condamne avec fermeté tout tourisme sexuel et acte pédophile.
À la suite de ces deux polémiques, il se fait médiatiquement plus discret jusqu'à la fin de l'année.
Le {{date}}, il décide la restitution de cinq fragments de peinture murale issus d'un tombeau de prince égyptien de la {{XVIIIe}} dynastie égyptienne, achetés par le Louvre mais dont la légalité de leur sortie du territoire égyptien était en doute. Il soutient également la proposition de loi en faveur de la restitution des têtes maories.
Il signe le décret {{numéro}}-1393 du {{date}} relatif aux missions et à l'organisation de l'administration centrale du ministère de la Culture et de la Communication qui réorganise son administration en un secrétariat général et trois directions générales, refonte portée par son prédécesseur, Christine Albanel. {{37e}} cérémonie des César]], en 2012. Le {{date}}, il est reconduit au poste de ministre de la Culture et de la Communication dans le gouvernement François {{nobr}}.
Son refus, comme celui d'autres membres du gouvernement, de condamner le régime du président tunisien Ben Ali qui réprime le mouvement populaire de contestation tunisienne en {{date}}, est critiqué par le Parti socialiste et Les Verts. Pour lui, {{citation}}. Frédéric Mitterrand s'est expliqué en déclarant : {{citation}}. Il rappelle qu'il a toujours soutenu les artistes tunisiens - en tant que commissaire général de la saison tunisienne ou en tant que ministre - et qu'il a décoré en {{date}} notamment le metteur en scène protestataire Fadhel Jaïbi. Frédéric Mitterrand a plus tard présenté ses « regrets » au peuple tunisien dans une lettre qui a été publiée à la fin du mois de janvier 2011 dans un hebdomadaire tunisien. Leïla Ben Ali, la femme de l'ancien président Ben Ali, déclare dans une interview publiée le {{1er}} juillet 2012 par Le Parisien : {{citation}}.
En {{date}}, Frédéric Mitterrand a retiré Céline du recueil des célébrations nationales après des protestations, notamment celles du président de l'association des Fils et filles de déportés juifs de France (FFDJF), Serge Klarsfeld. L'année du Mexique en France est également annulée sur fond d'affaire Florence Cassez.
En {{date}}, le Ministère de la Culture lance dans le cadre du forum d'Avignon, le concept de {{citation}} devant concurrencer celui de {{citation}}. Le même mois, face à l'opposition du personnel des Archives nationales à l'ouverture de la Maison de l'Histoire de France dans l'Hôtel de Soubise, il démet la directrice, Isabelle Neuschwander.
Alors que le renouvellement du mandat d'Olivier Py, directeur du Odéon-théâtre de l'Europe, était attendu, la décision de Frédéric Mitterrand de nommer, le {{date}} Luc Bondy à sa place, est contestée. Le metteur en scène est ensuite nommé à la tête du Festival d'Avignon.
Il a accepté, à l'occasion de la première Fête de la gastronomie française, de participer sur M6 à l'émission de télé-réalité Un dîner presque parfait du {{date}}.
Il reçoit en 2011 le rapport de Jérôme Bouët sur le partenariat entre l'État et les collectivités dans le domaine culturel, celui de Selles et Riester aboutissant au lancement du Centre national de la Musique, et mandate Hervé-Adrien Metzger, Jean-Louis Martinelli, Bernard Murat et Serge Dorny pour une mission d'étude sur le financement du spectacle vivant, pour lequel Frédéric Mitterrand annonce un plan d'actions de 3,5 M€ en 2012, le 8 juillet 2011 à Avignon. Il propose également 15 mesures en faveur des arts plastiques en octobre 2011 et un plan de développement des scènes de musiques actuelles, lance les Cafés cultures, fait voter la loi sur le prix unique du livre numérique, et défend la réforme de la redevance d'archéologie préventive. Durant l'année 2011, le Conseil de la création artistique et le Conseil national des musiques actuelles (CSMA) sont dissous, tandis que l'Institut français est mis en place pour remplacer Culturesfrance dans un contexte difficile pour le réseau culturel français à l'étranger.
Il présente une émission littéraire de 1997 à 2006 sur Europe 1, et anime Ça me dit l'après-midi sur France Culture de 2006 à 2008.
À partir du 26 août 2013, il anime Jour de Fred sur France Inter du lundi au jeudi de {{heure}} à {{heure}}. En avril 2014, il annonce l'arrêt de l'émission, qui a perdu 200000 auditeurs en un an ; Frédéric Mitterrand voit dans ce choix une {{Citation}} de la part de la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, ce à quoi celle-ci répond : {{Citation}}.