Aller au contenu principal

London, Jack (1876-1916)

Contents


Biographie

Naissance et enfance (1876-1885)

Jack London est né le {{Date}} à San Francisco, en Californie, aux États-Unis. La maison dans laquelle il est né, au numéro 615 Third Street, a été détruite lors du séisme de 1906. Une plaque y a été posée en 1953 par la société historique de Californie (California Historical Society).

La mère de Jack est Flora Wellman. De nombreux biographes, dont Clarice Stasz, écrivent que le père probable de Jack aurait été l'astrologue William Chaney. Cependant, on ne peut pas l'affirmer car le séisme de 1906 à San Francisco a détruit la plupart des registres de la ville. William Chaney aurait abandonné Flora quelques mois avant qu'elle n'accouche. Il la chassa du domicile avant de partir, car elle refusait l’avortement {{référence incomplète}}. Flora tenta alors de se suicider deux fois.

En raison d'une grave maladie suivant l'accouchement, Flora ne put pas s'occuper de son fils. Une ancienne esclave du nom de Virginia Alenzo Prentiss devint la nourrice de l'enfant, et peu à peu, la figure de la mère pour John Chaney.

Flora épouse, le 7 septembre 1876 un ancien combattant de la guerre de Sécession devenu veuf, John London{{,}}, que tout le monde surnomme Jack. John Chaney adopte le nom de famille de son beau-père, ainsi que son surnom ; dès lors, il porte le nom de Jack London. Jack London à neuf ans avec son chien Rollo, 1885 John London avait eu deux filles issues de son premier mariage. Le 19 février 1877, date de leur arrivée à la maison de San Francisco, Ida et Eliza sortent de l'orphelinat et sont ramenées à la nouvelle maison. Un an plus tard, Jack et Eliza souffrent de la diphtérie : la famille décide alors de déménager dans la baie de San Francisco, à Oakland pour échapper à l’épidémie.

En 1881, la famille quitte à nouveau sa maison pour s'installer dans une ferme à Alameda. John devient agriculteur ; Flora, professeur de musique. Même si la famille appartient à la classe dite laborieuse, elle n'est pas aussi pauvre que Jack London l'affirme plus tard dans certains de ses écrits. Jack intègre alors la West End Elementary School d'Alameda. En 1883, la famille emménage à nouveau dans une ferme, dans le comté de San Mateo.

Finalement, en 1885 John London achète une ferme dans la vallée du Livermore. C'est à partir de ce moment-là que la vie de Jack commence à changer de rythme.

Les années de jeunesse (1885-1900)

Il a une enfance misérable et commence une vie d'errance à quinze ans. Il exerce ensuite de nombreux métiers pour survivre : balayeur de jardins publics, menuisier, agriculteur, éleveur de poulets, chasseur de phoques (jusqu'au Japon et en Sibérie), pilleur d’huîtres, patrouilleur maritime, blanchisseur, chercheur d'or au Klondike.

La découverte des livres (1885-1890)

Autodidacte, Jack a fait son éducation par les livres. En 1885, à l'âge de neuf ans, il découvre les Contes de l'Alhambra de Washington Irving, et le livre Signa de la romancière anglaise Ouida, racontant l'histoire d'un enfant de ferme italien sans éducation qui devient un célèbre compositeur d'opéra. Il citera ce livre comme la source de son aspiration future à la littérature.

Un tournant majeur dans sa vie arrive en 1886, lorsque la famille revient enfin à Oakland. Il y découvre la bibliothèque publique de la ville, où il fait la connaissance d'Ina Coolbrith, la bibliothécaire. Cette dernière obtient le titre de « première poétesse de Californie » et devient un personnage important dans le monde littéraire de San Francisco. Elle le guide dans ses nombreuses lectures.

Alors qu'il se passionne pour la lecture, il ressent une attirance de même mesure pour la mer, lorsque son père l'emmène naviguer sur la baie de San Francisco. Il se met alors à travailler et collectionne les petits boulots pour acheter un esquif.

En 1887, il entre dans l'Oakland Cole Grammar School. Il continue de travailler, et réussit à se payer un skiff à soixante dollars avec lequel il entre en compétition l'année d'après, en 1888.

Le travail ou la vie vagabonde (1890-1894)

En 1890, après que son père fut blessé par un train alors qu'il travaillait sur la voie de chemin de fer, Jack se fait engager à la conserverie de saumon Hickmott,où il s'épuise entre douze et dix-huit heures par jour, à dix cents de l’heure. Il devient peu à peu avide de liberté, un thème qu’il aborde plus tard dans ses nouvelles et ses romans. Il se servit également de son expérience ouvrière, qui débute ici, pour son œuvre.

Pour échapper à ce travail épuisant, il décide, en 1891, d'emprunter de l'argent à sa nourrice Virginia Prentiss, et d'acheter le sloop Razzle-Dazzle au pilleur d'huîtres French Frank. Il devient lui-même un pilleur d'huîtres. Dans son autobiographie Le Cabaret de la dernière chance, il laisse même entendre qu'il a séduit Mamie, la maîtresse de French Frank{{,}}{{,}}. La légende le nomme Prince des pilleurs d'huîtres. Il gagne sa vie la nuit, et devient un gros buveur, fréquentant le cabaret de Johnny Heinold : le First and Last Chance Saloon. Ces périodes d'alcoolisme sont racontées dans son roman Le Cabaret de la dernière chance. Cependant, quelques mois plus tard, en 1892, son navire prend feu, puis coule. Il manque de mourir noyé. Il se convertit alors et rejoint le côté de la loi. Il devient un membre de la California Fish Patrol (la patrouille de pêche de Californie) pour attraper les braconniers de la baie de San Francisco.

En 1893, il s'engage sur la goélette Sophia Sutherland, pour chasser des phoques. Cette expérience l'amène jusqu'à la mer de Bering et au Japon. Son capitaine le nourrit d'histoires de mer, dont il s’est inspiré pour écrire ses romans.

Lorsqu'il rentre en août, il trouve sa famille ruinée. À la suite d'un emploi interminable dans une fabrique de jute, il se fait publier dans le quotidien San Francisco Morning Call après avoir gagné leur concours de rédaction en prose avec « Typhoon off the coast of Japan », qui raconte une de ses expériences à bord du Sophia Sutherland.

Il change de travail pour aller pelleter du charbon dans une centrale électrique. Jack London abandonne cet emploi, écœuré, lorsqu'il apprend qu’il remplace seul deux ouvriers, pour un salaire trois fois moindre, et qu’un des deux ouvriers qu’il remplace s'est suicidé. Il trouve alors l'État de Californie dévasté par la panique de 1893 : l'Oakland est ruiné par la crise de l'emploi. Il ne retrouve pas de travail et rejoint l'armée de Kelly, une armée de cent mille chômeurs protestant contre le sous-emploi, et marchant vers Washington avec Jacob Coxey pour obtenir du président le lancement de travaux publics. Jack arrive ainsi à Washington, où il participe à la tragique manifestation du {{1er}} mai 1894, et devient socialiste.

Mais à la fin du mois de mai, il quitte cette marche et erre dans les contrées américaines. Il débute alors une carrière de vagabond. Ses expériences sont racontées dans son recueil de nouvelles : Les Vagabonds du rail (The Road). À la fin de juin 1894, il est arrêté pour vagabondage et enfermé trente jours dans le pénitencier du comté d'Erié à Buffalo, dans l'État de New York. Dans Les Vagabonds du rail, il écrit : {{Citation bloc}}{{Citation bloc}}

Le retour à la ville : le début de ses récits (1894-1897)

À l'automne 1894, il quitte sa vie de vagabond et retourne à Oakland pour intégrer le lycée d'Oakland en 1895. Il souhaite étudier les œuvres de Karl Marx et d'Herbert Spencer. Il écrit un certain nombre d'articles dans le journal du lycée The Aegis. Son premier récit socialiste est publié en mars 1895. Il participe aussi aux débats du Henry Clay Club, où il rencontre Edward Appelgarth et sa sœur Mabel. Il tombe amoureux de Mabel, et elle lui inspire le personnage de Ruth Morse dans son roman Martin Eden. Jack London en 1914 En 1896, il s'inscrit à l'université d'Alameda, où il vient à bout du programme de deux ans en quatre mois. Il rejoint alors la section socialiste d'Oakland du Socialist Labor Party. En militant dans les rues, il se fait arrêter, puis condamner à un mois de prison pour « agitation ». En septembre, il est admis à l'université de Berkeley mais il doit abandonner quelques mois plus tard, en 1897, n'ayant plus assez d'argent pour payer ses études. Le biographe Kingman indique qu'il n'a rien publié pendant sa dernière année d'étude. Il publie par la suite une brève autobiographie, Ce que la vie signifie pour moi (1906), retraçant le chemin qui l'avait conduit à devenir socialiste.

La ruée vers l'or et la course au succès (1897-1900)

Le {{date}}, le vapeur Excelsior en provenance du port de Saint-Michael en Alaska arrive dans la baie de San Francisco avec dans ses cales une tonne d'or et 15 prospecteurs qui confient avoir découvert au Klondike beaucoup d'or, un véritable Eldorado.

Le {{date}}, Jack embarque à bord du SS Umatilla à destination du Grand Nord, accompagné de son beau-frère âgé de 60 ans qui a hypothéqué sa maison pour financer leur expédition. Ils ont chacun une tonne de vivre pour tenir une année, mais le beau-frère quitte l'aventure au bout de quelques semaines découragé par le redoutable col de la Chilkoot Pass.

Arrivé à Whitehorse, Jack finalement ne prospecte presque pas, il passe beaucoup de temps dans les saloons et les cabarets où les prospecteurs racontent leurs histoires. Atteint du scorbut, il est rapatrié par le fleuve Yukon qu'il descend sur un millier de kilomètres pour rejoindre la mer où il embarque en juin 1898 pour San Francisco.

Au Klondike, il n'a pas trouvé d'or mais de la matière littéraire. En janvier 1899, le magazine The Overland Monthly publie sa première nouvelle À l'homme sur la piste (To the man on the trail). Il continue d’écrire et obtient une reconnaissance avec Le Fils du loup mais le véritable succès arrive avec L'Appel de la forêt en 1903. À noter que L'Appel de la forêt est la traduction originale mais controversée, datant de 1906, du titre The Call of the Wild. Cette première traduction, par la comtesse de Galard, est parfois reprise et remplaçée, dans certains ouvrages, par L'Appel sauvage. Le scénario du téléfilm allemand en quatre épisodes L'Appel de l'or écrit en 1975 par Walter Ulbrich et diffusé en 1977 sur la première chaîne de télévision française s'inspire de l'œuvre de Jack London et de documents de l'époque.

Les voyages et les publications

En 1902, il voyage en Europe. Il devait couvrir la guerre des Boers comme correspondant pour le groupe Hearst, mais lorsqu'il arrive en Angleterre la guerre est finie. Il reste alors à Londres et il décide de vivre pendant six mois dans le quartier pauvre de l'East End. Il en tirera la matière du livre The People of the Abyss (Le Peuple de l'abîme ou Le Peuple d'en bas), publié en 1903.

En 1904, il couvre la guerre russo-japonaise dans un reportage empreint de préjugés racistes sur les Coréens, mais qui marque son étonnement face au caractère industrialisé de la guerre moderne. Il est arrêté par l'armée japonaise puis libéré mais il est expulsé de Corée. Il décrira son expérience dans une nouvelle : La Corée en feu (Jack London reports).

Il entame un tour du monde à bord de son navire Le Snark mais, en Australie, il doit être soigné et rentre finalement en Californie. Il continue à voyager (Hawaii, le cap Horn).

En 1907, il publie un roman sur sa traversée des États-Unis à la suite du « Général Coxey », Les Vagabonds du rail.

Mariages

  • Premier mariage : 1900-1905 :

Jack London épouse Elizabeth "Bessie" Maddern le 7 avril 1900, le jour même où son roman Le Fils du loup est publié. Bess faisait partie de son cercle d'amis depuis un certain nombre d'années. Stasz disait : « Ils ont tous deux reconnu publiquement qu'ils ne se mariaient pas par amour, mais par amitié et la conviction qu'ils produiraient des enfants vigoureux. » Kingman, lui, disait : « Ils étaient bien ensemble… Jack avait clairement dit à Bessie qu'il ne l'aimait pas, mais qu'elle lui plaisait assez pour faire un mariage réussi. » Ils auront ensemble deux filles : Joan, née en 1901, et Bess en 1902{{,}}. Le divorce est prononcé en 1905, peu avant son remariage.

  • Second mariage : 1905 - jusqu'à son décès :

Jack London épouse en secondes noces Charmian Kittredge, à Chicago, le 19 novembre 1905.

Le Bohemian Club

London (à droite), avec ses amis Porter Garnett et George Sterling, au "Bohemian Grove Camp" Le 18 août 1904, London se rend, avec son ami proche, le poète {{lien}}, au Summer High Jinks organisé par le Bohemian Club au {{lien}}, situé à quelques miles du Ranch. London a été élu membre honoraire du Bohemian Club et a participé à de nombreuses activités. Les autres membres du Bohemian Club étaient alors : Ambrose Bierce, John Muir, {{lien}} et Frank Norris.

Liens avec le socialisme

Ses expériences ouvrières et ses lectures lui ont donné une orientation politique socialiste, classé alors à l’extrême-gauche. Il adhère au Socialist Labor Party en avril 1896. Il continue à militer jusqu'à sa rupture avec le Socialist Labor Party en 1901 pour rejoindre le Parti socialiste d'Amérique. Sa conception matérialiste de l'histoire exprimée dans Le Talon de fer en fait un véritable visionnaire : dans ce roman il décrit une révolution de type socialiste, qu'il situe aux États-Unis, et sa répression pendant trois cents ans par une société de type fasciste, bien avant son avènement, où la dictature s’allie aux capitalistes arrivés au dernier stade possible de leur évolution. Après l'arrivée d'Hitler au pouvoir l'ouvrage sera préfacé par Léon Trotsky.

Il se présente aux élections municipales d’Oakland en 1905, soutient de ses dons (en argent et en écrits) plusieurs journaux socialistes, se lie avec Eugene Victor Debs (la nouvelle Le Rêve de Debs porte son nom).

Dès le début de la révolution mexicaine, il soutient la cause des insurgés. Les textes qu’il publie en leur faveur sont regroupés dans le recueil Avec vous pour la révolution.

En mars 1916, il démissionne du Socialist Party, lui reprochant d'abandonner la doctrine révolutionnaire pour se tourner vers la réforme sociale négociée.

Décès

Il meurt le {{Date}} des suites d'un empoisonnement du sang causé par une urémie, maladie dont il souffrait depuis son voyage dans le Pacifique. Au moment de sa mort, il était également atteint de dysenterie, et était rongé par son alcoolisme. Certains ont répandu la rumeur que Jack s'était suicidé, mais un de ses docteurs, Alan Thompson, présent lors de sa mort, confirmera la thèse de l'empoisonnement. Le cottage où Jack London est mort (dans la véranda gauche) le 22 novembre 1916, à Glen Ellen Le sujet du suicide avait déjà été évoqué dans un de ses romans intitulé Martin Eden, où son héros se donne la mort. Dans la biographie réalisée par l'écrivain, poète et chanteur Yves Simon, consacrée à cet auteur et intitulée : Jack London, le vagabond magnifique, la thèse du suicide par une overdose de morphine est retenue : « Quant à sa mort, il penche plus pour un suicide que pour un accident. L'homme a trop écrit, trop vécu - au sommet de sa gloire, il s'impose de nouveaux défis : tour du monde avec son propre bateau, le « Snark », reportages tous-terrains. Son cœur, sa tête sont trop pleins, son corps malade. La machine humaine a tourné au-delà de ses forces et de ses moyens. Le génie fatigué de la vie disparaît avant d'avoir eu l'idée de vieillir : « Je ne perdrais pas mes jours à essayer de prolonger ma vie, je veux brûler tout mon temps ».

couverture du document
LivreNon disponible
Veuillez vous connecter pour réserver
couverture du document
LivreDisponible
Veuillez vous connecter pour réserver
couverture du document
LivreDisponible
Veuillez vous connecter pour réserver
couverture du document
LivreDisponible
Veuillez vous connecter pour réserver
couverture du document
LivreDisponible
Veuillez vous connecter pour réserver
couverture du document
LivreDisponible
Veuillez vous connecter pour réserver
couverture du document
LivreNon disponible
Veuillez vous connecter pour réserver
couverture du document
LivreDisponible
Veuillez vous connecter pour réserver
couverture du document
LivreDisponible
Veuillez vous connecter pour réserver
couverture du document
DVDDisponible
Veuillez vous connecter pour réserver
couverture du document
LivreDisponible
Veuillez vous connecter pour réserver