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Frank, Anne (1929-1945)

Contents


Biographie

Enfance

Immeuble sur le Merwedeplein où Anne Frank vécut de 1934 à 1942.

Anne Frank, seconde fille d'Otto Heinrich Frank ({{date de naissance}}–{{date de décès}}) et d'Edith Frank-Holländer ({{date de naissance}}–{{date de décès}}), naît le {{date de naissance}} à Francfort-sur-le-Main en Allemagne. Elle a une sœur prénommée Margot ({{date de naissance}}– {{date}}). Son nom de naissance est Annelies Marie, mais pour sa famille et ses amis, elle est simplement « Anne ». Son père l'appelle parfois « Annelein » (« petite Anne »). La famille vit dans une communauté mixte de citoyens juifs et non-juifs, et les enfants grandissent en côtoyant des amis de confession catholique, protestante et juive. Les Frank sont juifs réformistes, pratiquant beaucoup des traditions de la foi juive, sans observer l'ensemble des coutumes. Dans la famille, Edith est la plus dévouée à sa foi. Otto Frank, ancien officier allemand décoré pendant la Première Guerre mondiale, veut poursuivre ses études et possède une importante bibliothèque ; les deux parents encouragent leurs filles à lire. En {{date}}, les élections pour renouveler le conseil municipal de Francfort voit le parti nazi d'Adolf Hitler l'emporter. Des manifestations antisémites ont immédiatement lieu, et les Frank commencent à craindre pour leur sécurité s'ils restent en Allemagne. Plus tard la même année, Edith et les enfants se rendent à Aix-la-Chapelle pour habiter avec Rosa Holländer, la mère d'Edith. Otto Frank reste à Francfort, mais après avoir reçu une offre pour démarrer une affaire à Amsterdam, il s'y rend pour organiser la société et préparer la venue de sa famille.

Anne Frank (1940) Otto commence à travailler chez Opekta Works, une société qui vend la pectine extraite des fruits, et trouve un appartement à Merwedeplein dans la banlieue d'Amsterdam. En {{date}}, Edith et les enfants arrivent à Amsterdam et les deux filles sont inscrites à l'école ; Margot dans une école publique et Anne dans une école montessorienne. Margot montre ses facultés en arithmétique et Anne découvre ses aptitudes à la lecture et l'écriture. Son amie Hannah Goslar se rappellera plus tard que pendant sa tendre enfance, Anne écrivait régulièrement, cachant ses écrits avec sa main et refusant de discuter du contenu de ceux-ci. Ces écrits précoces n'ont pas traversé l'histoire et ont été égarés. Anne et Margot ont deux personnalités bien distinctes ; Margot est maniérée, réservée et studieuse tandis qu'Anne est expressive, énergique et extravertie. En 1938, Otto Frank démarre une seconde affaire en partenariat avec Hermann van Pels, un boucher qui avait fui Osnabrück en Allemagne avec sa famille. En 1939, la mère d'Edith vient vivre avec les Frank et reste avec eux jusqu'à sa mort en {{date}}. En {{date}}, l'Allemagne envahit les Pays-Bas. Le gouvernement d'occupation commence à persécuter les Juifs en instaurant des lois répressives et discriminatoires, l'inscription obligatoire et la ségrégation des Juifs s'ensuivent rapidement. Margot et Anne excellent alors dans leurs études et ont de nombreux amis, mais l'application d'un décret statuant que les enfants juifs ne peuvent suivre des cours que dans des écoles juives, elles sont contraintes de s'inscrire au Lycée juif.

Période décrite dans le journal

Avant de se rendre dans l{{'}}Annexe

Étoile jaune telle que tous les juifs devaient la porter pendant l'occupation des nazis à partir de 1942 en France ou aux Pays-Bas.

Pour son treizième anniversaire le {{date}}, Anne reçoit un carnet qu'elle avait montré à son père dans un magasin quelques jours plus tôt. Lorsqu'elle écrit, elle s'adresse à « Kitty », une amie imaginaire. Bien que ce soit un livre d'autographe, relié avec un morceau de tissu rouge et blanc et muni d'une petite fermeture à l'avant, Anne décide de l'utiliser comme journal. Elle commence à y écrire presque immédiatement, se décrivant personnellement, décrivant sa famille et ses amis, sa vie à l'école, ses « admirateurs » et les endroits du voisinage qu'elle aime visiter. Si ces premiers écrits montrent que sa vie est celle d'une écolière typique, ils abordent également les changements dont Anne est témoin depuis le début de l'occupation allemande. Quelques références sont apparemment occasionnelles et non soulignées. Néanmoins en quelques passages, Anne fournit plus de détails sur l'oppression grandissante. Par exemple, elle écrit à propos de l'étoile jaune que les Juifs sont obligés de porter en public, et liste quelques restrictions et persécutions qui bouleversèrent la vie de la population juive d'Amsterdam.

Le {{date}}, Margot reçoit un avis de mobilisation du Bureau central de l’immigration juive (Zentralstelle für jüdische Auswanderung) lui ordonnant de se présenter pour être relogée dans un camp de travail. On explique alors à Anne le plan qu'Otto a préparé avec ses employés les plus fidèles et dont Margot avait eu connaissance depuis quelque temps : la famille va se cacher dans des pièces au-dessus et à l'arrière des bureaux de la société Opekta sur le Prinsengracht, une rue le long d'un des canaux d'Amsterdam.

Sa vie dans l'Annexe

{{Article détaillé}} {{Média externe}} Façade de l'immeuble de la société Opekta sur le Prinsengracht en 2002. Les bureaux d'Otto Frank se situaient à l'avant du bâtiment tandis que l'Annexe se trouvait à l'arrière.

Le matin du {{date}}, la famille va s'installer dans la cachette. Leur appartement est laissé dans un désordre apparent pour donner l'impression qu'ils étaient partis soudainement, et Otto laisse une note indiquant qu'ils s'en étaient allés en Suisse. La nécessité du secret de l'opération les contraint d'abandonner le chat d'Anne, Moortje. Comme les Juifs n'ont pas le droit d'utiliser les transports publics, ils doivent marcher pendant plusieurs kilomètres depuis leur appartement, chacun revêtant plusieurs couches de vêtements pour qu'on ne s'aperçoive pas qu'ils transportent des valises. L'Annexe (Achterhuis) est un espace à trois niveaux à l'arrière du bâtiment auquel on accède par un palier situé au-dessus des bureaux de la société Opekta. Au premier niveau se trouvent deux petites pièces avec une salle de bains et des toilettes adjacentes. Au-dessus il y a un vaste espace ouvert avec une petite pièce adjacente. Depuis cette petite pièce une échelle donne sur le grenier. La porte de l'Annexe fut par la suite cachée par une bibliothèque pour éviter qu'elle ne soit découverte. L'immeuble principal, situé à un bloc de Westerkerk est un vieil immeuble typique des quartiers ouest d'Amsterdam.

Victor Kugler, Johannes Kleiman, Miep Gies et Bep Voskuijl sont les seuls employés qui savent que la famille Frank se cache. Eux quatre, ainsi que Jan Gies, mari de Miep, et Johannes Hendrik Voskuijl, père de Bep, aident les clandestins pendant la durée de leur confinement. Ils sont le seul contact entre les occupants de l'Annexe et le monde extérieur ; ils les tiennent au courant des nouvelles de la guerre et des événements politiques. Ils subviennent à tous leurs besoins, assurent leur sécurité et les ravitaillent en nourriture, une tâche de plus en plus difficile à mesure que le temps passe. Anne évoque dans son journal leur dévouement et leurs efforts pour garder le moral des occupants de l'Annexe pendant les moments les plus dangereux. Ils sont tous conscients du fait qu'ils encourent la peine de mort s’ils sont pris à cacher des Juifs. Dans la journée, les clandestins doivent se montrer très prudents et rester silencieux afin que le personnel des bureaux ne les entende pas. À midi, lorsque les employés rentrent chez eux, les protecteurs se rendent souvent à l’Annexe pour y prendre leur repas. Les clandestins attendent toujours leur visite avec impatience.

À l'avant-plan, le centre d'accueil du Musée Anne Frank ; l'Annexe est la maison au centre avec un toit en pente. Vue depuis le clocher de l'église Westerkerk. Photographie prise depuis la lucarne du grenier de l'Annexe. Le marronnier que pouvait voir Anne Frank est tombé en août 2010.

Le {{date}}, la famille Frank est rejointe par la famille Van Pels (rebaptisée « Van Daan » dans le livre – la plupart des noms ayant été modifiés, hormis la famille Frank) : Hermann, Augusta ou Auguste (rebaptisée Petronella), et leur fils Peter âgé de 16 ans, puis en novembre par Fritz Pfeffer, un dentiste et ami de la famille. Anne écrit son plaisir d'avoir de nouvelles personnes à qui parler, mais des tensions surviennent rapidement dans le groupe, forcé de vivre dans un environnement restreint. Après avoir partagé sa chambre avec Pfeffer, elle le trouve insupportable, et elle se dispute avec Augusta, qu'elle considère comme une idiote. Ses relations avec sa mère sont également tendues et Anne écrit qu'elles ont peu de choses en commun, sa mère étant trop distante. Bien qu'elle ait parfois eu des disputes avec Margot, elle écrit à propos du lien inattendu qui se développa entre elles, bien qu'elle reste émotionnellement plus proche de son père. Quelque temps plus tard, après avoir d'abord écarté les avances du timide et maladroit Peter van Pels, elle s'aperçoit de ses sentiments naissants pour lui et ils ont peut-être une liaison.

Anne passe l'essentiel de son temps à lire et étudier, tout en continuant à écrire son journal. En plus de fournir une description des événements dans leur ordre chronologique, elle écrit également à propos de ses sentiments, sa peur de vivre cachée, ses croyances, ses ambitions parmi lesquelles celle de devenir journaliste et écrivain, des thèmes qu'elle ne pense pouvoir partager avec personne. À mesure que sa confiance dans son style d'écriture grandit et qu'elle devient plus mûre, les sujets qu'elle aborde deviennent plus abstraits, comme sa croyance en Dieu et la manière dont elle définit la nature humaine. Elle développa sa vision de l'avenir du peuple juif.

Jusqu'au printemps 1944, Anne écrit ses lettres pour elle seule, jusqu'au moment où elle entend, à la radio de Londres, le ministre de l'Éducation du gouvernement néerlandais en exil dire qu'après la guerre il faudrait rassembler et publier tout ce qui avait trait aux souffrances du peuple néerlandais pendant l'occupation allemande. Il cite à titre d'exemple, entre autres, les journaux intimes. Frappée par ce discours, Anne décide de publier un livre après la guerre, son journal devant servir de base. Elle entame alors un travail de réécriture, corrigeant ou supprimant les passages qu'elle juge peu intéressants, et en ajoutant d'autres en puisant dans sa mémoire. Parallèlement, elle continue à écrire régulièrement son journal original jusqu'à sa dernière lettre qui date du {{date}}.

Arrestation et déportation

Mémorial d'Anne et Margot Frank sur le site de Bergen-Belsen, garni d'hommages sous forme de fleurs et de dessins.

Le {{date}}, entre 10 h et 10 h 30, l'Annexe est découverte par les services de sécurité de la police allemande (Grüne Polizei) sur l’indication d'un informateur qui n'a jamais pu être identifié formellement{{,}}. Mené par le Schutzstaffel Oberscharführer Karl Silberbauer du Sicherheitsdienst, le groupe comprend trois membres hollandais au service de la police allemande, en civil mais armés. Lorsque Silberbauer entre dans la maison, il semble savoir précisément où il doit se rendre. Il se dirige droit vers la « porte-bibliothèque » pivotante qui cache la porte d'accès à l'Annexe et exige qu'on l'ouvre. Silberbauer poste quelques hommes dans l'Annexe en attendant l'arrivée d'un véhicule pour emmener les clandestins. Alors qu'il interroge Otto, Silberbauer voit une sacoche en cuir dont il vide le contenu, sans doute avec l'idée d'y trouver des bijoux. Elle ne contient que des feuilles de papier et divers livres. Parmi eux se trouve le journal d'Anne. Le SS demande alors à Otto, s'il se trouve dans la cachette quelques bijoux ou de la monnaie. Otto lui indique alors de la main les meubles contenant les quelques bijoux et monnaies en leur possession. Le nazi poursuit son interrogatoire en demandant ensuite depuis quand ils vivaient reclus dans leur cachette. {{Citation}} lui répondit-on. Devant l'incrédulité du nazi face à une telle durée, Otto fait remarquer alors, sur le mur à côté de l'officier, de nombreux traits horizontaux marqués à l'encre violette. Ces diverses lignes étaient datées depuis le début de leur cachette en 1942 et représentaient les poussées de croissance de Margot et d'Anne. Alors que le sous-officier indique à voix haute qu'il octroie cinq minutes aux clandestins pour réunir leurs affaires, il continue de parler avec Otto et fut particulièrement surpris d'apprendre que ce dernier est vétéran de la Grande Guerre, avec le grade d'officier dans l'armée de terre allemande au moment de l'armistice de 1918.

Les occupants de l'Annexe sont embarqués dans des camions et emmenés pour être interrogés. Victor Kugler et Johannes Kleiman sont emmenés puis emprisonnés, tandis que Miep Gies et Bep Voskuijl ne sont pas interpellées. Plus tard, elles reviennent à l'Annexe où elles trouvent le journal et les écrits d'Anne, plus de {{unité}} manuscrites, éparpillées sur le sol. Elles les récupèrent ainsi que plusieurs albums de famille et Miep cache le tout dans le tiroir de son bureau, projetant de les rendre à Anne après la guerre. Les clandestins sont transportés au quartier général de la Gestapo où ils sont interrogés et détenus toute la nuit. Le 5 août, ils sont transférés à la Huis van Bewaring (maison de détention), une prison surpeuplée sur le Weteringschans. Deux jours plus tard les huit prisonniers sont transportés à Westerbork (camp de regroupement et de transit), situé aux Pays-Bas. À l'époque plus de {{unité}} y transitent. Ayant été arrêtés alors qu'ils se cachaient, ils sont considérés comme criminels et sont donc envoyés aux baraquements de punition pour réaliser de lourds travaux. Dans la journée, ils doivent ouvrir des piles et en retirer le métal. C’est un travail salissant et le métal est nocif, mais les prisonniers ont le droit de se parler.

Le {{date}}, le groupe est déporté avec ce qui fut le dernier convoi de Westerbork pour le camp d'extermination d'Auschwitz, où ils arrivent dans la nuit du 5 au {{date}} après un voyage de trois jours. Les prisonniers reçoivent l’ordre de laisser leurs bagages dans le train. Sur place, tous sont séparés selon leur sexe, de sorte que les femmes et les hommes ainsi séparés ne se revirent jamais. Otto Frank est alors séparé de sa femme et de ses filles : « Jamais je n'oublierai le regard de Margot. » dira-t-il plus tard. Sur les {{unité}} du convoi, {{unité}} dont la totalité des enfants âgés de moins de quinze ans, sont envoyés directement dans les chambres à gaz où ils trouvent la mort. Anne qui a fêté ses quinze ans trois mois plus tôt est épargnée et bien que tous les membres de l'Annexe aient survécu à cette sélection, Anne crut alors que son père avait été tué. Avec d'autres femmes non sélectionnées pour une mort immédiate, Anne est forcée de se dévêtir pour être désinfectée, avoir sa tête rasée au plus court et enfin être tatouée avec un numéro d'identification sur son bras. Edith, Margot et Anne sont ensemble dans la même baraque, tandis que Augusta se trouve sans doute dans une autre partie du camp. Bloeme Evers-Emden parle parfois avec elles, qu’elles connaissaient du lycée juif d’Amsterdam. Après la guerre, elle déclare : « Il m’est arrivé de leur parler. Elles étaient toujours ensemble, la mère et ses deux filles. Les irritations que l’on devine dans le Journal avaient complètement disparu par les circonstances. Il fallait survivre. Elles étaient toujours toutes les trois et elles se sont sûrement beaucoup soutenues mutuellement. » Le jour, les femmes sont utilisées comme travailleuses esclaves ; la nuit, elles sont enfermées dans des baraquements bondés et glaciaux. Les maladies foisonnent et sous peu la peau d'Anne devient sérieusement infectée par la gale. Otto, Fritz, Hermann et Peter restent ensemble. Peter a de la chance, il obtient une place au bureau de poste du camp. Les gardes et les prisonniers non-juifs ont le droit de recevoir du courrier. Ce poste lui permet de se procurer un peu de nourriture supplémentaire de temps en temps.

Le {{date}}, devant l'avancée de l'Armée rouge, les SS décident d'évacuer une partie du camp afin de diriger vers l’Allemagne les prisonniers qui sont encore capables de travailler. De nouvelles sélections commencent alors parmi les femmes pour être relogées à Bergen-Belsen. Plus de 8000 d'entre elles, dont Anne et Margot, sont ainsi déplacées. Edith reste seule à Auschwitz. Après un voyage en train de trois jours, Margot et Anne arrivent exténuées à Bergen-Belsen. Le nombre de prisonniers venant d’autres camps ne cesse d’augmenter. Le camp est déjà surpeuplé lorsqu’elles arrivent. Elles sont tout d’abord abritées par des tentes dressées pour parer à l'afflux des prisonnières, mais lorsque quelques jours après leur arrivée une tempête éclate, toutes les tentes sont détruites. Elles rejoignent alors les baraques où s’entassent trop de détenues. On les fait travailler au recyclage des vieilles chaussures qui affluent de toute l'Allemagne. À mesure que la population s'accroît, le taux de mortalité dû aux nombreuses maladies augmente rapidement.

Fin novembre, un nouveau transport arrive d’Auschwitz. Parmi les prisonnières se trouve Augusta. Elle retrouve Margot et Anne. Mais après quelques mois, elle doit quitter le camp pour Raguhn, qui fait partie du camp de concentration de Buchenwald. Puis de Raguhn, elle est transférée à Theresienstadt. Elle meurt quelque part en route, entre l’Allemagne et la Tchécoslovaquie entre le {{date de décès}} et le {{date de décès}}. À Bergen-Belsen, Anne est brièvement réunie avec deux amies, Hanneli Goslar (surnommée « Lies » dans le journal) et Nanette Blitz, qui survivent toutes deux à la guerre. Blitz décrivit par la suite Anne comme étant chauve, tremblante, les traits émaciés. Goslar dit que bien qu'Anne ait été malade, elle lui dit qu'elle était plus inquiète pour Margot, dont la maladie semblait plus sérieuse et qui restait allongée sur sa couchette, trop faible pour marcher. Anne leur dit également qu'elle pensait que leurs parents étaient morts. Hanneli a déjà passé un an à Bergen-Belsen, mais elle se trouve dans une autre partie du camp. Lorsque Augusta lui apprend qu'Anne est là, elle est étonnée car elle la croyait en Suisse avec sa famille. Elle souhaite vivement rencontrer son amie, mais pour cela elle doit ruser, les différentes parties du camp étant séparées par des bottes de paille, des grilles et des fils barbelés. Les deux amies parviennent finalement à se parler à travers les barrières, mais elles ne peuvent se voir. Elles pleurent beaucoup lors de leur première rencontre. Anne raconte qu'elle est rasée et qu'elle a beaucoup maigri. Elle craint que ses parents ne soient morts. Lorsqu'elles se rencontrent de nouveau, Hanneli a apporté un paquet pour Anne, contenant des vêtements et de la nourriture. Elle le jette par-dessus la grille. Elle entend Anne hurler. Anne lui dit en pleurant qu'une autre détenue s'est emparée du paquet. Hanneli lui promet de lui apporter un autre paquet le lendemain. C'est ce qu'elle fait et cette fois, Anne l'attrape. Elles se rencontrent encore quelques fois, mais vers la fin du mois de {{date}}, Anne change de baraque et dès lors elles ne se voient plus.

Durant les premiers mois de 1945, il neige souvent à Bergen-Belsen et Anne et Margot souffrent du froid. Il arrive qu'elles soient privées de nourriture pendant de longues périodes. Dans leur baraque, elles se trouvent près de la porte et sont exposées aux courants d'air. Elles n'ont plus de vêtements chauds et régulièrement, on les entend demander que l'on ferme la porte, étant trop faibles pour se lever. En {{date}}, une épidémie de typhus, une maladie contagieuse propagée par les poux, se propage dans le camp, tuant environ {{unité}}. La nourriture est insuffisante et les conditions d’hygiène sont dramatiques. Des témoins certifièrent que Margot tomba de sa couchette dans son état de faiblesse extrême et succomba au choc, et que quelques jours plus tard Anne mourut à son tour. Ils estiment que ceci se passa quelques semaines avant que le camp ne soit libéré par les troupes britanniques le {{date}}, et bien que les dates exactes n'aient pas été conservées, il est généralement reconnu que cela eut lieu entre la fin février et le milieu du mois de mars. Les corps des deux jeunes filles se trouvent sûrement dans la fosse commune de Bergen-Belsen.

Après la guerre, il fut estimé que sur les {{unité}} déportés des Pays-Bas pendant l'occupation nazie, seuls 5000 ont survécu.

Devenir des autres membres de l'annexe

  • Edith, la mère d’Anne et Margot, tomba malade et mourut de faim et d'épuisement à l'infirmerie d'Auschwitz-Birkenau le 6 janvier 1945.
  • Margot Frank, la soeur ainée, morte fin {{date}} au camp de concentration de Bergen-Belsen.
  • Hermann Van Pels (Van Daan) fut, selon la Croix-Rouge, gazé le jour même de son arrivée le 6 septembre 1944 à Auschwitz. Selon d'autres sources, il aurait été épargné par la première sélection et aurait été tué plus tard.
  • Augusta Van Pels (Van Daan) mourut en Allemagne ou en Tchécoslovaquie entre le 9 avril et le 8 mai 1945, soit en route vers le camp de Theresienstadt, soit après y être arrivée.
  • Fritz Pfeffer (Albert Dussel) fut transféré d'Auschwitz au camp de Neuengamme où il décède à l’infirmerie le 20 décembre 1944 à l'âge de 55 ans.
  • Peter Van Pels fut transféré d'Auschwitz au camp de Mauthausen en Autriche, où il arrive le 25 janvier après un voyage exténuant. Épuisé et malade, il meurt le 5 mai 1945, trois jours seulement avant la libération du camp.
  • Otto Frank, le père d'Anne et Margot, survécut au camp d'extermination d'Auschwitz. Il décéda à Bâle (Suisse) en 1980 à l'âge de {{unité}}.

Débat sur la date de sa mort

Une étude réalisée en 2015 par des historiens travaillant pour l'institution Maison Anne Frank avancent d'au moins un mois la date de la mort des deux sœurs. Cette institution déclare que {{Citation}}. Elles souffraient du typhus dès la fin du mois de janvier. Or la {{Citation}}, d'après l'Institut néerlandais pour la santé publique. {{Citation}}, comme on le pensait jusque-là.

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