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Francis Scott Key Fitzgerald naît le {{date}} dans une famille de la petite bourgeoisie de Saint Paul, capitale du Minnesota. Ses trois prénoms lui sont donnés en hommage à son lointain parent Francis Scott Key qui est le parolier de l'hymne national américain, The Star-Spangled Banner.
Son père, Edward Fitzgerald, est d'origine relativement modeste ; né dans une ferme du Maryland, il s'est installé à Saint Paul après son mariage. À la naissance de son fils, il y exerce comme directeur d'une manufacture de meubles qui fait faillite deux ans plus tard. Engagé ensuite par Procter & Gamble, il est un commis-voyageur sans ambition, {{Référence nécessaire}}. Sa mère, Mary (Mollie) McQuillan, est l'une des trois filles d'un homme d'affaires d'origine irlandaise ayant fait fortune grâce à l'expansion économique qu'entraîne la Guerre de Sécession ; élevée au couvent de la Visitation de Saint-Paul puis à New York, elle parcourt également l'Europe pour parfaire une éducation soignée.
Dans les mois qui précédent la naissance de Scott, Edward et Mollie voient leurs deux filles, de un et trois ans, mourir prématurément. L'écrivain y fait allusion dans son registre, quarante ans plus tard :
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Une troisième fille meurt à la naissance en 1900, mais l'année suivante, Annabelle voit le jour à New York. En 1908 la famille revient s'installer à Saint-Paul, sans parvenir à trouver une stabilité financière et sociale. Cependant, les déconvenues professionnelles d'Edward sont compensées par l'argent hérité par Mollie. Ainsi, le jeune Scott devient l'élève de l'école privée Saint-Paul Academy. Rapidement impopulaire, il rêve de gloire tout en se considérant comme différent des autres garçons. Lecteur éclectique et assidu, il commence à écrire des poèmes et des nouvelles qu'il publie dans le journal de l'établissement huppé où il est inscrit en 1911 : l'école Newman dans le New Jersey.
C'est là qu'il rêve d'entrer dans une des toutes meilleures universités du pays : Princeton, où le jeune Scott connaîtra ses premières grandes désillusions.
En effet, sa prétention et son immaturité l'excluent rapidement de l'impitoyable société estudiantine, alors que ses efforts pour intégrer l'équipe de football de l'université se révèlent vains : cet échec le marquera toute sa vie.
Ce n'est que lors de sa deuxième année dans le New Jersey que le futur écrivain parvient à se faire des amis, ainsi qu'une place dans les journaux de l'université. Accompagné de Edmund Wilson et {{Lien}}, Scott participe ainsi à l'écriture d'une comédie musicale du Princeton Triangle Club et offre sa plume au magazine humoristique Princeton Tiger et au Nassau Literary Magazine... Reste que Butler, Byron, Coleridge et Keats deviennent vite trop envahissants. Scott néglige ses études au profit de la poésie. Bientôt, il quitte Princeton sans en être diplômé.
À l'époque, c'est l'armée qui est la plus à même de réaliser ses rêves de gloire. Il s'y engage en 1917, à l'entrée en guerre des États-Unis lors de la Première Guerre mondiale et, en juin 1918, est envoyé à Camp Sheridan, près de Montgomery, en tant que sous-lieutenant.
C'est là qu'il tombe amoureux de l'excentrique Zelda Sayre, dix-huit ans mais déjà pleine d'esprit. C'est pour la conquérir qu'il écrit l'ébauche de ce qui sera son premier roman : Le Romantique Égotiste. Rejeté deux fois par Maxwell Perkins, il est finalement accepté en juillet 1919 sous le titre de L'Envers du paradis, et paraît en librairie le {{date}}. Le roman connaît un énorme succès et fait de son auteur le représentant de toute une génération, celle de l'Ère du Jazz. Les retombées financières permettent à l'écrivain d'épouser Zelda.
Comme nombre de leurs compatriotes, Francis Scott Fitzgerald et sa femme décident de tirer profit du dollar fort et émigrent alors en France (à Paris et sur la Côte d'Azur où ils fréquentent l'hôtel du Cap et Eden Roc (été 1922), puis les villas "America", "Paquita" et Eilenroc avant la villa Saint-Louis.
Après Beaux et damnés qui est un roman déjà très représentatif de son auteur, Fitzgerald écrit sur la Côte d'Azur ce qui est considéré comme son chef d'œuvre, Gatsby le Magnifique, dont il fait lire le manuscrit à Ernest Hemingway à la terrasse de La Closerie des Lilas, une brasserie huppée de Montparnasse ; et le jeune journaliste d'alors est enthousiaste. Maxwell Perkins, des éditions Scribner (qui publient Fitzgerald depuis ses débuts), aussi, d'ailleurs : enchanté par le style de l'écrivain, il se met à rêver d'une grande destinée pour le roman.
À la parution de Gatsby le Magnifique, en avril 1925, malgré les bonnes critiques, les ventes ne décollent pas, même si elles lui rapportent la jolie somme de {{Unité}}. Cela ne satisfait guère l'écrivain, qui est forcé de continuer à écrire des nouvelles, que le Saturday Evening Post et d'autres journaux lui achètent encore un bon prix.
Gatsby, ruiné, n'en devenait pour autant ni riche ni pauvre comme Nick : Fitzgerald le montre comme un riche par essence se trouvant pauvre plutôt par accident et de façon provisoire: la fortune lui reviendra vite tandis que Nick, lui, ne quitte jamais vraiment sa condition initiale malgré quelques gains momentanés. Une grande partie des nouvelles ultérieures portera en filigrane ce même message, à un point que mentionneront tous les commentateurs de Fitzgerald : Les riches sont différents. Même dans une nouvelle sentimentale comme Trois heures entre deux avions, le souci d'afficher comme d'évaluer un statut social est décrit sans complaisance.
Trop d'excès amènent à une fin rapide. Après l'aventure de Zelda avec Édouard Jozan, aviateur français rencontré sur la Riviera, Francis Scott perd sa bonne humeur et devient invivable. Et son succès, quoique très relatif commercialement, relègue Zelda à un rôle secondaire en totale contradiction avec sa nature. Les tentatives de Zelda pour atteindre la célébrité - peinture, danse, littérature - sont méritoires mais se révèlent vaines, et sa schizophrénie apparaît.
Dès la fin de 1926 Scott est appelé à Hollywood et Zelda commence à perdre la tête : elle entend désormais parler les fleurs, ce qui oblige son mari à entamer une tournée des cliniques psychiatriques, une situation qui va rendre les dernières années de l'écrivain aussi coûteuses que déprimantes. Entre les visites à sa femme (Fitzgerald fait interner Zelda en Suisse, puis à Asheville ; toujours dans les meilleures cliniques), son propre alcoolisme, les dépressions et les soucis financiers (lire le recueil de nouvelles : La Fêlure ; et la déchirante nouvelle du même nom), Scott Fitzgerald parvient toutefois - au bout de neuf ans ! - à écrire Tendre est la nuit, aujourd'hui considéré comme son chef-d'œuvre. Les meilleurs livres de Fitzgerald sont ceux qui se vendent le moins bien, et celui-ci ne fait pas exception.
C'est dans la gêne que Scott Fitzgerald meurt à Hollywood en 1940, alors qu'il exerce la profession de scénariste, qu'il déteste. Il laisse le fort prometteur Dernier Nabab inachevé.
Sa femme mourra quelques années plus tard dans l'incendie qui ravage le sanatorium d'Asheville, où elle est internée. {{passage non neutre}}.
De son vivant, les critiques n'ont souvent vu dans ses romans que le reflet de la vie insouciante de leur auteur, passant au travers de leur grande force tragique. {{passage non neutre}}.
On lui a prêté ce mot "La vie est une collection d'accidents".