Installé en France depuis l'âge de 18 ans, il y étudie le cinéma en suivant notamment les cours d'Éric Rohmer, Jean Rouch et Serge Daney, jusqu'à obtenir un doctorat de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
En janvier 2002, muni d'un passeport français, il retourne en Irak et y tourne Retour à Babylone, un documentaire dans lequel il s'interroge : « Que sont devenus mes amis d’enfance ? Qu'est-ce que la vie d'ici a fait d'eux ? Qu'est-ce que la vie d'ici aurait pu faire de moi si je n'avais pas choisi de suivre ailleurs le cours de ma destinée ? » En filigrane de cette quête-enquête dans la terre natale transparaît la situation dramatique d’un pays meurtri par les années de guerre et de dictature.
Un an plus tard, en février 2003, devant l’imminence d'une nouvelle guerre, il retourne de nouveau en Irak et entreprend de filmer les siens avec le superstitieux espoir de les préserver des dangers qui les menacent. Rentré en France quand l'invasion américaine de l'Irak commence, il n’a plus de nouvelles de ses proches. Il revient en Irak deux mois plus tard et découvre un pays secoué par la violence, qui semble n’avoir échappé au cauchemar de la dictature que pour tomber dans le chaos, un pays où pourtant tout demeure possible, le meilleur comme le pire. Ce moment historique constitue la matière de son second documentaire, intitulé Nous les Irakiens.
En 2008, il termine son premier long métrage de fiction, L'Aube du monde, tourné en Égypte et interprété par Hafsia Herzi et Hiam Abbass.
En 2015, il revient au cinéma documentaire avec le monumental Homeland : Irak année zéro, long métrage d'une durée de cinq heures et demi.