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Barjavel, René (1911-1985)

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Biographie

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Jeunesse et débuts

Fils de boulanger, petit-fils de paysans, René Barjavel fait ses études au collège de Nyons puis à celui de Cusset (près de Vichy) dans l'Allier. Après le baccalauréat, il fait de nombreux métiers pour gagner sa vie : pion, employé de banque, conférencier… Il débute à dix-huit ans dans le journalisme au Progrès de l'Allier, à Moulins. En 1934, il publie un premier essai, Colette à la recherche de l'amour, et devient, en 1935, secrétaire de rédaction de la revue Le Document, puis chef de la fabrication aux Éditions Denoël. Il collabore à divers journaux, en particulier au Merle Blanc, comme critique cinématographique.

La guerre

Pendant la guerre de 1939-1940, qu’il fait dans un régiment de zouaves, il développe alors un penchant antimilitariste. Affecté aux cuisines avec le grade de caporal-chef, sa tâche principale consiste à chercher et distribuer le ravitaillement. Il est révolté par l’esclavage du soldat et la bêtise militaire. Démobilisé en 1940, il fonde à Montpellier LÉcho des Étudiants et y fait débuter, entre autres, Jacques Laurent, François Chalais, Yvan Christ… De retour à Paris, qu’il ne quittera plus, il retrouve sa place de chef de fabrication chez Denoël. Il publie une série de romans d'anticipation qui font de lui le précurseur de la vogue de la science-fiction française de l'après-guerre.

Il publie un roman, Ravage, en 1943. Ce roman, ainsi que trois nouvelles, sera publié en feuilleton dans le journal collaborationniste et antisémite Je suis partout. Son deuxième roman d'anticipation, Le Voyageur imprudent, est publié en 1943 pendant l'Occupation sous forme de feuilleton, toujours dans l'hebdomadaire Je suis partout. Le journal inclut également une interview de l'auteur par Henri Poulain, publiée le 12 mars 1943.

En 1944, il écrit un « Essai sur les formes futures du cinéma », Cinéma Total, dont un grand nombre de prédictions se sont depuis réalisées{{refnec}}.

À la libération de Paris, il n'échappe pas à la vague de suspicion de l'époque. Dénoncé publiquement comme collaborateur par le Comité national des écrivains (CNE) en 1944-1945, il est blanchi de ces accusations par {{lesquels}}. De plus, lorsque, pour les mêmes raisons, le même comité démet Robert Denoël de ses fonctions, Barjavel dirigera de fait la maison d'édition jusqu’à l'assassinat de l'éditeur le {{date}}.

Après-guerre

Après la guerre, Barjavel mêle les activités de journaliste, de critique, de romancier et de scénariste. En 1946, il publie un grand roman d'amour, Tarendol, dont Julien Duvivier achète les droits pour le cinéma. En 1947, il fait, pour Georges Régnier, sa première adaptation et son premier dialogue de cinéma dans Paysans noirs.

Le manque d’argent et l’échec de Le Diable l’emporte sont un début de rupture avec sa carrière de romancier, il s’aventure dans le cinéma. La tuberculose et ses difficultés financières l’empêchent de réaliser Barabbas. Adaptateur, dialoguiste, le cinéma ne gardera pas un passage marquant, malgré son empreinte profonde dans de nombreux films, dont les Don Camillo, Les Misérables (de Jean-Paul Le Chanois), Les Chiffonniers d'Emmaüs, Le Mouton à cinq pattes, Le Guépard, etc. Il réalise aussi plusieurs courts métrages.

Après ce long intermède au cinéma pendant lequel il n'a presque rien publié, René Barjavel commence, avec La Nuit des temps, paru en 1968, et Le Grand Secret, une seconde carrière de romancier qui fera de lui un grand écrivain populaire. Il débute aussi une nouvelle activité de journaliste avec une chronique hebdomadaire au Journal du dimanche. Il écrit également des chansons. Il se livre, quand il en a le temps, à une passion, la photographie en couleurs, illustrée par un album (Les Fleurs, la vie).

Avec La Faim du tigre, il croit couronner sa carrière, le ton et la conclusion en gardent cette marque, mais c’est Demain le Paradis, autrement plus optimiste, qui termine l’œuvre de l’auteur qui aura vécu un formidable renouveau depuis cet essai. Dans la préface de cet ouvrage (publié à titre posthume, en 1986), il mentionne comment le docteur Paul Carton, grâce à son extraordinaire médecine naturelle, lui permit d'élever ses enfants sans accident de santé. Alors qu'il venait consulter le médecin pour une otite dont souffrait son enfant, le {{Dr}} Carton lui déclara : {{citation}} Il lui expliqua ensuite la conduite à tenir pour ne plus être confronté à de tels soucis de santé, ce que René Barjavel mit en œuvre avec succès.

René Barjavel meurt des suites d'une crise cardiaque en novembre 1985, à 74 ans.

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