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Balibar, Jeanne (1968-....)

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Biographie

Vie privée

Jeanne Balibar est la fille du philosophe Étienne Balibar et de la physicienne Françoise Balibar. Elle suit d'abord un cursus de sport-études (section danse) et obtient également un prix au Concours général. Après son baccalauréat, elle entre en hypokhâgne au lycée Henri-IV et réussit le concours Lettres A/L de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm en 1987. Elle passe ensuite une maîtrise d'histoire à l'université de Paris I. Elle entre en 1991 au cours Florent. L'année suivante, alors qu'elle s'apprêtait à présenter une agrégation d'histoire, elle réussit le concours d'entrée au conservatoire national supérieur d'art dramatique.

Jeanne Balibar a été la compagne de Mathieu Amalric, avec lequel elle a eu deux fils, de 1996 jusqu'à leur séparation en 2003, puis celle de Pierre Alféri et du musicien Philippe Katerine.

Elle est depuis longtemps engagée auprès des associations en faveur des étrangers en situation irrégulière{{,}}{{,}}. Elle s'est également engagée contre la loi Hadopi et a exprimé ses craintes quant à la politique de Nicolas Sarkozy lors de son élection comme Président, le comparant à Silvio Berlusconi. Le 30 novembre 2015, elle est parmi les signataires de lAppel des 58 : « Nous manifesterons pendant l'état d'urgence »{{,}}.

Carrière théâtrale

En 1993, alors qu'elle n'a suivi qu'un seul trimestre au Conservatoire, Jeanne Balibar est recrutée par la Comédie-Française comme pensionnaire. Elle joue dès l'été dans la cour d'honneur du Festival d'Avignon une très remarquée Elvire . Elle est aussi remarquée en 1995 dans Les Bonnes de Jean Genet. Insatisfaite, elle quitte cependant la Comédie-Française, en 1997, pour répondre aux propositions de rôles de plus en plus nombreux au cinéma.

Elle n'abandonne pourtant pas la scène, où elle se produit très régulièrement et est saluée comme une des meilleures actrices de sa génération{{refnec}}. Elle a notamment interprété le rôle de Dona Prouhèze dans Le Soulier de satin de Paul Claudel, (mis en scène par Olivier Py en 2003, repris en 2009 au Théâtre de l'Odéon), et le rôle d'Héléna dans Oncle Vania de Tchekhov, mis en scène par Julie Brochen au Théâtre de l'Aquarium. {{refnec}}.

En 2008, lors du Festival d'automne à Paris, elle joue au Théâtre de la Ville en duo avec le chorégraphe français de danse contemporaine Boris Charmatz, La Danseuse malade, spectacle inspiré par la danse japonaise Buto.

Bilingue en allemand depuis la fin de l'adolescence, en anglais depuis ses vingt ans, Jeanne Balibar a joué également des pièces en langue étrangère, notamment à Berlin Solaris en 2005 et La Cousine Bette en 2014.

Carrière cinématographique

Jeanne Balibar commence sa carrière cinématographique dès 1992 dans un film d'Arnaud Desplechin. À côté de nombreux autres rôles, elle jouera plusieurs fois pour Jean-Claude Biette, Josée Dayan, Jacques Rivette. C'est ce dernier qui dans Va savoir lui offre en 2001 un premier grand rôle. Refusant de nombreuses propositions pour des comédies ou des films populaires, tel Jet Set, elle devient, en dix ans, une icône du nouveau cinéma d'auteur français, orientation de carrière qu'elle regrettera a posteriori.

Elle obtient en 1998 le prix de la meilleure actrice (Seashell d'or) au Festival de San Sebastian pour sa prestation dans le film d'Olivier Assayas Fin août, début septembre. Elle est nommée au César de la meilleure actrice dans un second rôle en 2001 pour le film de Jeanne Labrune Ça ira mieux demain et en 2009 pour le film de Diane Kurys Sagan.

Elle est membre du jury des longs métrages lors de la {{58e}} Mostra de Venise en 2001 et du {{61e}} Festival de Cannes en 2008.

En janvier 2013, sort son premier film, Par exemple, Électre, réalisé en collaboration avec Pierre Léon et récompensé en 2012 d'une « mention spéciale » lors de la remises des prix Jean-Vigo.

Chanteuse

Jeanne Balibar commence une carrière de chanteuse en participant, en 1999, à un concert en soutien aux Groupe d'information et de soutien des immigrés, dans la salle parisienne de l'Élysée Montmartre. {{refnec}}, en chantant la chanson de Serge Gainsbourg Les Petits Papiers, en référence à la situation des « sans-papiers ». Elle chante également pour l'album-hommage à Serge Reggiani, Autour de Serge Reggiani, en reprenant sa chanson La Putain.

Dans son premier album, Paramour, elle mêle sa voix aux arrangements de Rodolphe Burger et signe une partie des textes avec Pierre Alféri, son compagnon d'alors. Sorti le {{date}}, cet album révèle une ambiance rock, sombre et mélancolique, avec notamment une reprise de Peggy Lee, alternant chansons françaises et anglaises. Il contient aussi un duo avec Maggie Cheung, sa partenaire dans Clean d'Olivier Assayas. Pour son deuxième album Slalom Dame, sorti le {{date}}, elle en confie la réalisation à plusieurs arrangeurs, en plus de Rodolphe Burger et de Pierre Alféri, notamment à Dominique A et Fred Poulet. À l'occasion de la tournée qui suit la sortie de l'album, elle se produit en compagnie du groupe Poni Hoax.

Elle chante également dans le film Le Bal des actrices de Maïwenn, où elle s'y moque de son statut d'« actrice intello », dans Le Plaisir de chanter de Ilan Duran Cohen avec la chanson L'amour est fou.

Le {{date}}, elle se produit en concert, accompagnée de Rodolphe Burger, Marc Kerr et Arnaud Roulin, au Café de la danse à Paris où le documentaire sur la chanteuse, Ne change rien de Pedro Costa, est également projeté ce soir-là. La même année, elle participe à une chanson dans l'album Philippe Katerine de l'artiste éponyme.

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