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Varoufakis, Yanis (1961-....)

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Biographie

Jeunesse et formation

Yánis Varoufákis est né à Athènes en 1961 et possède la double nationalité grecque et australienne. Son père, Geórgios Varoufákis, chimiste, professeur d'université et président des aciéries {{Lien}}, fut emprisonné et exilé à Makronissos, une île utilisée par le gouvernement d'alors pour rééduquer politiquement ceux qui avaient combattu dans le camp communiste lors de la guerre civile de 1946-1949.

Après avoir envisagé une carrière de pianiste, il suit toutes ses études supérieures en mathématiques et en économie en Angleterre, poussé par son père à quitter le pays. Il intègre l'université de l'Essex où il obtient en 1981 un bachelor en économathématiques{{,}}, avant de partir pour l'université de Birmingham où il obtient une MSc en mathématiques statistiques l'année suivante, et de revenir à l'université d'Essex et d'y obtenir en 1987 un doctorat en économie. Avant d'obtenir son doctorat il avait déjà commencé à enseigner l'économie et l'économétrie à l'université de l'Essex et à l'université d'East Anglia en tant qu'assistant.

Étudiant, il milite dans une association de défense des étudiants noirs. Durant ses études, il a notamment eu pour professeur Pétros Móralis, devenu ensuite ministre (PASOK) et père de l'ancien maire du Pirée, Giánnis Móralis.

Carrière professionnelle

En 1988, il passe 6 mois en tant que fellow au département d'économie appliquée et au Trinity College de l'université de Cambridge.

Après la réélection de Margaret Thatcher comme Premier ministre en 1988, il quitte le Royaume-Uni et émigre en Australie où il devient, de 1989 à 2002, lecturer puis senior lecturer (professeur associé) en théorie économique à l'université de Sydney. Durant cette période il sera aussi, pendant un an, senior lecturer en économie politique à l'université de Glasgow, puis fellow de la chaire Hoover d'éthique économique et sociale de l'université catholique de Louvain{{,}} (Belgique).

En 2000, il revient enseigner en Grèce en tant que professeur associé de théorie économique à l'université d'Athènes, il y restera jusqu'en 2006. En 2002, il crée le programme doctoral économique de l'université d'Athènes (UADPhilEcon), qu'il dirige jusqu'en 2008.

De janvier 2004 à décembre 2006, il est conseiller économique de Giórgos Papandréou{{,}}, alors président du PASOK.

Auteur de nombreux ouvrages universitaires sur la théorie économique et la théorie des jeux, Yánis Varoufákis écrit un ouvrage grand public après le krach de 2008, dans lequel il décrypte le mécanisme par lequel les États-Unis auraient assis leur hégémonie économique sur le monde, et comment la financiarisation de l'économie aurait conduit au Krach de 2008, qui marque, selon lui, la fin d'un monde : The Global Minotaur (Zed Books, Londres, 2011, 2013). Cet ouvrage résumant la pensée de Yánis Varoufákis a été traduit dans de nombreuses langues, notamment en français : Le Minotaure planétaire : l'ogre américain, la désunion européenne et le chaos mondial, publié aux éditions du Cercle (2014 et 2015).

À la traduction en français de sa Modeste proposition pour résoudre la crise de la zone euro (Les Petits Matins, février 2014), il reçoit le soutien de l'ancien Premier ministre Michel Rocard, qui préfacera ce petit ouvrage.

En 2012, il est recruté comme consultant par Gabe Newell, directeur de Valve, un studio américain de développement de jeux vidéo. Il étudie l'économie des communautés en ligne.

Depuis janvier 2013, il enseigne à la {{Lien}} de l'université du Texas à Austin (États-Unis).

Carrière politique

En {{date}}, Aléxis Tsípras pressentant la tenue de nouvelles élections législatives et la victoire de SYRIZA, demande à Varoufákis s'il serait prêt à être son {{lien}}. Celui-ci accepte, à condition d'être présenté aux élections législatives, pour, dit-il, « ne pas être un technocrate comme [ses] prédecesseurs ».

Le {{date}}, le gouvernement d'Antónis Samarás convoque des élections anticipées. Yánis Varoufákis se présente à la députation à Athènes. Sans être membre de SYRIZA, il fait campagne en créant son site Internet, n'emploie aucun personnel et ne fait aucune autre dépense en communication. Il est élu le 25 janvier 2015, en obtenant le plus grand nombre de voix du pays.

SYRIZA vainqueur, il est nommé ministre des Finances dans le gouvernement Tsípras I. À ce poste, il est chargé de renégocier les termes de l'aide européenne à la Grèce{{,}}. Avec un rôle central dans les négociations autour de la crise de la dette publique grecque, il devient une personnalité médiatisée, et devient célèbre pour ses tenues décontractées et atypiques pour un membre de l'Eurogroupe : veste en cuir, crane rasé et chemises de couleur vive. D'abord mélioratifs, les commentaires de la presse européenne deviennent sévères au fur et à mesure du durcissement des négociations, fustigeant un personnage narcissique, provocateur, et imputant à son caractère l'échec des négociations internationales.

Le 27 avril, après des réunions non-concluantes avec les ministres des Finances de l'Eurogroupe, Aléxis Tsípras décide de remanier son équipe, Yánis Varoufákis perd alors sa place centrale de coordination des travaux au profit d'Euclid Tsakalotos. Le 24 mai, Yánis Varoufákis publie sur son blog un billet contestant vivement le récit fait par les médias de cet épisode tout en regrettant que les débats des réunions en question soient tenus confidentiels.

Après son éviction, il rappelle l'absence de flexibilité laissée aux États qui ne peuvent dévaluer leur monnaie en cas de crise nationale. La volonté de réformes contre la corruption qui a porté SYRIZA au pouvoir se heurte selon lui à ce qu'il nomme le « triangle du pécher » entre les banques, les médias et les prestataires surfacturant les prestations à l’État, mais selon lui la Troika s'est plus souciée des restrictions dans les prestations sociales de base que des abus de ces trois entités.

Le {{date}}, il démissionne de son poste de ministre des Finances à l'issue du référendum du 5 juillet. La raison officielle invoquée est que son départ permettrait une plus facile obtention d'un accord entre la Grèce et la troïka européenne. Quelques jours après, dans une interview au Newstatesman, il révèle que sa position, celle d'une ligne dure dans les négociations avec les créanciers, passant par la préparation tactique d'un Grexit, a été mise en infériorité au sein du gouvernement Tsípras I.

Il ne se représente pas lors des élections législatives de septembre 2015, ni au sein de SYRIZA ni avec le parti dissident Unité populaire, qu'il juge trop isolationniste. Il déclare vouloir contribuer à la mise en place d'un réseau européen visant à restaurer la démocratie, avec l'ambition de le transformer par la suite en parti politique à l'échelle européenne. Le 9 février 2016, Varoufakis lance le Mouvement pour la démocratie en Europe : DiEM25 à Berlin.

Vie personnelle

De 2005 à 2006, il voyage dans plusieurs pays avec l'artiste Danae Stratou, qui devient ensuite son épouse. Il a une fille, née d'une précédente union{{,}}. Varoufákis rédige{{quand}} le commentaire écrit de l'œuvre CUT: 7 Dividing Lines, créée par sa femme. En 2010, ils fondent ensemble le projet « Vital Space ».