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Lilian Thuram grandit à Anse-Bertrand, une commune de Guadeloupe. Il est élevé par sa mère Mariana et ne connaît son père « que de loin ». Son enfance est faite d'une {{citation}}. En 1980, sa mère quitte la Guadeloupe pour la métropole . Lilian reste avec ses frères et sœurs, puis les enfants rejoignent leur mère (5 septembre 1981). À Bois-Colombes, il subit des blagues racistes. Cela déterminera ses combats futurs : {{citation}}.
Thuram arrive donc en France métropolitaine à l'âge de 9 ans en 1981. Il y rejoint, avec ses frères et sœurs, leur mère, qui y travaille depuis un an comme femme de ménage. Rapidement, la famille déménage de Bois-Colombes vers le quartier des Fougères à Avon près de Fontainebleau où il joue milieu de terrain offensif pour le club local des Portugais de Fontainebleau, puis au Racing club de Fontainebleau et à Melun où il croise notamment Claude Makélélé{{,}}. Alors cadet national, Lilian préfère passer son Baccalauréat plutôt que de répondre favorablement aux sollicitations du Stade rennais. À 17 ans, il rejoint ensuite le Centre de formation de l'AS Monaco.
Quelques mois plus tard, suite à une opération du genou, le médecin le déclare perdu pour le football.
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Entré à l'AS Monaco à l'âge de 18 ans (été 1990), il commence sa carrière professionnelle avec l'AS Monaco en Première division le 24 mai 1991, lors d'un match face au Sporting Toulon Var (1-1).
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Six saisons plus tard, en 1996, il quitte la France pour la Serie A italienne en signant à Parme puis à la Juventus en 2001 pour 36,6 M€. Lors de son passage à Parme, il forme avec l'Italien Fabio Cannavaro, l'une des meilleures charnières défensives du Calcio de l'époque. Il était notamment surnommé lors de son passage en Italie « La pantera nera » (la Panthère noire) ou encore le « Gigante di Guadalupa » (le Géant de Guadeloupe).
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FC Barcelone]], en mars 2008.
En juillet 2006, il quitte la Juventus, reléguée en Serie B en raison de l'affaire des matches truqués du Calcio, et rejoint le FC Barcelone pour deux ans. Son temps de jeu est réduit, étant barré par Carles Puyol et Rafael Márquez.
Le {{date}}, alors qu'il est sur le point de s'engager pour un an avec le Paris Saint-Germain, il annonce au cours d'une conférence de presse que des examens réalisés lors de la visite médicale précédant la signature du contrat ont révélé qu'il souffre d'une malformation cardiaque héréditaire, ajoutant qu'il s'agirait de la même maladie qui aurait coûté la vie à son frère sur un terrain de basket-ball. La décision quant à son éventuelle signature au PSG est ainsi reportée au 30 juillet après des examens médicaux plus poussés{{,}}. Lors d'une conférence de presse, tenue au Parc des Princes le {{date sport}}, le recordman des sélections en équipe de France annonce sa décision de mettre un terme à sa carrière, à l'âge de 36 ans.
Sélectionné en équipe nationale depuis 1994, il ne devient réellement titulaire au poste d'arrière droit qu'en 1996, à la retraite de Jocelyn Angloma, guadeloupéen comme lui. De 1996 à 2000, il forme avec Laurent Blanc, Marcel Desailly et Bixente Lizarazu, l'une des meilleures lignes de défense du monde. Les quatre joueurs (associés aux goals français Bernard Lama avant 1996 et Fabien Barthez après 1996) n'ont ainsi perdu aucun match en étant alignés ensemble en équipe de France.
Lors de la Coupe du monde 1998, Lilian Thuram s'affirme comme le meilleur arrière droit du tournoi. Une performance d'autant plus remarquable qu'il évolue comme défenseur central en club. Intraitable derrière, irréprochable dans ses relances et toujours disponibles pour attaquer, il qualifie la France en inscrivant deux buts contre la Croatie (2-1) lors de la demi-finale. Après avoir marqué son 2{{e}} but, il s'agenouille et met son doigt devant son menton pour signifier son incompréhension devant cet exploit. Un geste resté fameux. Ce sont ses seuls buts en équipe de France en 142 sélections. La France remporte ensuite la finale contre le Brésil 3-0, et Thuram et ses coéquipiers sont faits chevaliers de la Légion d'honneur. Selon le livre Sciences Sociales Football Club, le nombre de bébés prénommés Lilian a explosé en France après la Coupe du monde 1998, tout comme le prénom Zinédine.
Deux ans plus tard, en 2000, il remporte l'Euro organisé en Belgique et aux Pays-Bas. C'est la dernière compétition où l'association Thuram-Blanc-Desailly-Lizarazu est alignée.
En juillet 2004, à la suite de l'échec de la France au Championnat d'Europe, il décide de mettre un terme à sa carrière internationale, pour se consacrer à son club, la Juventus. Il est alors nommé au FIFA 100. Il ressort de sa retraite internationale un peu à contre-cœur, pour répondre, le {{date}}, à une convocation du sélectionneur Raymond Domenech, suivant de peu en cela Zinédine Zidane. Il est placé en défense centrale, poste qu'il a toujours occupé en club (notamment dans le Calcio) et qu'il affectionne plus que celui de défenseur droit auquel il avait l'habitude de jouer en équipe de France.
En juillet 2006, il participe à la Coupe du monde 2006 avec l'équipe de France, sa troisième après celles de 1998 et de 2002. L'équipe de France atteint la finale et s'incline aux tirs au but contre l'Italie. Durant cette Coupe du monde, Thuram remporte 95 % de ses duels en défense.
Quelques jours après la finale, Lilian Thuram revient dans un long entretien accordé au magazine culturel Les Inrockuptibles sur l'incident qui a opposé pendant les prolongations le capitaine de l'équipe de France Zinédine Zidane au joueur italien Marco Materazzi. Il condamne le geste de son capitaine, mais dit le comprendre : « Je comprends que Zidane ait réagi. Mais pas sur le terrain, pas sur le terrain... (...) Il s'est trompé, et il le sait. Je ne pense pas que son geste ait eu une incidence sur le résultat du match. » Mais, il porte un jugement très sévère sur le comportement du défenseur italien : « Un joueur comme Materazzi, c'est une maladie, ça ne devrait pas exister. Cela fait longtemps que je pense ça. Materazzi donne une image négative du football et il n'a pas besoin de ce type d'attitude parce que c'est plutôt un très bon joueur (...). Le football, c'est un jeu et on respecte les règles du jeu. Cela sert à quoi de gagner si on a triché ? À rien ».
Après la finale de la Coupe du monde de football 2006, Thuram décide finalement de rester en équipe de France, sûrement jusqu'à l'Euro 2008. Il prévoit d'être présent lors des qualifications. Il dira même en riant, dans le magazine gratuit Sport : « Si à 45 ans, je suis encore performant, je jouerai en équipe de France ». Cependant, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision Canal+, il envisage une retraite internationale : {{citation}}
À l'instar de Jocelyn Angloma qui a rechaussé les crampons à l'âge de 41 ans, Thuram a affirmé sa volonté de jouer une fois sa retraite professionnelle prise, pour l'équipe de Guadeloupe de football.
Le {{date}}, il déclare lors d'un point presse avec l'équipe de France qu'il ne restera pas au FC Barcelone l'année suivante. Le mardi {{Date}}, il annonce sa retraite de l'équipe de France après l'élimination au premier tour de l'Euro 2008. « C'est toute une histoire importante de ma vie qui s'arrête ce soir. Il y a beaucoup de tristesse » a confirmé Thuram. Avec 142 sélections, il est le joueur le plus capé de l'histoire de l'équipe de France. Mais il n'arrête pas sa carrière en club. « J'ai l'intention de continuer à jouer mais je ne sais pas encore où. J'espère qu'un club voudra encore de moi ».