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Rufin, Jean-Christophe (1952-....)

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Biographie

Enfance et formation

Après le départ de son père, vétérinaire, la mère de Jean-Christophe Rufin part travailler à Paris comme publicitaire. Elle ne peut éduquer seule son fils qui est alors élevé par ses grands-parents. Le grand-père, médecin, qui avait soigné des combattants lors de la Première Guerre mondiale, fut, pendant la Seconde, déporté deux ans à Buchenwald pour faits de résistance — il avait caché des résistants en 1940 dans sa maison de Bourges.

Jean-Christophe a 15 ans lors de la première transplantation cardiaque réalisée par le professeur Christiaan Barnard en 1967. Selon lui, elle fait entrer la médecine dans la modernité et décide de sa vocation{{,}}.

À 18 ans, il revoit son père par hasard. {{citation}}

Après avoir fréquenté les lycées parisiens (Janson-de-Sailly et Claude-Bernard), Jean-Christophe Rufin entre à la faculté de médecine de La Pitié-Salpêtrière et à l'Institut d'études politiques de Paris. Il a affirmé avoir dérobé, durant cette période, avec un ami étudiant en médecine, la moitié de tête de Ravachol, conservée dans du formol à l'École de médecine de Paris, pour la déposer au pied du Panthéon{{refins}}. En 1975, il est reçu au concours d'internat à Paris – et choisit la neurologie comme spécialité – puis travaille à l'hôpital Rothschild, en salle commune. Pour son service militaire, il part en 1976 comme coopérant à Sousse en Tunisie où il exerce en obstétrique dans une maternité{{,}}.

Carrière médicale

Interne de médecine en neurologie (1976-1981) principalement à La Salpêtrière, chef de clinique et assistant des hôpitaux de Paris (1981-1983) puis attaché (1983-1985) des hôpitaux de Paris, Jean-Christophe Rufin pratique la médecine à l'hôpital de Nanterre (1994-1995) puis à l'hôpital Saint-Antoine à Paris (1995-1996). En 1997, {{contradictoire}} pour diriger un pavillon de psychiatrie à l'hôpital Saint-Antoine.

Carrière dans l'humanitaire

Comme médecin, Jean-Christophe Rufin est l'un des pionniers du mouvement humanitaire Médecins sans frontières où il a été attiré par la personnalité de Bernard Kouchner et où il fréquentera Claude Malhuret. Pour MSF, il a dirigé de nombreuses missions en Afrique de l'Est et en Amérique latine. Sa première mission humanitaire est menée en 1976 en Érythrée, alors ravagé par la guerre. Il y pénètre incognito avec les forces rebelles érythréennes au sein des bataillons humanitaires. Il y rencontre Azeb, qui deviendra sa deuxième femme.

En 1985, Jean-Christophe Rufin devient le directeur médical d'ACF en Éthiopie. Entre 1991 et 1993, il est vice-président de Médecins sans frontières mais son conseil d'administration lui demande de quitter l'association en 1993, au moment où il entre au cabinet de François Léotard, alors ministre de la Défense.

Entre 1994 et 1996, il est administrateur de la Croix-Rouge française.

En 1999, il est en poste au Kosovo comme administrateur de l’association Première Urgence, et dirige à l'École de guerre un séminaire intitulé « ONU et maintien de la paix ». Président d'Action contre la faim (ACF) à partir de 2002, il quitte ses fonctions en {{Date}} pour se consacrer davantage à l'écriture. Il reste cependant président d'honneur de cette organisation non gouvernementale (ONG).

Carrière dans les ministères et la diplomatie

Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris en 1980, Jean-Christophe Rufin devient, de 1986 à 1988, conseiller du secrétaire d'État aux Droits de l'homme, Claude Malhuret. En 1989-1990, il s'expatrie au Brésil comme attaché culturel et de coopération auprès de l'ambassade de France. En 1993, il entre au cabinet de François Léotard, ministre de la Défense, comme conseiller spécialisé dans la réflexion stratégique sur les relations Nord-Sud, et le restera deux ans.

Directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques entre 1996 et 1999, il conduit la mission humanitaire française en Bosnie-Herzégovine. Il fait libérer onze otages français de l'association Première Urgence détenus par les Serbes de Bosnie, {{Citation}}. Cette mission lui vaudra l'inimitié de Dominique de Villepin, alors au cabinet d'Alain Juppé au ministère des Affaires étrangères.

En 1995, après la naissance de Valentine, son troisième enfant, née le 3 février, il quitte le ministère de la Défense et devient attaché culturel au Nordeste brésilien.

Dans le « rapport Rufin » (Chantier sur la lutte contre le racisme et l'antisémitisme), sorti le {{date}}, il attire l'attention sur l'antisémitisme, qui n'a pas, selon lui, à être fondu dans le racisme ou la xénophobie en général.

Le {{date}}, il est nommé ambassadeur de France au Sénégal et en Gambie, s'inscrivant ainsi dans la tradition des écrivains-diplomates.

Au premier semestre 2008, il participe avec les agents de la DGSE à la traque des fuyards d'Al-Qaïda après l'assassinat de touristes français en Mauritanie.

En {{Date}}, il déclare lors d'une conférence de presse : {{Citation}} Cette remarque ne passe pas inaperçue, tant et si bien que la vice-présidente du Sénat du Sénégal, Sokhna Dieng Mbacké, lui demande des excuses publiques pour ces propos {{Citation}}. L'ambassadeur publie aussitôt un communiqué dans lequel il insiste sur {{Citation}} de ces paroles {{Citation}}. Il quitte ses fonctions d'ambassadeur au Sénégal le {{date}}.

En juillet 2011, il intègre l'équipe de campagne de Martine Aubry pour l'élection présidentielle de 2012, chargé avec Jean-Michel Severino de la thématique « Nord-Sud, Coopération, Rayonnement ».

Carrière littéraire

Jean-Christophe Rufin a consacré plus de vingt ans de sa vie à travailler dans des ONG au Nicaragua, en Afghanistan, aux Philippines, au Rwanda et dans les Balkans. Cette expérience du terrain l'a conduit à examiner le rôle des ONG dans les situations de conflit, notamment dans son premier essai, Le Piège humanitaire (1986), un essai sur les enjeux politiques de l'action humanitaire et les paradoxes des mouvements « sans frontières » qui, en aidant les populations, font le jeu des dictateurs, et dans son troisième roman, Les Causes perdues (1999).

Ses romans d'aventures, historiques, politiques, s'apparentent à des récits de voyage, la plupart du temps de nature historique, ainsi qu'à des romans d'anticipation.

{{citation}}

Pour son œuvre littéraire Jean-Christophe Rufin reçoit de nombreux prix dont le prix Goncourt en 2001 pour Rouge Brésil. Il est élu à l'Académie française le {{Date}} par 14 voix, contre 12 à l'écrivain et producteur Olivier Germain-Thomas, deux bulletins blancs, une croix, au fauteuil de l'écrivain Henri Troyat.

Autres fonctions

Par ailleurs, Jean-Christophe Rufin a été maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris entre 1991 et 2002, puis à l'université Paris 13 (1993-1995) et à l'École de guerre (ancien Collège Interarmées de Défense).

Depuis 2005, il est aussi membre du conseil de surveillance du groupe Express-Expansion, et membre des conseils d'administration de l'Institut Pasteur, de France Télévisions et de l'OFPRA.

Il est par ailleurs membre du jury du prix Joseph-Kessel et a été en 2007 membre du jury du Festival du film documentaire de Monaco.

Vie privée

Jean-Christophe Rufin est père de trois enfants, dont Maurice, le fils aîné, d'une première union. Puis, il rencontre l'Éthiopienne Azeb en Érythrée, qu'il épouse le {{date}} et le {{date}} dans le {{6e}} arrondissement de Paris puis le {{date}} à Saint-Gervais-les-Bains. De cette deuxième union naîtront deux filles : Gabrielle (en 1992) et Valentine (en 1995).

Jusqu'à sa nomination comme ambassadeur de France au Sénégal, il résidait une grande partie de l'année à Saint-Nicolas-de-Véroce dans le massif du Mont-Blanc.

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