Issu d'un milieu modeste, Manuel Vázquez Montalbán est le fils unique d'une modiste et d'un militant du PSUC, qu'il ne connut pas avant l'âge de cinq ans, quand son père sortit de prison. Il fit des études de philosophie et de lettres à l'Université de Barcelone, et fut diplômé de l'école de journalisme de Barcelone. C'est d'ailleurs à l'université qu'il rencontre son épouse, l'historienne Anna Sallés Bonastre, qui lui donne en 1966 son fils unique, Daniel Vázquez Sallés, lui aussi devenu écrivain et journaliste.
Il s'engage politiquement dans les mouvements de gauche catalans, milite au PSUC et devient même membre du Comité central. Ces activités le mènent dans les prisons franquistes. En 1962, un conseil de guerre le condamne à trois ans de prison pour ses activités dans la résistance antifranquiste. C'est dans la prison de Lérida qu'il écrit son premier essai, Informe sobre la información.
Après être sorti de prison, il commence sa carrière de journaliste dans la revue Triunfo, et collabore à plusieurs publications, telles que Siglo XX, Tele/Xprés, Por Favor. Par la suite, il écrit également dans des journaux réputés tels quEl País, {{lien}} ou Avui, dans lesquels il signe des articles jusqu'à sa mort.
En 1967, il publie son premier recueil de poésie, Une éducation sentimentale, suivi en 1969 de Movimientos sin éxito. La même année parait son roman Au souvenir de Dardé. Mais c'est en 1972 qu'il crée le célèbre personnage du détective Pepe Carvalho.
Montalbán a créé une des séries de roman noir les plus prolifiques de la littérature espagnole. Le personnage principal en est Pepe Carvalho, un détective privé catalan et gastronome, dans sa première enquête, J'ai tué Kennedy. Il est assisté, professionnellement et culinairement, par Biscuter, rencontré dans les prisons de Lérida. Ces romans furent un moyen pour l'auteur de donner une chronique sociopolitique, historique et culturelle des quarante dernières années de l'Espagne et du monde contemporain. On peut souligner ainsi :
Il fait également part dans ces romans de ses passions, comme la gastronomie.
Manuel Vázquez Montalbán reçoit plusieurs prix : le Premi Creu de Sant Jordi en 1985, le Prix national de Narration pour Galindez en 1991, le prix Europa en 1992 et le Prix national des Lettres espagnoles en reconnaissance de toute son œuvre en 1995.
Il meurt le {{Date}} d'une crise cardiaque à l'aéroport Suvarnabhumi de Bangkok.