Aller au contenu principal

Rousso, Henry (1954-....)

Contents


Biographie

Études supérieures

En 1974, il intègre l'École normale supérieure de l'enseignement primaire de Saint-Cloud (devenue en 1987 l'École normale supérieure de Saint-Cloud) dont il sort en 1979.

Il est agrégé d'histoire en 1977.

Carrière universitaire

Il entre au CNRS en 1981 et participe à la création de l'Institut d'histoire du temps présent (IHTP), inauguré l'année précédente, qu'il dirigera de 1994 à 2005.

Il a été chercheur ou professeur invité à l'université Harvard (1986-1987), à l'Université de New York (1992), au {{lang}} (2006).

Il a enseigné à l'Institut d'études politiques de Paris, de 1988 à 1990, à l'École normale supérieure de Cachan, de 1996 à 2001, à l'université de Paris X-Nanterre, de 2001 à 2010, à l'IEP de Paris, de 2007 à 2010.

Depuis juin 2000, il est habilité à diriger des recherches. Depuis juin 2011, il est membre de l'école doctorale d'histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne où il dirige des doctorants.

Henry Rousso est membre des comités de rédaction de Vingtième siècle : revue d'histoire, Les Cahiers du judaïsme, {{lang}}. Il appartient à de nombreux conseils scientifiques : Mémorial de la Shoah, Musée-Mémorial de Buchenwald, Musée de la Seconde Guerre mondiale de Gdansk (en construction).

Un historien engagé

Politiquement engagé à gauche, il a ouvertement soutenu la candidate socialiste Ségolène Royal lors de l'élection présidentielle de 2007. La même année, il a signé une pétition contestant l'opposition entre immigration et identité nationale, affirmant que {{citation}}.

Henry Rousso a vivement critiqué la proposition de Nicolas Sarkozy de faire parrainer par chaque élève français de CM2 un enfant français victime du génocide des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale : {{citation}}, écrit-il au quotidien Libération. Il estime qu'il n'y avait {{citation}}. Par ailleurs, selon l'historien, la méthode présidentielle est morbide et inutile.

Apport à l'histoire et à la mémoire de la Seconde Guerre mondiale en France

Les ouvrages qui ont fait sa notoriété sont surtout Un château en Allemagne : Sigmaringen, 1944-1945 sur la commission gouvernementale de Sigmaringen, publié pour la première fois en 1980, et Le Syndrome de Vichy sur la mémoire du régime de Vichy, sept ans plus tard. Il a avancé la notion de « résistancialisme » pour qualifier la vision de la Résistance entretenue par les gaullistes et les communistes. Il est l'un des premiers historiens à avoir travaillé sur l'histoire de la mémoire collective et sur les rapports entre histoire, mémoire et justice.

À propos du procès de Maurice Papon, concernant la période de Vichy pour lequel il a refusé de comparaître, Henry Rousso a souligné le risque d'une confusion entre le rôle de l'historien et celui du juge. Il accepte en 2001 de présider la Commission sur le racisme et le négationnisme à l'université Jean-Moulin Lyon III, créé par le ministre de l'Éducation nationale Jack Lang, qui rend son rapport en 2004.

En 2011, il a été le commissaire de l'exposition ouverte au Mémorial de la Shoah, à Paris. Il anime le groupe de recherche européen EURHISTXX.

Décoration

Il a été nommé chevalier de l'ordre national du Mérite en 1995 sur le contingent du ministère de la Culture.