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Claude Moine naît dans un milieu modeste, sa mère est employée de banque et son père travaille à la STCRP (Société des Transports en Commun de la Région Parisienne, laquelle deviendra la RATP en 1949 en fusionnant avec la CMP (Compagnie du Métropolitain de Paris). À onze ans, il découvre le rock and roll, une musique qui sévit outre-Atlantique, dont le « fer de lance » se nomme Elvis Presley. Si son père ne fait rien pour encourager la nouvelle passion de son fils, il ne s'y oppose pas non plus. Son père n'aime pas la musique mais le cinéma, où il va deux fois chaque après-midi et emmène souvent avec lui son fils après l'école. Comme lui, Claude se passionne pour le cinéma américain, notamment les western. Il se prend également de passion pour la bande dessinée, appréciant particulièrement Jijé et son personnage Jerry Spring. Il tentera même de devenir dessinateur et deux de ses dessins sont publiés : l'un dans Coq hardi et le second dans le magazine Risque-Tout{{,}}{{,}}.
Claude Moine exerce plusieurs petits métiers, notamment coursier dans une agence du Crédit lyonnais située à proximité du Golf-Drouot, où il passe régulièrement ses après-midis à écouter des disques américains. À quelques pas de là, le 2 février 1957, il chante en amateur pour les employés du Crédit Lyonnais, où il est présenté comme un « artiste fantaisiste » ; c'est sa première prestation scénique.
En 1958, il assiste à un concert de Bill Haley and the Comets{{,}}, premier contact avec la musique US pour le jeune Claude. Mais sa vraie idole est Gene Vincent ; le "mauvais garçon" du rock américain sera le déclencheur de sa vocation pour la chanson. Il lui rendra par la suite souvent hommage dans ses chansons. À la fin des années 1950, il commence à se produire dans des bals en interprétant les hits du moment.
C'est alors la formation de son groupe, d'abord brièvement appelé Eddy Dane et les Danners, puis Les Five Rocks que l'on transforme en Les Cinq Rocks. Ils se produisent régulièrement sur scène, en particulier dans le «temple du rock», le Golf-Drouot à Paris.
« Pour faire du rock and roll il faut faire américain » pense-t-il ; aussi Claude fait le choix d'Eddy comme prénom de scène, en référence à Eddie Constantine et Moine devient Mitchell, « parce que ça sonne américain ». L'hypothèse est avancée qu'il y aurait {{citation}}. Maurice Achard soutient que c'est Jean Fernandez qui est l'auteur du pseudonyme.
Il est surnommé « {{page h'}} » par ses proches, un surnom repris affectueusement par le public. Appréciant les expressions américaines et de grande taille par rapport à ses amis, il avait coutume de les appeler familièrement « Small ». Prononcée avec l'accent français, cette expression donnera naissance au célèbre surnom.
Après les débuts prometteurs de son ami Jean-Philippe Smet, Eddy Mitchell décide de tenter sa chance auprès des maisons de disques. En feuilletant l'annuaire, il tombe sur le premier nom, Barclay, et ce sera le bon. En novembre 1960, les Five Rocks ont rendez-vous aux studios Hoche, où ils sont auditionnés par Jean Fernandez et Henri Marchal, bientôt rejoint par Eddie Barclay. Un contrat de trois ans est signé (par les parents car tous sont mineurs) et le 20 décembre, le groupe est en studio d'enregistrement.
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En janvier 1961 sort leur premier disque. À leur insu, le groupe Les Five Rocks est débaptisé et renommé Les Chaussettes noires par Eddie Barclay qui a conclu un accord promotionnel avec les chaussettes Stemm.
C'est le début du succès, pour le groupe, qui n'est rien de moins que le premier groupe de rock en France.
Quelque temps après la sortie de leur premier super 45 tours, Les Chaussettes Noires participent au premier Festival international de Rock'n'roll organisé au Palais des sports de Paris le 24 février 1961. Le 18 juin, toujours au Palais des sports, a lieu le deuxième festival de Rock, où cette fois ils sont programmés en vedette. La veille, Eddy Mitchell s'est marié avec Françoise Lavit.
Leur succès demeure sans faille jusqu'à leur séparation.
Le {{Date}}, Eddy Mitchell est appelé sous les drapeaux. Pour ses classes, il est incorporé à Montlhéry dans le Régiment du Train, puis à Paris, où il s'occupe de l'organisation du ciné-club. Eddy militaire précède les autres membres des Chaussettes noires, qui bientôt, sont à leur tour, un à un, incorporés. Durant cette période, les enregistrements continuent tant bien que mal (du fait des permissions qui ne tombent pas toujours au même moment, les sessions studios sont difficiles à organiser). Ainsi, durant l'année Eddy Mitchell enregistre avec le groupe une vingtaine de chansons et aussi quatre sous son nom : Mais reviens-moi, C'est à nous, Quand c'est de l'amour, Angel. Ce premier super 45 tours en solo, dans les bacs en novembre, se montre très différent. Mitchell accompagné par l'Opéra House Orchestra délaisse, un temps, le rock and roll pour des ballades romantiques.
En 1963, le chanteur enregistre cinq titres avec les Chaussettes et une trentaine sous son nom. S'il revient au rock avec son {{2e}} EP, en revanche la sortie en septembre de son premier album solo Voici Eddy... c'était le soldat Mitchell rompt avec le son brut des Chaussettes noires. Ce même mois, sitôt démobilisé, il part à Londres enregistrer un deuxième album avec le London All Stars de Big Jim Sullivan : Eddy in London est chez les disquaires en décembre.
Militaire, la scène continue aussi, parfois avec les Chaussettes noires, mais également en soliste. Ainsi à Juan-les-Pins, durant l'été 1962, Eddy Mitchell est accompagné par Les Fantômes. En mars 1963, se produisant en banlieue parisienne, il est accompagné entre autres par le bassiste du groupe Les Pirates, Jean Veidly.
Désirant faire « cavalier seul », l'annonce officielle de sa séparation avec les Chaussettes noires a lieu le 31 décembre 1963. À la suite de sa rupture avec le groupe, deux d'entre eux, William Bénaïm et Tony d'Arpa, lui intentent un procès pour rupture de contrat, dont il fait appel. Il gagne en deuxième instance, au terme d'une longue procédure.
Avec la publication de ses deux premiers albums en solo, Eddy Mitchell démontre qu'il a musicalement évolué vers d'autres courants musicaux en élargissant son répertoire et son registre vocal et qu'il n'en demeure pas moins rockeur. Si besoin était, en guise de confirmation, le second album porte le sous titre : {{citation}}. Rockeur certes côté musique, car pour ce qui est du look et de l'attitude, là aussi les changements sont visibles. Eddy Mitchell aborde - pochettes de disques à l'appui - costumes sombres, chemises et cravates. Le jeu de scène se modifie aussi. Rien n'est négligé pour conquérir, aussi, un public adulte : {{citation}} Il confirme avec la publication de deux nouveaux albums Panorama et Toute la ville en parle... Eddy est formidable. Le premier met Chuck Berry à l'honneur avec cinq adaptations et le second s'achève avec ce qui s'affirmera comme l'un de ses plus grands succès Toujours un coin qui me rappelle. En cette année 1964, pour la seconde fois Eddy Mitchell est classé par les lecteurs de Salut les copains en 4{{e}} position derrière Hallyday, Claude François et Richard Anthony. Côté scènes, il est parfois accompagné par d'anciens membres des Chaussettes Noires, ou des Fantômes, ou encore des Cyclones avec à la guitare, durant quelques mois, un certain Jacques Dutronc.
En 1965, il évolue vers le Rhythm'n'Blues et sort l'album Du rock 'n' roll au rhythm 'n' blues. Découvrant Otis Redding et James Brown, il fera quelques incursions dans la Soul Music. Sa carrière connaît alors des hauts et des bas, (qui perdureront jusqu'au milieu de la décennie suivante), malgré d'incontestables succès que sont J'ai oublié de l'oublier, Alice (une ballade), ou encore S'il n'en reste qu'un ou Société anonyme (des Rocks), parmi d'autres…
En 1968, Eddy Mitchell sort l'album Sept colts pour Schmoll, la pochette est illustrée par Jean Giraud, elle propose à l'intérieur une bande dessinée de deux pages où l'on voit Eddy, héros d'un western comique, se venger de celui qui le premier l'affubla du surnom de Schmoll et où apparait un personnage ressemblant à Johnny Hallyday, as de la gâchette qui se tire une balle dans le pied (on notera qu'une telle mésaventure est arrivée à Eddy Mitchell qui, manipulant une arme chargée de sa collection, se logea une balle dans le pied).
Ce début de décennie est difficile pour Eddy Mitchell. Le succès est un peu moins probant, le chanteur se cherche et se perd dans différents styles musicaux, livrant alors une succession d'albums qui connaissent un succès confidentiel : Rock 'n' Roll (1971) aux influences très marquées par Creedence Clearwater Revival. Michel Polnareff participe au titre Pneumonie Rock et Boogie Woogie toux ; on note aussi la présence aux drums de l'ex-Chaussettes Noires Gilbert Bastelica. Zig-zag (1972) confirme l'errance musicale du chanteur ; le disque oscille entre hard rock (Le vaudou), Bossa nova (Stop), Rhythm'n'Blues (Cash), Pop (La nuit des maudits), Tamla Sound (Le jeu) et la variété (C'est facile), le tout ficelé avec Magma et le groupe Zoo. Cette même année (1972), il enregistre un second album Dieu bénisse le rock'n'roll (1972), bien mal nommé, car de Rock'n'Roll il est ici peu question, (tout au plus une chanson qui donne son titre à l'album). L'histoire se répète avec l'album Ketchup électrique (1973), (contenant Superstition, une reprise de Stevie Wonder). Pas ou peu de titres marquants en ces années pour Eddy Mitchell. Lucide sur cette période, Mitchell l'évoque avec la chanson Cash, dans l'album Zig-zag
Alors que les rééditions des albums des Chaussettes Noires sont des succès au point que la maison de disques Barclay lui propose de reformer le groupe, Eddy Mitchell anime alors l'émission radio En attendant que ça passe sur France Inter et décline l'offre (et pour cause).
La reconquête du public pour le chanteur passe par un retour au Rock and Roll, sa première influence, et pour ce faire, sur une idée de Jean Fernandez son manager il voyage jusqu'à Nashville, capitale du rock et de la musique country, où, à partir de 1974, il enregistre régulièrement. Le succès revient avec les opus Rocking in Nashville (1974), Made in USA (1975) et surtout Sur la route de Memphis (1976) et La Dernière Séance (1977) qui comprennent nombre d'adaptations de pionniers du Rock : Chuck Berry (Bye bye Johnny B. Good), À crédit en stéréo, C'est un rocker, C'est la vie mon chéri (1974), Une terre promise (1975) / Little Richard Hey miss Ann (1976) / Gene Vincent C'est un piège (1974) etc. Avec cette série d'albums, le chanteur trouve un second souffle et revient durablement au premier plan, grâce à de nombreux tubes dont Sur la route de Memphis ou La dernière séance qui lui valent plusieurs disques d'or. Fort de ce succès qui ne se démentira plus, Eddy Mitchell persévère à développer un style country rock qui lui vaut de francs succès, comme de celui des chansons Il ne rentre pas ce soir (1978) ou Tu peux préparer le café noir (1979).
Eddy Mitchell s'oriente de plus en plus vers le style crooner, livrant ainsi quelques-unes de ses plus grandes chansons : Couleur menthe à l'eau (1980), Pauvre baby doll (1981), Le cimetière des éléphants (1982), La Peau d'une autre (1987). Il n'abandonne pas pour autant totalement le Rock 'n' roll, il y revient plus épisodiquement et avec réussite, en témoignent les succès que sont les titres Nashville ou Belleville (1984), ou encore Lèche-bottes Blues (1989).
Durant les années 1980 et depuis lors, Eddy Mitchell se produit régulièrement sur scène à Paris mais aussi en province, a contrario des années 1970 durant lesquelles les tournées du chanteur se firent plus rares. En 1993 et 1994, dans le cadre d'une même tournée, il se produit dans quatre salles différentes à Paris, présentant dans chaque lieu un concept musical différent : Big Band au Casino de Paris (du 14 au 18 décembre 1993), Country-Rock à l'Olympia (du 4 au 9 janvier), au Zénith (8 au 12 février), et enfin le 29 mars 1994 à Bercy qui compile les trois programmes en un tour de chant de cinq heures.
En décembre 90, le concert d'Eddy Mitchell pour les soldats français en Arabie Saoudite est interdit, ce qui inspirera la sculpture de Jean-Yves Lechevallier: Aile entravée . (Harpe et fils de fer barbelés) Il compte parmi les personnalités les plus importantes du paysage musical français, drainant un public fidèle.
Le {{Date}}, lors de l'émission Sept à huit, Eddy Mitchell annonce : « Ma tournée en 2010-2011 sera la dernière que j'effectuerai ».
En marge de la sortie de son nouvel album Come Back (le {{date}} 2010, la cinquième chaîne de télévision diffuse, le {{Date}}, un reportage sur Eddy Mitchell, un document d'une heure environ de Xavier Villetard dans lequel le chanteur parle essentiellement de sa jeunesse dans le quartier de Belleville et de ses débuts. Cette époque l'a profondément marqué, ses passions d'adulte étant déjà présentes à Belleville : La musique avec la découverte du rock'n roll et son premier disque, offert par sa mère : Bill Haley dans Rock around the clock ; Le cinéma qui le conduira à jouer dans plusieurs films et à animer l'émission La Dernière Séance ; La bande dessinée où il s'est essayé avant de préférer la chanson et dont il possède une belle collection de planches et d'originaux ; Les États-Unis où, de Memphis à Los Angeles, il enregistrera nombre de ses albums.
L’ultime tournée d’Eddy Mitchell intitulée Ma dernière séance débute en {{date}}, elle compte une centaine de dates à travers la France, la Suisse et la Belgique et fait étape au Palais des sports de Paris en avril 2011. cette dernière tournée s'achève, là où elle a commencé{{,}}, à l'Olympia de Paris en septembre 2011, par trois ultimes représentations. La dernière à lieu le {{date}}, au terme de laquelle il lance au public qui ne quitte pas la salle après le dernier rappel {{citation}}.
Enregistré en mai, à Los Angeles, Héros le nouvel album d'Eddy Mitchell sort le 11 novembre 2013.
Le 17 décembre 2013, pour les 50 ans de la maison de Radio-France, qu'il a connue à ses débuts, Eddy Mitchell participe au concert exceptionnel donné pour l'occasion.
En 2014, Eddy Mitchell partage l'affiche avec Johnny Hallyday dans le film de Claude Lelouch Salaud on t'aime. En novembre de cette même année, il est sur la scène de Bercy avec Jacques Dutronc et Johnny Hallyday pour le spectacle des Vieilles Canailles.
Le {{date}}, sort son trente sixième album studio, nommé Big Band. En mars 2016, accompagné par un big band de dix-sept musiciens, Eddy Mitchell retrouve la scène et son public sur la scène du Palais des sports de Paris, pour treize représentations du 15 mars au 3 avril.
Eddy Mitchell se marie le 17 juin 1961 avec Françoise Lavit, avec qui il a deux enfants, Eddy et Marilyn. Le couple divorce le 16 octobre 1979.
Le chanteur épouse le 24 mai 1980, Muriel Bailleul avec qui il a une fille, Paméla.