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Malet, Léo (1909-1996)

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Biographie

Jeunesse et premiers engagements politiques

La place de la Comédie (photographiée ici en 1949) où Léo Malet vendait à la criée L'Insurgé chaque dimanche. Fils de Jean-Marie Gaston Malet, employé de bureau et de Louise Nathalie Refreger, couturière, il perd son père à l'âge de deux ans puis, deux jours après, son petit frère âgé de six mois et, dans l'année qui suit, sa mère. Tous les trois meurent de la tuberculose. Il est recueilli par son grand-père Omer Refreger, ouvrier tonnelier, et par sa grand-mère Marie Refreger, gardienne d'un parc avicole.

En 1923, à la suite du suicide de Philippe Daudet, il lit le journal Le Libertaire où il trouve, comme il le précise plus tard dans son autobiographie, {{citation}}. À la suite de cette lecture, il s'intègre au groupe libertaire de Montpellier {{citation}}. En 1925, André Colomer qui vient de fonder L'Insurgé vient à Montpellier pour traiter du thème : « Deux monstres, Dieu et la Patrie, ravagent l'humanité ». Léo Malet le rencontre à cette occasion. Il s'ensuit une correspondance entre les deux hommes. {{citation}}.

Montée à Paris, la période de la vache enragée

Il {{citation}} et est hébergé par André Colomer. Il fréquente les milieux anarchistes, dont le foyer végétalien de la rue de Tolbiac qu'il décrira plus tard dans plusieurs romans. Il commence sa carrière comme chansonnier au cabaret La Vache enragée à Montmartre fin 1925. Il exerce ensuite différents petits métiers : employé de bureau, manœuvre, journaliste occasionnel (En dehors, L'Insurgé, Journal de l'Homme aux Sandales, la Revue Anarchiste, etc.), « nègre » pour un journal de maître-chanteur, gérant de magasin de mode, figurant de cinéma, crieur de journaux, emballeur (chez Hachette). Au printemps 1926, il passe deux mois à la prison pour mineurs de la Petite Roquette pour vagabondage. De retour à Montpellier, bien que mineur, il dépose sa candidature aux élections législatives françaises de 1928 comme candidat antiparlementaire avec comme consigne « Ne votez pas » {{citation}}.

La même année, il remonte à Paris et rencontre Paulette Doucet qui devient immédiatement sa compagne, l'épousant en 1940, jusqu'à son décès en 1981. Lors de la réédition de ses romans écrits sous pseudonymes, Léo Malet lui rendra hommage avec cette dédicace {{citation}}.

Rencontre avec le mouvement surréaliste

Couverture de La Révolution surréaliste. Au début des années 1930, {{citation}}. Il rencontre André Breton le {{date}}.

Lié au groupe surréaliste de 1931 à 1949, il écrit de la poésie publiant en 1936 Ne pas voir plus loin que le bout de son sexe imprimé à seulement une trentaine d'exemplaires.

Éprouvant {{citation}}. Ce projet ne se réalise pas mais {{citation}}.

De nombreux surréalistes étant alors proches du trotskisme, il milite brièvement avec Benjamin Péret au parti trotskyste POI (parti ouvrier internationaliste) de 1936 à 1939. C'est en tant que militant du POI qu'il héberge quelques jours Rudolf Klement, ancien secrétaire de Leon Trotsky, juste avant sa disparition et son assassinat.

Léo Malet tenait, avant-guerre, le magasin de journaux à l'angle des rues Sainte-Anne et des Petits-Champs à Paris. Ce fut pour lui une expérience de vie enrichissante sur le plan social. Il en parlait souvent dans ses interviews. Son personnage de fiction, le détective privé Nestor Burma, a installé ses bureaux, ceux de l'agence Fiat Lux, au-dessus de ce magasin de journaux (qui existe toujours en 2012). Le bâtiment où ils sont sis est un immeuble à cariatides restitué par Tardi dans ses bandes-dessinées consacrées à Nestor Burma.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le {{date}}, Léo Malet est arrêté et accusé de faire partie du {{citation}}. Il est emprisonné à la prison de Rennes puis est transféré au stalag XB à Sandbostel entre Brême et Hambourg jusqu'en mai 1941.

L'écrivain

Dès son retour de captivité, à la demande de Louis Chavance, Léo Malet se met à écrire des romans policiers adoptant d'emblée {{citation}}.

En 1941, il publie son premier roman Johnny Metal sous le pseudonyme de Frank Harding et crée le personnage de Johnny Metal, journaliste américain lui permettant {{citation}}. Dans son autobiographie, Léo Malet affirme qu'en écrivant ce roman, qui devait initialement être titré L'ordre est de tuer, il ne s'{{citation}}. Après ce premier succès (tirage à 40000 exemplaires) , il publie en 1942 un {{citation}}, La Mort de Jim Licking, qu'il signe Leo Latimer.

C'est en 1943 que Léo Malet publie 120, rue de la Gare, initialement intitulé L'Homme qui mourut au Stalag et refusé par un premier éditeur, mettant en scène son célèbre détective privé Nestor Burma. {{citation}}. Devant le succès du roman, {{citation}} et {{citation}}, il se remet à écrire un deuxième roman avec le même héros, Nestor Burma contre C.Q.F.D, publié en 1945.

Durant la même période, en 1944 et 1945, il publie des romans de cape et d'épée signés Omer Refreger, Lionel Doucet et Jean de Selneuves dans la collection Carré d'As.

En 1948, Léo Malet devient le premier lauréat du grand prix de littérature policière pour Le Cinquième Procédé. La même année, il commence à écrire ce qui deviendra la Trilogie noire car {{citation}}. Il souhaite {{citation}}. Le premier titre de la trilogie est La vie est dégueulasse, titre qu'il a {{citation}}. Dans le deuxième publié en 1949, Le soleil n'est pas pour nous, il raconte {{citation}}. Le troisième Sueur aux tripes écrit dans la foulée n'est publié que vingt ans plus tard en 1969.

En 1954, utilisant toujours le personnage de Nestor Burma, il commence la série des Nouveaux Mystères de Paris, dont chaque énigme a pour décor un arrondissement de la capitale.Pont de Bir-Hakeim où Léo Malet eut l'idée de la série Les Nouveaux Mystères de Paris L'idée de créer cette série est venue à Léo Malet lors d'une promenade qu'il effectuait avec son fils dans Paris : {{citation}}. Le titre de la série revenant à Maurice Renault {{citation}}. Quinze arrondissements de Paris forment le décor de ces Nouveaux Mystères dont le {{13e}} arrondissement de Paris) avec Brouillard au pont de Tolbiac publié en 1956 qui {{citation}}. Le seizième ne sera jamais écrit. Léo Malet explique que {{citation}}. Devant ces problèmes de santé {{citation}}. Entre temps, en 1958, il reçoit le prix de l'Humour noir pour l'ensemble de la série.

Il ne sera jamais publié dans la collection Série noire. En 1957, Marcel Duhamel écrit à l'agent littéraire de Léo Malet. Tout en reconnaissant le talent de l'auteur {{citation}}, il trouve les intrigues trop fantaisistes pour la collection {{citation}}

Se trouvant de nouveau avec des difficultés financières, il écrit en 1962 à la demande de Jean Diwo, directeur à l'époque de l'hebdomadaire Télé 7 jours, un feuilleton dont l'action se déroulerait à la télévision. Ce sera 6/35 contre 819 renommé Nestor Burma en direct lors de sa parution au Fleuve noir en 1967. Après un intermède comme bouquiniste quai de l’Hôtel-de-Ville en 1965, Maurice Renault lui trouve un contrat au Fleuve noir qui publie six romans avec Nestor Burma et un septième et dernier roman en 1972 Abattoir ensoleillé. En 1981, Léo Malet fait un caméo dans le film Nestor Burma, détective de choc de Jean-Luc Miesch, il y incarne un vendeur de journaux, clin d'œil à son ancienne profession. En 1984, il reçoit pour l'ensemble de la série Nestor Burma le grand prix Paul-Féval de littérature populaire.

Un entretien qu'il donne en juin 1985 au journal Libération fait scandale en raison de ses propos xénophobes. Dans son autobiographie publiée en 1988, il écrit {{citation}} et conclut {{citation}}.

Il meurt le {{date de décès}}. {{citation}}.

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