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Leclerc, Félix (1914-1988)

Biographie

Félix Leclerc est le sixième des onze enfants de Fabiola Parrot et Léonidas Leclerc (généralement connu sous le nom de Léo Leclerc). Il commence des études à l'Université d'Ottawa, mais est obligé de les arrêter en raison de la Grande Dépression économique des années 1930.

Félix Leclerc occupe divers petits emplois avant de devenir animateur radiophonique à Québec de 1934 à 1937. En 1937, il écrit des scénarios pour le compte de Radio-Canada à Trois-Rivières, développant des pièces dramatiques à la radio, comme Je me souviens. Il y chante ses premières chansons. Il joue aussi dans les feuilletons radiophoniques Rue Principale, Vie de famille et Un homme et son péché. Il publie bon nombre de ses scénarios et fonde une compagnie théâtrale qui présente ses pièces à travers le Québec.

En 1950, l’imprésario parisien Jacques Canetti, de passage au Québec, entend un enregistrement du fantaisiste montréalais Jacques Normand de la chanson « Le train du nord ». Vivement impressionné, Jacques Canetti fait enregistrer à Félix Leclerc une douzaine de chansons aux studios de la station radiophonique montréalaise de CKVL, et l'invite à chanter en France, où il obtient beaucoup de succès. Il se produit au théâtre l'A.B.C. à Paris. Il signe ensuite un contrat d'enregistrement de disques de cinq ans avec la marque Polydor. Il revient au Québec en 1953. Le chétif dont on se moquait gentiment hier vient de conquérir le monde sans rien changer à son allure, à ses textes ou à sa parlure comme il se plaisait à le dire lui-même. D’un coup, la chanson québécoise vient de gagner ses lettres de noblesse.

Félix Leclerc enregistre en 1951 un premier album contenant notamment Moi, mes souliers, Le Train du Nord, Bozo et Le Petit Bonheur. Félix Leclerc remporte le grand prix de l’Académie Charles-Cros en 1958 pour son second album Le Train du Nord.

Félix Leclerc en spectacle à la Fête de l'Humanité, à Paris, en 1977.

Il continue à donner des spectacles, entre autres dans les cabarets montréalais, où on l'entend au Café Continental au début des années 1950. Il est aussi présentateur dans le cadre de différentes émissions télévisées culturelles, dont l'une sur les légendes du Québec pour Radio-Canada. Au cours de l’année 1958, Félix Leclerc conçoit un grand projet pour l'année suivante avec le père Bernard de Brienne, soit de partir conjointement en grande tournée de concerts en Europe, notamment en France, pour démontrer aux Français que les Canadiens savent faire de bonnes et belles chansons mais aussi parce que Félix Leclerc a envie de prendre la route avec un moine qui chante en robe d'étoffe de laine brune des franciscains. (La Patrie du Dimanche, octobre 1958).

Le {{Date}}, il participe, avec Gilles Vigneault et Robert Charlebois, au spectacle de la Superfrancofête, sur les plaines d'Abraham à Québec, devant plus de 100000 spectateurs. Cette prestation est immortalisée sur l’album J'ai vu le loup, le renard, le lion.

Il meurt dans son sommeil, le {{date}} à huit heures, sur l'île d'Orléans, près de Québec, où sont dispersées ses cendres. Une pierre tombale est érigée dans le cimetière de Saint-Pierre-de-l'Île-d'Orléans, où des admirateurs viennent parfois déposer des souliers. Félix Leclerc a été à l'origine de la tradition des chansonniers québécois. Il fut aussi une voix puissante du nationalisme québécois. Ami de Raymond Devos, ils partageaient un goût commun pour la langue française et le désir de défendre la création artistique de qualité. Félix Leclerc est le père de trois enfants : le photographe et cadreur (opérateur de prises de vues) Martin Leclerc, le réalisateur Francis Leclerc et Nathalie Leclerc, directrice générale et artistique de l’Espace Félix-Leclerc et vice-présidente de la Fondation Félix-Leclerc.

Le fonds d'archives de Félix Leclerc est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

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