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Fincher, David (1962-....)

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Biographie

Jeunesse et formation

David Fincher est né le 28 août 1962 à Denver, Colorado (États-Unis). Sa mère, Claire, était infirmière psychiatrique et travaillait dans des programmes de désintoxication. Son père, Howard, était chef de service pour le magazine Life, sous le nom de Jack Fincher. À l'âge de 2 ans, David et sa famille déménagèrent à Anselmo, en Californie. Ils déménagèrent ensuite à Ashland, dans l'Oregon, où il devint diplômé de l’Ashland High School.

Inspiré par le film Butch Cassidy et le Kid, Fincher commence à faire des films avec une caméra {{unité}} dès l'âge de 8 ans. Il s'est ensuite éloigné de la voie scolaire, pour finalement travailler comme « technicien à tout faire » sur les films de John Korty. En 1980, il est engagé par Industrial Light & Magic, où il travaille sur des films comme Star Wars, épisode VI : Le Retour du Jedi et Indiana Jones et le Temple maudit. En 1984, il quitte ILM pour tourner une pub télé pour lAmerican Cancer Society. Cette publicité attire l'attention des producteurs d'Hollywood, et lui permet de diriger la réalisation du documentaire The Beat of the Live Drum en 1985. Il continua ensuite à réaliser des publicités pour Nike, Pepsi, Sony ou Levi's, et de nombreux vidéo-clips pour les plus grandes stars de la musique ; avant de se tourner vers le cinéma.

De 1990 à 1995, il a été marié avec Donya Fiorentino, avec qui il a eu une fille, Phelix Imogen, en 1994. Depuis 1996, il vit en couple avec la productrice Ceán Chaffin

Carrière

{{section à sourcer}} Après avoir fait ses armes chez Industrial Light & Magic, société d'effets spéciaux créée par George Lucas (sur des films comme Star Wars, épisode VI : Le Retour du Jedi, L'Histoire sans fin, Indiana Jones et le Temple maudit ou Le Secret de la pyramide), David Fincher réalise divers publicités et clips musicaux (notamment pour Michael Jackson, Madonna, The Rolling Stones et George Michael). Avec, entre autres, le producteur Steve Golin et le réalisateur Dominic Sena, il a créé Propaganda Films, société de production qui s'est occupée de développer la réalisation de spots publicitaires et de près d'un tiers des vidéo-clips de l'industrie musicale américaine des années 1990. Des réalisateurs réputés tel que Michel Gondry, Michael Bay, Alex Proyas, Spike Jonze ou Zack Snyder y ont commencé leurs carrières.

Alien 3

Pour son premier long métrage, Alien 3, il a pour dure tâche de succéder à Ridley Scott et James Cameron, dont les films ont connu un succès critique et commercial : 78 millions de dollars de recettes aux États-Unis pour Alien, le huitième passager et 81 millions de dollars pour Aliens, le retour. Fincher doit donc faire preuve de sang-froid pour réaliser un film réussi cinématographiquement et commercialement rentable. De nombreux désaccords entre le réalisateur et la production émaillent le tournage et le montage. Les producteurs, mécontents de la fin du film, en tournent une seconde. Ainsi privé du final cut, Fincher reniera le film par la suite. Le {{Date}}, Alien³ sort sur les écrans américains. C'est une œuvre sombre, aussi bien sur le fond que sur la forme. Le film rapporte 55 millions de dollars de recettes aux États-Unis, ce qui est insuffisant pour son budget de 50 millions de dollars. Mais il s’amortit largement dans le reste du monde, rapportant plus de 159 millions de dollars au total.

Se7en

Trois ans plus tard, soucieux de ne pas commettre les mêmes erreurs, Fincher s’apprête à mettre en scène un film d’envergure plus restreinte. Basé sur un scénario d'Andrew Kevin Walker, Seven raconte l'histoire de deux détectives (joués par Brad Pitt et Morgan Freeman) traquant un tueur en série qui base ses meurtres sur la violation des sept péchés capitaux. Il sort le {{Date}} aux États-Unis. Le film permet à Fincher de se faire remarquer dans la profession et s'imposera même comme une référence visuelle pour le genre Thriller dans les années suivantes. Seven rapporte 100 millions de dollars de recettes aux États-Unis et plus de 320 millions dans le monde, pour un budget de 33 millions de dollars. C’est à cette époque que naît alors une collaboration entre Brad Pitt et le réalisateur.

The Game

Dans son troisième film, Fincher choisit de continuer à approfondir sa sombre vision de la société : The Game dépeint le bouleversement d’un riche homme d’affaires incarné par Michael Douglas lorsqu’il accepte de participer à un jeu de rôle mystérieux que vient lui proposer son frère, joué par Sean Penn. Le film sort sur les écrans américains le {{Date}} et cumule 48 millions de dollars de recettes aux États-Unis, pour un budget estimé à 50 millions de dollars. Malgré ce demi-échec au box-office américain, The Game accumule environ 110 millions de dollars dans le monde.

Fight Club

Le {{Date}}, Fight Club sort sur les écrans américains. Ce long métrage est une adaptation du roman éponyme de Chuck Palahniuk avec Brad Pitt, Edward Norton et Helena Bonham Carter dans les rôles principaux. David Fincher réalise un film au regard critique sur la société de consommation, tournant autour du thème du trouble de l'identité et de l'instinct de violence primaire. Le film est un échec au box-office américain (37 millions de dollars de recettes pour un budget de 65 millions de dollars) mais rapporte plus de 100 millions de dollars dans le reste du monde et rencontre ensuite une nouvelle carrière couronnée de succès grâce à sa sortie en DVD ainsi qu'un statut de film culte et générationnel{{Référence nécessaire}}.

Panic Room

Après les débordements de Fight Club, les studios proposent au réalisateur un « film de commande » : Panic Room. Sur un scénario de David Koepp, ce thriller en huis clos et {{référence nécessaire}} avec Jodie Foster, Kristen Stewart (dans son premier rôle important au cinéma), Forest Whitaker et Jared Leto sort le {{Date}} aux États-Unis. Il permet à Fincher de renouer avec le succès car il rapporte plus de 96 millions de dollars sur le territoire américain pour un budget de 48 millions et accumule plus de 196 millions de dollars de recettes au niveau mondial.

Zodiac

Après cinq ans d’absence et plusieurs projets de réalisation avortés (dont Mission impossible 3 à cause d'un désaccord artistique avec son acteur star Tom Cruise ou encore Les Seigneurs de Dogtown que finalement il ne préfèrera que produire), David Fincher réalise son sixième long-métrage, Zodiac, sorti le {{Date}} aux États-Unis, adapté du roman éponyme de Robert Graysmith et dont les rôles principaux sont tenus par Jake Gyllenhaal, Mark Ruffalo et Robert Downey Jr.. Le film revient sur les méfaits de l’un des tueurs en série les plus célèbres de l’histoire des États-Unis : le tueur du Zodiaque. Le film, qui a été présenté en compétition officielle pour la Palme d'or au Festival de Cannes, est un échec au box office en rapportant 33 millions de dollars aux États-Unis pour un budget de 65 millions. Ses recettes mondiale sont estimées à 84 millions de dollars. Pourtant le film reçoit tout de même une excellente critique pour sa mise en scène.

L'Étrange Histoire de Benjamin Button

L'Étrange Histoire de Benjamin Button sort en 2008. Ce long métrage est une nouvelle fois l'adaptation d'une œuvre littéraire, cette fois-ci celle d'une nouvelle de Francis Scott Fitzgerald qui raconte l'histoire d'un homme qui nait dans le corps d'un vieillard et qui va rajeunir jusqu'à sa mort. Brad Pitt, avec qui il collabore pour la troisième fois, et l'actrice Cate Blanchett y tiennent les rôles principaux. Pour un budget de 150 millions de dollars, le film en rapporte plus de 333 millions à travers le monde. Le film remporte trois Oscars « mineurs » lors de la 81{{e}} cérémonie des Oscars : meilleure direction artistique, meilleur maquillage et meilleurs effets visuels.

The Social Network

Entouré du scénariste Aaron Sorkin, et des trois principaux acteurs, au NY Film Festival, en septembre 2010 David Fincher revient en 2010 avec The Social Network. Adapté par Aaron Sorkin d'un roman de Ben Mezrich, le film décrit la création du célèbre réseau social Facebook. Produit notamment par Kevin Spacey, on y découvre une nouvelle génération de comédiens avec Jesse Eisenberg, Andrew Garfield, Justin Timberlake, Armie Hammer et Rooney Mara. Le réalisateur arrive de plus à convaincre Trent Reznor de composer la musique du film. Fincher a longtemps été un fan du travail de Reznor dans le groupe Nine Inch Nails. Il avait d'ailleurs utilisé un remix de leur titre Closer pour le générique d'introduction de Seven, et réalisé en 2005 le clip de la chanson Only pour le groupe. Ce premier essai est une réussite, puisque Trent Reznor et son collaborateur Atticus Ross remportent l'une des trois statuettes qui récompensent le film à la {{83e}} cérémonie des Oscars avec l'Oscar de la meilleure musique de film (ainsi que l'Oscar du meilleur scénario adapté pour Aaron Sorkin et l'Oscar du meilleur montage). The Social Network fait partie des succès surprises de 2010 car, avec un budget de 40 millions de dollars, il en rapporte 225 millions à travers le monde.

Millénium : Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes

Aux côtés de Daniel Craig et Rooney Mara, à la première parisienne de The Girl with the Dragon Tattoo, en janvier 2012. David Fincher s'attelle pour la troisième fois à une histoire d'enquête autour de meurtres d'un tueur en série avec le film Millénium : Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes, une adaptation du roman suédois à très gros succès Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes de Stieg Larsson — ce roman avait déjà été adapté dans Millénium, film suédo-danois de Niels Arden Oplev sorti en 2009. Les deux rôles principaux sont tenus par Daniel Craig et Rooney Mara. Après une collaboration fructueuse avec Trent Reznor et Atticus Ross sur son film précédent, le réalisateur leur demanda à nouveau de composer la musique (dont une reprise du morceau Immigrant Song de Led Zeppelin qui accompagne le générique d'introduction réalisé entièrement en 3D). Le film est sorti aux États-Unis le 21 décembre 2011 et le 18 janvier 2012 en France. Pour un budget de 90 millions de dollars, le bénéfice national du film déçoit les producteurs puisqu'il ne rapporte « que » 102 millions sur le sol américain. Mais une fois de plus ce sont les recettes mondiales de 232 millions de dollars qui permettront au réalisateur de conserver son pouvoir décisionnaire sur son projet suivant.

La série House Of Cards

En 2013, David Fincher se lance dans la série télévisée avec House of Cards qu'il a développée et coproduite avec le comédien Kevin Spacey. Adaptée et écrite intégralement par le scénariste Beau Willimon à partir du roman homonyme de Michael Dobbs et de la minisérie anglaise qui l'a suivi, House of Cards reprendra les ressorts de la fiction britannique mais à la sauce américaine. On y suivra l'histoire de Francis Underwood (Kevin Spacey), un homme politique américain qui cherche à devenir président par tous les moyens. Un homme de pouvoir, d'ambition, charismatique et dur, épaulé d'une épouse (incarnée par Robin Wright) tout aussi motivée à atteindre les sommets. Les deux premiers épisodes sont réalisés par David Fincher qui retrouve Kevin Spacey 17 ans après Seven en tant qu'acteur et 3 ans après The Social Network que ce dernier avait produit. L'actrice Kate Mara, sœur de Rooney dont Fincher a lancé la carrière avec The Social Network et son adaptation de Millénium, fait aussi partie du casting de cette nouvelle série, dont la première saison de 13 épisodes a été diffusée à partir du {{date}} aux États-Unis sur Netflix.

Gone Girl

Avec la scénariste Gillian Flynn, à la première new-yorkaise de Gone Girl, au NY Film Festival, en septembre 2014. En janvier 2013, il est révélé que David Fincher est envisagé pour réaliser l'adaptation cinématographique du roman Les Apparences (Gone Girl) de Gillian Flynn, dont les droits appartiennent à la 20th Century Fox. Après l'annulation de son projet d'adaptation de Vingt mille lieues sous les mers, le réalisateur se concentre donc sur ce film. Le tournage de Gone Girl débute en septembre 2013. Ben Affleck et Rosamund Pike y tiennent les rôles principaux et il sort aux États-Unis le {{date}}. Ce thriller teinté d'humour noir est une satire implacable du mariage et des médias. Plus largement, il dénonce l'hypocrisie d'une société américaine qu'il se plaît à représenter comme avide de toc, nourrie d'illusion et idolâtrant les apparences, jusqu'à fabriquer des monstres{{,}}. Pour un budget officiel de 61 millions de dollars le film devient le plus gros succès de David Fincher au box office avec plus de 167 millions de dollars de recette récoltés aux États-Unis et un score mondial atteignant 368 millions de dollars.

Le Dahlia Noir en bande dessinée

Bien avant l'adaptation cinématographique de Brian De Palma en 2006, David Fincher voulait adapter le roman Le Dahlia noir de James Ellroy, avec Tom Cruise en tête d'affiche. Finalement, le projet ne se concrétise pas, tout comme un projet d'adaptation de la bande dessinée de Jacamon et Matz, Le Tueur. Mais Matz et David Fincher vont alors garder contact. Et lorsqu'ils obtiennent l'autorisation de James Ellroy lui-même, ils décident d'adapter Le Dahlia noir en bande dessinée, éditée en France par Casterman en 2013.

Style

{{section à sourcer}} David Fincher est à classer parmi les réalisateurs « visuels », au même titre que Ridley Scott qui a comme lui commencé sa carrière de réalisateur dans la publicité. Issu aussi du monde des effets spéciaux et des vidéo-clips, Fincher maîtrise parfaitement les techniques permettant d'obtenir le rendu visuel qu'il désire, notamment en matière de photographie et de postproduction. Tout comme le réalisateur Stanley Kubrick, il est réputé pour son perfectionnisme et pour tourner un très grand nombre de prises de ses plans et séquences (par exemple, 99 prises lui ont été nécessaires pour tourner la scène d'introduction du film The Social Network).

Les thèmes communs à tous ses films concernent la représentation de la douleur psychique ou physique causées par l'aliénation, l'obsession, l'auto-enfermement ou encore l'usure du temps. Le héros fincherien est un inadapté social mis à rude épreuve. Toutefois, le héros de Fincher recherche généralement une voie d'acceptation, voire de guérison, pour atteindre une certaine paix de l'esprit.

Fight Club a été critiqué pour son orientation politique. On l'a accusé de propager un message fasciste, voire nihiliste, ou à l'inverse anarchiste, véhiculant un message libertaire.

David Fincher a aussi été un membre actif de la demoscene{{Référence nécessaire}}, une sous-culture informatique ayant pour but la création artistique sous forme de programme, fondée sur les trois domaines que sont : la musique assistée par ordinateur, l’infographie et la programmation.