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Dhorasoo, Vikash (1973-....)

Contents


Biographie

Carrière de footballeur (1993-2007)

Jeunesse et formation au Havre (avant 1993)

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Débuts professionnels au HAC (1993-1998)

D'origine mauricienne, Vikash Dhorasoo entame sa carrière professionnelle au Havre Athletic Club, où ses performances font rapidement parler de lui.

En août 1993, Dhorasoo débute en professionnel contre l'AS Saint-Étienne. La saison suivante, il devient international espoirs. Lors de la saison 1996-1997, l'Atlético de Madrid s'intéresse à lui mais son président s'oppose à son départ.

Milieu de terrain offensif, capable d'accélérations balle au pied mais également doté d'un jeu de passe très précis, il s'affirme alors comme l'un des grands espoirs du football français. Il remporte l'Étoile France Football couronnant le meilleur joueur du championnat de France 1997-1998.

Au terme d'une saison 1997-1998 charnière, le jeune Normand s'impose comme l'un des meilleurs meneurs de jeu du Championnat. Denis Troch, son entraîneur, lui attribue le brassard de capitaine malgré ses 24 ans. Sur le terrain, Dhorasoo prend le jeu à son compte en véritable numéro 10. {{citation}}. Lionel Prat et Cyrille Pouget, ses partenaires en attaque, en sont les premiers bénéficiaires. Ses dons dans l'hexagone sont désormais reconnus, le Deportivo La Corogne et des clubs anglais se mettent sur les rangs. Mais, dès janvier, l'Olympique lyonnais affiche clairement son intérêt pour l'espoir havrais. Pour 28 millions de francs, l'OL récupère le prodige pour la saison suivante. Pour autant, il continue à offrir ses services à son club havrais en se montrant déterminant durant plusieurs rencontres de la phase retour et participant à la totalité des rencontres de D1.

Olympique lyonnais (1998-2004)

Transfert à Lyon

Après cinq ans passés au HAC, il est transféré en 1998-1999 à l’Olympique lyonnais. Ses trois premières saisons dans son nouveau club sont très concluantes. Le petit (1,68 m) milieu de terrain, très rapide et technique, s’impose comme une pièce majeure de l’effectif lyonnais. Ses bonnes prestations l’amènent également en équipe de France, et il connaît sa première sélection face à l’Ukraine, le {{date}}.

Passage à Bordeaux

En 2001, il remporte la coupe de la Ligue avec Lyon mais quitte le club peu de temps après. En délicatesse avec son entraîneur Jacques Santini mais également avec certains cadres de l'équipe (notamment le gardien Grégory Coupet), Dhorasoo est prêté aux Girondins de Bordeaux pour la saison 2001-2002. Avec son nouveau club il remporte à nouveau la coupe de la Ligue, aux côtés, entre autres, du buteur Pedro Miguel Pauleta qu'il retrouvera au PSG quelques années plus tard.

Retour à Lyon

En 2002, Dhorasoo retourne à Lyon, où il effectue deux saisons pleines, jouant plus de 30 matchs par saison, avec deux titres de Champion de France à la clé. Ces deux saisons sont également l'occasion pour Dhorasoo de se montrer dans un registre différent puisqu'il évolue la plupart du temps au poste de milieu défensif.

Milan AC, Paris SG et fin tumultueuse (2004-2007)

En désaccord avec l’entraîneur Paul Le Guen, Vikash Dhorasoo quitte l’OL au terme de la saison 2003-2004 pour rejoindre le championnat d’Italie et le prestigieux Milan AC, après avoir remporté pour la deuxième fois l'étoile France Football couronnant le meilleur joueur du championnat de France. Mais au sein d'un effectif pléthorique, Vikash n'est que rarement aligné sur le terrain et doit se contenter de suivre la finale de la Ligue des Champions 2004-2005 du banc de touche.

À l'intersaison 2005, Dhorasoo est transféré au Paris Saint-Germain. Il y remporte notamment la coupe de France 2005-2006 face à l'Olympique de Marseille en marquant le but de la victoire sur une frappe de 25 mètres (le moment le plus fort de sa carrière, selon ses dires). Dans le quotidien sportif L'Équipe daté du 26 avril 2006, l'international français confie qu'il compte rester au PSG pour honorer la deuxième année de son contrat avec le club parisien. « Tout n'a pas été facile, mais si on repart l'année prochaine avec la volonté de gagner quelque chose, ça me convient », a-t-il déclaré.

Laissé sur la touche par l'entraîneur du Paris Saint-Germain Guy Lacombe au début de la saison 2006-2007, Vikash donne du 23 au 25 septembre une série d'interviews au cours desquelles il critique ouvertement celui-ci. Blessé à la cheville, le joueur est alors mis à pied par le PSG le 26 septembre. Le 2 octobre, il est convoqué à un entretien préalable avec le président du Paris SG Alain Cayzac, au siège du club. Le 11 octobre, il est licencié du club, fait extrêmement rare dans l'histoire du championnat de France. Vikash Dhorasoo annonce par la suite son intention de faire appel de cette décision en conseil de prud'hommes, mais le désaccord est finalement réglé à l'amiable avec le PSG.

Il est contacté par le FC Sochaux à l'issue de la saison 2006-2007 mais le club, après une rencontre avec le joueur, ne donne pas suite au dossier et lui préfère Stéphane Dalmat. Fin juin 2007, il s'engage avec le club italien de Livourne. N'ayant participé à aucun match officiel, il résilie son contrat en novembre 2007. En décembre 2007, le quotidien sportif français L'Équipe annonce qu'il serait sur le point de s'engager avec le Grenoble Foot 38. Le 28 décembre 2007, Dhorasoo annonce son refus d'intégrer le club pour des raisons personnelles et le 11 janvier 2008, il annonce mettre un terme à sa carrière de footballeur faute de club et d'ambitions. « J'aime jouer au foot et j'aimerai ça toute ma vie, mais je n'étais plus prêt à cet investissement »

En sélection

Paradoxalement, cette saison 2004-2005 presque blanche en Italie est également la saison de son retour en équipe de France. Boudé par les différents sélectionneurs nationaux (hormis Roger Lemerre qui l'avait appelé ponctuellement en 1999) malgré ses prestations de haut niveau dans le championnat de France, il semble au contraire trouver grâce aux yeux de Raymond Domenech. Utilisé à divers postes du milieu de terrain (meneur de jeu, milieu gauche, milieu droit, milieu relayeur), Dhorasoo participe ainsi à la qualification des Bleus pour la Coupe du monde 2006.

Il est sélectionné par Raymond Domenech pour la Coupe du monde de 2006 en Allemagne, où il participe à deux matchs en phase de poules. Relégué au rang de remplaçant pendant le tournoi, il filme la vie de l'équipe de France de l'intérieur avec une caméra amateur et en tire un film, Substitute, qui sort en salle début 2007. La presse indienne souligne néanmoins qu'il s'agit « du premier joueur ayant des racines indiennes à participer à une phase finale de coupe du monde ». Ce qui n'est pas tout à fait exact, Aron Winter, natif du Surinam et d'origine indienne, ayant participé aux phases finales des Coupes du monde 1990, 1994 et 1998 avec les Pays-Bas.

Le 7 août 2006, il critique Raymond Domenech à mots couverts puis déclare : « Pour moi l'équipe de France, c'est fini. Après la Coupe du monde … Ça ne m'intéresse plus. Je ne refuserai pas une sélection mais ce n'est pas ça le problème. Je n'ai plus très envie. Je n'annonce pas ma retraite internationale car tout le monde s'en fout. »

Reconversion

Expériences de président de club

Fin avril 2009, Vikash Dhorasso refait parler de lui dans les médias en annonçant officiellement sa volonté de prendre la présidence du Havre Athletic Club à la suite de la saison catastrophique vécue par le club doyen. Interviewé sur Europe 1 le 30 avril, l'ancien meneur de jeu havrais reste assez vague sur son projet mais assure disposer de moyens financiers personnels et bénéficier du soutien d'investisseurs indiens et d'une équipe dirigeante compétente prête à prendre les rênes du club. Le {{1er}} mai, le club annonce sur son site internet que Vikash Dhorasso est invité le 11 mai au siège du club afin d'apporter le contenu précis et étoffé de son projet devant le Conseil de Surveillance du club. Après un vote effectué le 11 mai 2009, 97 % des actionnaires votants jugent défavorable l'arrivée de l'ancien joueur havrais.

Fin juin 2009, Vikash Dhorasoo annonce dans le quotidien Le Parisien, qu'il devrait devenir le prochain président de l'Entente Sannois Saint-Gratien, club du Val-d'Oise tout juste relégué en CFA. Le 22 juillet 2009, Vikash Dhorasoo est enfin président d'un club de foot. Après son échec sur le dossier havrais, l'ancien milieu de terrain international a été nommé président de l'Entente Sannois Saint-Gratien, à la place de Luc Dayan. Il envisage d'en devenir actionnaire à court terme.
Cependant, il abandonne la présidence dès octobre 2009, estimant ne pas avoir les soutiens financiers nécessaires pour mener à bien le projet de l'Entente SSG.

Engagement politique et associatif

Dhorasoo a créé, en partenariat avec le Havre Athletic Club et le club de football de Gonfreville-l'Orcher (reconnue en 2004 ville la plus sportive de France par le quotidien l'Équipe), un stage de football pour les 8-14 ans et il reversera intégralement ses intéressements à une association venant en aide aux enfants en difficulté sociale.

Marié et père de deux filles, Dhorasoo est parrain du Paris Foot Gay, un club de football créé pour lutter contre l'homophobie dans les stades.

Le {{1er mai}} 2007, il assiste au concert-meeting au stade Charléty, en soutien à Ségolène Royal, après avoir évoqué ses craintes à l'égard de Nicolas Sarkozy dans la presse. Sa carrière sportive maintenant achevée, Dhorasoo s'investit un peu en politique. Il a soutenu Bertrand Delanoë à Paris lors des municipales 2008. Le 29 novembre 2008 il signe un contrat d'un an avec la ville de Paris en tant qu'éducateur sportif auprès des jeunes des secteurs classés "politique de la ville".

En 2010, lors de la coupe du monde de football, il s'exprime de manière très critique envers l'équipe de France qui représente selon lui la France des banlieues où « le pouvoir a été abandonné aux caïds et c'est ce que l'on retrouve en équipe de France ».

Vikash Dhorasoo est à l'origine en avril 2011 du mouvement collectif Tatane qui signifie « chaussure » dans le langage populaire. Il a rédigé le manifeste de ce mouvement en coopération avec Brieux Férot du magazine So Foot et Pierre Walfisz, producteur. Ce mouvement prône un football festif et durable. Aujourd'hui, environ 5 000 membres font partie de cette association dont certaines sont des personnalités célèbres : Emmanuel Petit, François Bégaudeau, Fred Poulet, Benoît Forgeard, Ernest Pignon-Ernest, Thierry Frémaux, Vincent Delerm, Daniel Cohn-Bendit, Rudy Ricciotti, Xavier Beauvois, etc.

L'enjeu pour le mouvement Tatane est de défendre un football originel en remettant le jeu et le lien social au cœur de la pratique du football avec 4 objectifs précis : valoriser le football comme un lieu de jeu sans enjeu: la défaite doit être dédramatisée et la victoire relativisée ; développer la dimension de politique publique du football : le sport est un lien social comme les autres ; démocratiser radicalement la vie des clubs et associations sportives : le sport est une cité qui a besoin de ses citoyens ; mettre fin au marché spéculatif dans le football : vers la suppression des indemnités de transferts.

Cette promotion d'un nouveau modèle de football se traduit sur le terrain par des rencontres, des débats, sa fameuse traditionnelle « Tatane party » mensuelle itinérante, des participations à des réunions et des forums, par l'organisation de performances au sein d’événements culturels, par la rédaction de chroniques ou de blogs dans des magazines ou journaux.

En 2011, il présente sa candidature au sein de la liste Tatane pour la présidence de la Fédération française de football. Le {{date}}, la liste Tatane est jugée inéligible.

En octobre 2011, il s'affiche à un meeting de François Hollande lors des primaires citoyennes.

Le 13 mai 2014, il fait paraître le livre Tatane. Rédacteur de la préface, il s'est entouré de quatre dessinateurs prestigieux (Pénélope Bagieu, Charles Berberian, Jul et Guillaume Bouzard) chargés de créer une illustration ou un gag en contrepoint de 50 règles alternatives. Ces 50 propositions fantaisistes et humoristiques portent les titres suivants : Pieds carrés, la Lionel Jospin, la JPP revient, la Patrick Bruel, la Rabbi Jacob, la Gilbert Montagné, la Zlatatane, la Francis Lalanne, la Brandao, la Chirac, la Mimie Mathy, etc.

Joueur de poker

Vikash est un joueur de poker passionné et est un ancien membre du Team Winamax. En janvier 2008, il finit 5{{ème}} du Planet 50 NLHE au cercle Gaillon, et gagne 21150 €. En janvier 2009, il termine 15{{ème}} de l'European Poker Tour de Deauville, il remporte 18600 €. En mai 2009, il finit 3{{ème}} du Grand Prix de Paris à l'Aviation Club de France, il gagne 157320 €. En juillet 2009, il remporte le Sunday 500 sur le site internet PokerStars, il remporte 69410 $ (deal à 3). En septembre 2009, il termine 11{{ème}} du Main Event du World Championship of Online Poker sur PokerStars et gagne 75040 $. Le 14 novembre 2010, il remporte la finale du Barrière Poker Tour à Enghien-les-Bains et 177000 €. Ses gains en tournois live s'élèvent à plus de 480000 dollars américains.

Vikash Dhorasoo est licencié FSGT au Winamax Football Club (équipe "corpo" de la société Winamax) depuis la saison 2010-2011. Il a remporté lors de sa première saison le championnat de football à 7 du lundi soir (niveau F).

Médias

Lors de la saison 2008-2009, Dhorasoo fait régulièrement partie des chroniqueurs de l'émission On va s'gêner, animée par Laurent Ruquier sur Europe 1.

En janvier 2010, il devient chroniqueur permanent dans l'émission 100 % Foot de Vincent Couëffé sur M6 aux côtés d'Éric Di Meco, Julien Cazarre et Vincent Duluc.

Il signe aussi des articles et des interviews dans le mensuel footballistique So Foot.

Son caractère et style de jeu atypiques ont fait de lui un héros du dernier recueil de nouvelles sportives de Philippe Delerm, qui le qualifie de « footballeur de la mélancolie ».

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