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Delon, Alain (1935-....)

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Biographie

Jeunesse

Alain Delon à Belgrade, 1962 Alain Fabien Maurice Marcel Delon naît le {{Date}} à Sceaux, dans le département de la Seine (actuellement dans les Hauts-de-Seine). Fils de Fabien Delon (1904-1977), directeur d'un petit cinéma de quartier, Le Régina, et d'Édith Arnold (1911-1995), préparatrice en pharmacie. Les Delon sont originaires de Saint-Vincent-Lespinasse, en Tarn-et-Garonne. Jean Delon, né au {{XVe siècle}}, est l'ancêtre de la famille. L'arrière-grand-père paternel d'Alain Delon, Fabien Delon (Saint-Vincent-Lespinasse, {{Date}} - Figeac (Lot), {{Date}}), décoré de la Légion d'honneur en 1892, était Ingénieur des ponts et chaussées. Sa grand-mère paternelle, Marie-Antoinette Evangelista, était corse originaire de la commune de Prunelli-di-Fiumorbo, elle avait épousé son grand-père Jean-Marcel Delon alors percepteur dans cette commune. La légende familiale dit la famille Evangelista apparentée aux Bonaparte.

En 1939, Alain Delon a quatre ans lorsque ses parents divorcent. Il est alors confié à une famille d’accueil, où le père est gardien de prison à Fresnes, ce qui lui permet d'affirmer qu'il a assisté à l'exécution de Pierre Laval dans la cour. Il est placé ensuite dans la pension catholique de Saint-Nicolas d'Issy-les-Moulineaux où il passe toute sa jeunesse avec un de ses meilleurs amis, Gérard Salomé. Il se fait renvoyer six fois des écoles qu'il fréquente. Sa mère qui a épousé en secondes noces Paul Boulogne, un commerçant boucher-charcutier de Bourg-la-Reine, lui ménage une place dans le domicile familial. Alain passe un CAP de boucherie pour reprendre sans aucune conviction le commerce de son beau-père qui compte seize employés.

À 14 ans, il a l'occasion de tourner dans Le Rapt, un court-métrage tourné par le père de l'un de ses amis.

À dix-sept ans, devançant l'appel sous les drapeaux, il effectue son service militaire dans la Marine nationale. Après un passage au Centre de formation maritime de Pont-Réan, il fait son service militaire dans les années 1950 à l'École des transmissions des Bormettes. Pris pour un vol de matériel de prison, la Marine nationale lui laisse le choix, quitter l'armée ou prolonger son engagement de 3 à {{nombre}}, il est affecté comme simple matelot à la compagnie de garde de Saïgon en Indochine, à la fin de la guerre d'Indochine, sous les ordres du commandant Constant Colmay. Il est mis aux arrêts à la suite d'un vol de jeep pour faire une virée au cours de laquelle le véhicule tombe dans un arroyo. Son brevet radio lui est retiré et il est exclu de l'armée.

De retour à Paris en 1956, il enchaîne les petits métiers, notamment comme débardeur dans le quartier des Halles et à Montmartre où il côtoie le monde de la pègre et des gigolos, dont l'un, selon Bernard Violet, un « homosexuel nommé Carlos », assurera sa protection. Sa rencontre amoureuse avec Brigitte Auber qu'il a draguée dans Le Club Saint-Germain l'éloigne de cet univers, et va changer son parcours. Dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, il se fait remarquer par Jean-Claude Brialy qui l'invite au Festival de Cannes, où son physique et sa gueule d'ange ne passent pas inaperçu. Il fait un bout d'essai concluant et aborde ainsi le milieu du cinéma, sans formation particulière de comédien.

Les années 1950 : les débuts et la gloire

À Rome où Alain Delon vit avec Gian Paolo Barbieri, qui deviendra un photographe célèbre, il est remarqué par le découvreur de talents américain David O. Selznick, qui lui propose un contrat de sept ans aux États-Unis à la condition qu'il apprenne l'anglais. De retour en France, Delon se met donc à l'étude de cette langue mais il rencontre Yves Allégret, qui le convainc de rester en France.

En 1957, sa nouvelle maîtresse Michèle Cordoue convainc son mari le réalisateur Yves Allégret de l'engager pour tourner son premier film Quand la femme s'en mêle. Il y joue un petit rôle aux côtés de la star Edwige Feuillère. Puis il apparaît dans la comédie Sois belle et tais-toi de Marc Allégret, où il côtoie les vedettes Mylène Demongeot et Henri Vidal, et un autre débutant : Jean-Paul Belmondo.

En 1958, il rencontre Romy Schneider sur le tournage du film Christine, réalisé par Pierre Gaspard-Huit, avec son ami Jean-Claude Brialy et Micheline Presle en compléments. Le coup de foudre est réciproque. Il a vingt-trois ans, elle en a vingt ; les « fiancés de l'Europe » se fiancent le 22 mars 1959 sur le lac de Lugano dans la maison des parents Schneider, sous les feux de la presse. Ils incarnent la beauté, la jeunesse, le succès et deviennent un couple célébré par le show-business et le public.

Malgré l'échec de Christine, qui lui offrait son premier rôle important, Delon devient une vedette : dans la comédie Faibles Femmes de Michel Boisrond, il retrouve Mylène Demongeot. Ils forment cette fois le couple principal, encore que la blonde actrice, rivale de Bardot, ne lui suffise pas puisque Pascale Petit et Jacqueline Sassard viennent à la rescousse. Dans Le Chemin des écoliers, d'après Marcel Aymé, il joue le fils du personnage interprété par Bourvil.

Son modèle, son maître en tant qu'acteur est alors et demeurera Jean Gabin, auquel il essaiera toujours de ressembler.

Les années 1960 : la consécration

1966]]). En 1960, Alain Delon accède au rang de star sous la direction de René Clément avec Plein Soleil, adapté du roman Monsieur Ripley de Patricia Highsmith, qui est suivi, en 1961, par Rocco et ses frères de Luchino Visconti, qui remporte le Prix Spécial du Jury au Festival de Venise et consacre Delon et Annie Girardot. La jeune star joue ensuite dans un sketch romantique face à Brigitte Bardot dans Les Amours célèbres, un film en costumes inspiré des bandes dessinées de Paul Gordeaux, tourné par Michel Boisrond. La même année, Alain Delon commence une carrière d'homme d'affaires en achetant dans le Vieux-Nice, le restaurant La Camargue. Dans la foulée du Guépard, Delon s'essaie au théâtre sous la direction de Visconti, dans une pièce de l'élisabéthain John Ford, {{lien}}, donnant la réplique à Romy Schneider et Daniel Sorano.

L'acteur s'éloigne des compositions légères de ses débuts. De fait, ni la comédie anarchiste de René Clément, Quelle joie de vivre, ni le sketch de Le Diable et les Dix Commandements réalisé par le vétéran Julien Duvivier (où il séduit Danielle Darrieux), pas plus que Les Amours célèbres ne figurent parmi ses films marquants. En 1962, il joue aux côtés de Monica Vitti dans L'Éclipse de Michelangelo Antonioni, film qui obtient le Prix Spécial du Jury du Festival de Cannes. La chanteuse allemande Nico avec qui il a une liaison, met au monde Christian Aaron Boulogne, dit Ari Boulogne, le 11 août 1962. Même si l'enfant a été élevé par sa propre mère, Alain Delon a toujours contesté sa paternité.

En 1963, il joue le rôle de Tancrède dans Le Guépard de Luchino Visconti, en compagnie de Claudia Cardinale et de Burt Lancaster ; le film obtient la Palme d'or au festival de Cannes. La même année il tourne, sous la direction de Henri Verneuil, Mélodie en sous-sol,, récompensé par le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère. C'est lors du tournage de ce classique du genre policier que Delon rencontre Jean Gabin. Cette série de films est considérée comme une suite de chefs-d'œuvre. Alain Delon s'impose également en héros de film d'aventures dans La Tulipe noire, de Christian-Jaque, d'après Alexandre Dumas, avec Virna Lisi.

En 1964, il s'essaie à la production, dans le registre du film d'auteur engagé, avec L'Insoumis d'Alain Cavalier aux côtés de Georges Géret et Lea Massari. La même année, le 13 août, peu de temps après sa rupture avec Romy Schneider (leur liaison durait depuis cinq ans), il épouse l'actrice Nathalie Canovas alias Barthélémy, dont il attend un enfant, Anthony, né le 30 septembre suivant à Hollywood où l'acteur a signé un contrat de longue durée car il veut y faire carrière. Déçu par la qualité des films, il résiliera son contrat.

En 1967, Alain et Nathalie tournent ensemble dans Le Samouraï, le classique de Jean-Pierre Melville. L'année suivante, Delon revient au théâtre pour une pièce de Jean Cau mise en scène par Raymond Rouleau Les Yeux crevés. Durant la décennie, Delon retrouve son maître Clément pour le suspense dans Les Félins, où il est le prisonnier de Jane Fonda et Lola Albright.

Sa carrière s'internationalise. Il travaille en Grande-Bretagne pour un sketch de La Rolls-Royce jaune d'Anthony Asquith, avec Shirley MacLaine et George C. Scott, et pour La Motocyclette de Jack Cardiff d'après André Pieyre de Mandiargues avec Marianne Faithfull. À Hollywood, il tourne avec Ann-Margret, Van Heflin, Jack Palance le thriller Les Tueurs de San Francisco, Texas, nous voilà, un western parodique avec Dean Martin, et le film de guerre Les Centurions de Mark Robson avec Anthony Quinn et George Segal. En 1966, Clément lui donne le rôle de Jacques Chaban-Delmas dans Paris brûle-t-il ?. Devenu une valeur sûre du cinéma français, l'acteur côtoie ses pairs : Lino Ventura dans Les Aventuriers de Robert Enrico, Senta Berger dans le thriller Diaboliquement vôtre de Julien Duvivier et Brigitte Bardot pour la seconde fois dans un sketch des Histoires extraordinaires, d'après Edgar Allan Poe, réalisé par Louis Malle. En 1968, Delon affronte Charles Bronson dans le policier Adieu l'ami écrit par Sébastien Japrisot et réalisé par Jean Herman, connu également comme écrivain sous le pseudonyme de Jean Vautrin.

En 1968, Delon monte sa propre société de production, Adel Adel; son premier film produit est Jeff, également réalisé par Herman. Par ailleurs il sait que Nathalie Delon veut le quitter et il ne l'accepte pas. Il a rencontré Mireille Darc et ils se fréquentent. Il lui propose de jouer avec lui dans Jeff. Delon clôt la décennie avec deux classiques du film noir : La Piscine, qui est l'occasion de retrouvailles spectaculaires avec Romy Schneider devant la caméra de Jacques Deray, et Le Clan des Siciliens, retrouvailles avec Verneuil, Gabin et Ventura.

Pendant ce temps, éclate l'affaire Markovic, du nom de son garde du corps, Stevan Markovic, retrouvé mort dans un bois à Élancourt dans les Yvelines. Ami d'Alain Delon, François Marcantoni est accusé de l'assassinat. Alain Delon est interrogé par la police, bien que l'assassinat ait eu lieu à Paris alors qu'il tournait à Ramatuelle, dans la Piscine ; Nathalie est également interrogée.

En 1969, il fonde un haras à Aix-en-Provence, avec Mireille Darc et le parrain du milieu marseillais Jacky Imbert.

Les années 1970 : toujours le succès

En 1970, Delon tourne avec Jean-Paul Belmondo, son unique rival dans le cinéma français, Borsalino, classique du film de gangsters signé Jacques Deray. En 1970 et 1972, Delon tourne de nouveau avec un de ses maîtres, Jean-Pierre Melville, Le Cercle rouge, face à Bourvil (son père dans Le Chemin des écoliers onze années plus tôt), et Un flic qui marque sa rencontre professionnelle avec Catherine Deneuve et Richard Crenna. Durant la décennie, il développe et pousse à l'extrême deux aspects essentiels de son personnage cinématographique : le fétichisme du vêtement (chapeau et imperméable) et le professionnalisme. On retrouve cet aspect dans Le Cercle rouge, Un flic et Borsalino and Co… Tournée en 1974, la suite de Borsalino se fait sans Belmondo (son personnage étant mort dans le précédent film), mais avec Deray ; la même année Delon accepte le rôle principal de Zorro.

Dans les années 1970 et au début des années 1980, Alain Delon apparaît dans un grand nombre de films d'action, en majorité des polars, où il interprète des personnages de héros, ou parfois d'anti-héros tragiques : Doucement les basses avec Nathalie Delon et Paul Meurisse, Flic Story (rôle de Roger Borniche), Le Gang d'après Borniche, Trois hommes à abattre, aux côtés de l'actrice italienne Dalila Di Lazzaro, d'après Jean-Patrick Manchette, tous de Jacques Deray. Le Gitan avec Bernard Giraudeau et Renato Salvatori, son frère dans Rocco, et Comme un boomerang, aux côtés de Charles Vanel, mis en scène par José Giovanni, Mort d'un pourri de Georges Lautner, sur un scénario de Michel Audiard, avec Ornella Muti et Klaus Kinski… À la même époque Delon tourne le western Soleil rouge du Britannique Terence Young, où il interprète « Gotch », rivalisant avec Bronson, Toshirō Mifune et Ursula Andress. Il tentera de nouvelles incursions dans le cinéma américain en tenant l'un des rôles principaux du thriller Scorpio réalisé par Michael Winner, aux côtés de Lancaster, Paul Scofield et Gayle Hunnicutt, et du film catastrophe Airport 80 Concorde aux côtés de Sylvia Kristel et Robert Wagner (acteur), qui ne remporte pas un grand succès commercial.

1971 marque sa première rencontre avec Joseph Losey pour L'Assassinat de Trotsky, où il se confronte à Romy Schneider et Richard Burton. Quelques années plus tard, Monsieur Klein, chef-d'œuvre de Losey, dont Delon est l'acteur principal et le producteur, repart bredouille du festival de Cannes 1976, mais s'avère un beau succès critique. En 1977, à la {{2e}} cérémonie des César, il remporte le César du meilleur film.

Delon tourne deux fois avec Simone Signoret dans La Veuve Couderc de Pierre Granier-Deferre et Les Granges brûlées de Jean Chapot, et se mesure une dernière fois à Jean Gabin dans le tragique Deux hommes dans la ville de José Giovanni. Alain Jessua offre également à l'acteur deux rôles intéressants, dans Armaguedon face à Jean Yanne et Renato Salvatori, et surtout dans l'éprouvant Traitement de choc où il apparaît nu et frappe Annie Girardot.

Alain Delon et Mireille Darc travaillent ensemble pour Madly, Les Seins de glace de Lautner et L'Homme pressé d'Édouard Molinaro d'après Paul Morand. Et en 1973, le séducteur de l'écran donne la réplique à Dalida, dans le duo Paroles, paroles…, dans lequel lui-même ne chante pas, à la différence de sa partenaire.

Il produit le thriller Le Jeu de la puissance/Power Play avec notamment les stars britanniques David Hemmings, Peter O'Toole et Donald Pleasence.

Si les choix commerciaux de Delon sont souvent critiqués, force est de reconnaître qu'il n'a jamais quitté le cinéma d'auteur. Outre les films déjà cités, il paraît en 1972 dans Le Professeur de l'Italien Valerio Zurlini, qui impose un Delon fatigué. En 1978, l'acteur produit Attention, les enfants regardent de Serge Leroy, film atypique et passé inaperçu, dans lequel l'acteur apparait dans un rôle à contre-emploi.

Les années 1980-1990 : tentatives de renouvellement et déclin au box-office

En 1981, Delon réalise son premier film, un polar, Pour la peau d'un flic, d'après Jean-Patrick Manchette, qui révèle Anne Parillaud. Il joue dans Trois hommes à abattre, où il rencontre Dalila Di Lazzaro. Étant producteur, Delon avouera que tous les films incluant dans leur titre le terme « Flic », qu'il choisira lui-même, s'avéreront être des succès commerciaux. L'année suivante l'acteur retrouve Catherine Deneuve dans Le Choc de Robin Davis, d'après Manchette encore, dont il cosigne l'adaptation et les dialogues (ce n'est pas la première fois). Il revient à la réalisation en 1983 pour Le Battant, avec de nouveau Anne Parillaud et Richard Anconina dans un second rôle. En 1984, il incarne le baron de Charlus dans Un amour de Swann, adapté de Marcel Proust par Volker Schlöndorff ; le film recueille des critiques mitigées.

L'année suivante, Alain Delon s'écarte de nouveau de son personnage de héros de polar pour tourner dans Notre histoire de Bertrand Blier, qui lui vaut d'être récompensé par le César du meilleur acteur en 1985. La même année, il s'installe en Suisse à Chêne-Bougeries, dans la banlieue de Genève.

S'ensuit à partir de la seconde moitié des années 1980, Le Battant, son second film en tant que réalisateur, et Parole de flic de Pinheiro (face à Jacques Perrin et le débutant Vincent Lindon) qui sont des succès publics mais ne lui permettent pas de renouveler son image, ce qu'il tente de faire avec le film fantastique Le Passage, qu'il produit et dont il coécrit le scénario (le générique chanté par Francis Lalanne connaîtra aussi le succès), et en jouant pour la première fois depuis 1962 dans un téléfilm, la mini-série Cinéma, dont il interprète aussi la chanson générique. Il y retrouve sa « marraine en cinéma », Edwige Feuillère. Après le film Ne réveillez pas un flic qui dort où figurent aussi Michel Serrault et Serge Reggiani (parodié par la suite par Les Inconnus dans le sketch Ne réveillez pas les couilles d'un flic qui dort), Alain Delon cesse d'apparaître en héros de polar. Si Nouvelle Vague, qu'il tourne sous la direction de Jean-Luc Godard, lui permet de retrouver la faveur de certains critiques, il ne touche pas le grand public, pas plus qu'avec un film plus commercial, le thriller Dancing Machine. Le Retour de Casanova, adapté par Jean-Claude Carrière d'un roman d'Arthur Schnitzler, malgré la composition de Delon (sa prise de poids volontaire est interprétée comme une dégradation dûe à l'âge), entouré par Elsa et Fabrice Luchini, ne remporte pas non plus le succès espéré. Alain Delon tourne ensuite coup sur coup sous la direction de Jacques Deray deux films noirs, Un crime et L'Ours en peluche, d'après Georges Simenon), dont aucun ne touche un large public.

Dans Le Jour et la Nuit, sous la direction de l'écrivain et philosophe Bernard-Henri Lévy, il joue avec Lauren Bacall, mais la promotion colossale du film est suivie d'une réception critique effroyable ; fiasco commercial, Le Jour et la nuit est l'un des plus lourds échecs de la carrière d'Alain Delon.

L'année suivante, il apparaît dans Une chance sur deux, réalisé par Patrice Leconte : ce polar de divertissement met en scène, sur un mode nostalgique, des retrouvailles artistiques avec Jean-Paul Belmondo, trente ans après Borsalino, avec pour présence féminine Vanessa Paradis. Même s'il dépasse le million d'entrées, le film ne remporte pas le succès commercial escompté. En 1999, Delon déclare mettre fin à sa carrière au cinéma. La même année, soit {{nombre}} après son arrivée en Suisse, il obtient la citoyenneté genevoise et suisse, sans perdre pour autant la nationalité française.

Alain Delon se sépare de Mireille Darc malgré quinze ans de vie commune. Après une brève idylle avec l'actrice Anne Parillaud, il rencontre en 1987 Rosalie van Breemen, un mannequin hollandais, sur le tournage du vidéo-clip de sa chanson Comme au cinéma. Rosalie lui donne deux enfants : Anouchka, née le 25 novembre 1990, et Alain-Fabien, né le 18 mars 1994. En 1993, il se sépare de son palais de Sidi Mimoun à Marrakech qu'il a habité pendant quinze ans avec Mireille Darc. Alors que sa carrière sur le grand écran marque le pas, Delon retourne sur les planches à partir de 1996 en jouant une pièce d'Eric-Emmanuel Schmitt, Variations énigmatiques.

Les années 2000 : retour aux succès, à la télévision, au théâtre et au cinéma

Alain Delon au festival de Cannes 2007. Bien qu'il ait annoncé mettre un terme à sa carrière cinématographique, Alain Delon accepte, en 1999, de participer au film de Bertrand Blier Les Acteurs, dans lequel il rend hommage à Gabin, Bourvil, Montand, Signoret et de Funès.

En 2001, dans son livre de souvenirs, L'amour n'oublie jamais, paru chez Jean-Jacques Pauvert, le photographe Christian Aaron Boulogne, qui est le fils du mannequin, actrice et chanteuse allemande Nico, affirme être le fils caché et non reconnu d'Alain Delon. L'acteur refuse encore cette paternité. Il est d'ailleurs, à ce sujet, brouillé avec sa mère.

La même année, Alain Delon incarne avec succès le commissaire de police Fabio Montale de Marseille, dans une série policière d'après l'œuvre de Jean-Claude Izzo pour TF1, qui s'avère être un des scores historiques pour la télévision française en termes d'audience avec{{nombre}} de téléspectateurs. Il joue ensuite en 2003 et 2004 le rôle de Frank Riva dans la série du même nom pour France 2, où il retrouve Jacques Perrin et Mireille Darc. Toujours pour la télévision, il tourne dans Le Lion d'après le roman de Joseph Kessel et sous la direction de Pinheiro, auprès de sa fille Anouchka et d'Ornella Muti.

En octobre 2002, Alain Delon et Rosalie van Breemen se séparent après quinze ans de vie commune. Dépressif, âgé de soixante-sept ans, Delon avoue souvent à la presse son manque d'envie de vivre. En 2003, Claudia Cardinale, sa partenaire dans Le Guépard en 1963, lui remet l'Étoile d'Or du Festival international du film de Marrakech. Il est fait commandeur de la Légion d'honneur en 2005 par le président de la République française Jacques Chirac pour « sa contribution à l'art du cinéma mondial ». En 2008, il tient le rôle de Jules César dans Astérix aux Jeux olympiques, mais ce film à très gros budget, malgré plus de six millions de spectateurs, est très mal accueilli par la critique et ne reçoit pas le succès escompté. Alain Delon continue sa carrière sur les planches, interprétant notamment en 2007 Sur la route de Madison et en 2008 Love Letters, successivement avec Mireille Darc et Anouk Aimée.

Les années 2010

Alain Delon en compagnie de la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, lors de l'hommage rendu à l'acteur pendant le festival de Cannes 2013.

En 2010, Alain Delon apparaît dans un téléfilm aux côtés de la chanteuse Lorie. Il reprend le théâtre en 2011 avec la pièce Une journée ordinaire sur les relations père-fille qu'il interprète aux côtés de sa fille Anouchka et d'Elisa Servier. On le voit tenant la main de Mireille Darc, le 4 mars 2011 à l'église Saint-Roch, aux obsèques d'Annie Girardot. Cette même année, en plus d'être président du jury de l'élection Miss France 2012, il est nommé président à vie du jury (il a déjà été président du jury des élections Miss France en 2001 et 2011). Il est également ambassadeur de la marque de lunettes Krys.

En 2013, le festival de Cannes lui rend hommage ; à cette occasion le film Plein Soleil de René Clément est présenté en version remastérisée lors de la sélection Cannes Classics. En octobre, Alain Delon joue de nouveau dans la pièce de théâtre Une Journée ordinaire, mais cette fois en tournée à travers la France, accompagné de nouveau de sa fille Anouchka.

Notoriété

{{à délister}}

  • En 2012, Madonna confirme dans une interview donnée au Los Angeles Times que la chanson Beautiful Killer de l'album MDNA est un hommage à Alain Delon : « J’ai vu tous les films d’Alain Delon. Il est tellement charismatique. »
  • La marionnette d'Alain Delon dans Les Guignols de l'info s'exprime de manière grandiloquente, parlant d'elle-même à la troisième personne. C'est une caricature de la très haute opinion qu'Alain Delon aurait de lui-même.
  • Le producteur américain Robert Evans (Love Story, Chinatown…) rend un hommage vibrant à Delon dans ses mémoires L'Enfant gâté de Hollywood, la confession d'un producteur flamboyant (A Contrario, 1995) : il le considère comme son « frère dans la vie comme au cinéma » et « le plus bel acteur d'Europe », et raconte comment le Français a joué un rôle déterminant dans ses débuts de producteur (avec la complicité involontaire de Brigitte Bardot).
  • Lors du tournage de American Gigolo, le scénariste et réalisateur Paul Schrader a fait visionner à Richard Gere le film Plein Soleil pour qu'il s'inspire de la composition de Delon (entretien de Richard Gere avec TV Magazine).
  • On continue à exploiter le physique de Delon jeune et il apparaît sur la pochette d'un album des Smiths : The Queen Is Dead paru en 1986 (il s'agit de l'une des dernières images du film L'Insoumis d'Alain Cavalier).
  • Le musicien et compositeur Jimmy Smith a écrit et interprété sur son album The Cat (1964) un morceau intitulé Delon's Blues en hommage à l'acteur
  • Alain Delon est cité par le groupe de rock italien Baustelle dans la chanson intitulée La canzone di Alain Delon.
  • En 1991, le groupe britannique White Town sort Alain Delon EP avec la star en pochette, qui comprend le morceau Hair Like Alain Delon
  • En 2010, Emma Daumas rend hommage à Alain Delon dans la chanson Dans les yeux d'Alain Delon, sur son E.P. Acoustic.
  • « Dans les yeux d’Alain Delon » est l'initiative originale d’un photographe français, Baptiste Vignol : « photographier chaque jour une personne de façon ludique et légère avec les lunettes d’Alain Delon ». Selon le site materialiste.com : En « Thaïlande, Brésil, Argentine, Cambodge, Australie, Kenya, Paris… pour ne pas citer toutes les destinations de ces lunettes (…) à la grande surprise du photographe, tout le monde connaissait notre acteur français, véritable symbole masculin français (bien que suisse) grâce à ses films mais surtout en prêtant son image à Dior pour le parfum Eau Sauvage. Il est encore au Japon une star indétrônable puisque son parfum reste dans le top cinq des ventes. »
  • Loin de ce concert de louanges, Marianne Faithfull, amie de Nico et qui fut la partenaire de Delon au cinéma dans les années 1960, mentionne l'acteur sur son album Kissin Time.
  • En Chine, selon un micro-trottoir du Petit Journal de Canal+, Delon est un des rares artistes français connus. Cette notoriété en Chine est principalement due au fait que l'un des premiers films européens à passer sur les écrans chinois était Zorro, Delon interprétant le justicier masqué. L'acteur était d'ailleurs le parrain du pavillon français de l'exposition universelle de Shanghai inauguré par Carla Bruni et Nicolas Sarkozy.
  • Au Japon, où il est idolâtré, il est surnommé le Samouraï du printemps. Cette notoriété a donné lieu au roman humoristique Alain Delon est une star au Japon de Benjamin Berton (un « fantasme générationnel » enlevé par un couple d'admirateurs…), publié en 2009 chez Hachette Littératures.
  • Alain Delon est le sujet principal d'une pièce de théâtre inspirée par sa carrière et l'univers de Jean-Pierre Melville, Alain Delon ou presque, de Stéphane Dolivet. La pièce a été créée en juillet 2007 au Festival d´Avignon. Elle est reprise dans une nouvelle version en 2010, « Alain Delon… et moi ».
  • En 2009, Alain Delon prête son image au parfum « Eau Sauvage » de Parfums Christian Dior. La photo choisie a été prise lors du film La Piscine avec Romy Schneider par le photographe Jean-Marie Périer. Dior joue sur l'image intemporelle de la jeunesse d'Alain Delon. La cigarette présente sur la photo originale a été effacée.
  • Selon le site « France diplomatie », après la rétrospective à la Cinémathèque française de plus de cinquante films avec Delon, le ministère des Affaires étrangères souhaite présenter à travers ses services culturels une sélection des films retenus par l’artiste.
  • Guillaume Delorme a incarné Alain Delon en 2009 dans un téléfilm allemand, Romy, réalisé par Torsten C. Fisher et retraçant son histoire d'amour avec Romy Schneider.
  • En 1986, le groupe russe Nautilus Pompilius publie l'album Séparation (en {{lang-ru}}) dans lequel le titre intitulé Le regard de l'écran (en {{lang-ru}}) reprend en refrain :

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