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Charlebois, Robert (1944-....)

Biographie

Robert Charlebois au festival de Cannes 2009.
En 1944, la famille de Maurice Charlebois et Germaine Guay habite sur la rue Fabre plus précisément au 4849 rue Fabre (Appartement 4) dans l'actuel arrondissement du Plateau Mont-Royal.

En parallèle à ses études à l’École nationale de théâtre, de 1962 à 1965, il amorce une carrière de chansonnier au début des années 1960. Il fait ses premières apparitions sur scène à partir de septembre 1962, alors qu'il passe en première partie des spectacles de Félix Leclerc, avec qui il chanta à plusieurs reprises dans différents festivals et accompagne au piano Jean-Guy Moreau . Il enregistre un premier album en 1965. Son quatrième, Robert Charlebois avec Louise Forestier, incluant notamment son succès Lindberg, paraît en 1968, en pleine période psychédélique. Charlebois y propose, accompagné de l'Orchestre de jazz libre du Québec, un alliage entre la poésie populaire du Québec et les rythmes et les sons électriques de la musique rock.

Le succès de la chanson Lindberg, qu'il chante avec Louise Forestier, le conduit l'année suivante à monter sur la scène de l'Olympia de Paris. Le duo s'y produit en première partie de Georgette Plana. Leur spectacle échevelé déconcerte le public de l'Olympia, venu d'abord pour applaudir cette chanteuse de variétés des années 1940. La légende veut qu'un soir, Charlebois, installé à la batterie, ait frappé si fort sur les peaux que des éléments de la batterie ont roulé jusque dans les premières rangées du public. Interviewé par Philippe Vandel (France-Info, 27 décembre 2012), Robert Charlebois revient sur cet épisode en précisant qu'il avait tellement raté son solo que la caisse claire est tombée de la scène et que, furieux qu'on ait baissé le rideau pendant qu'il finissait de chanter, il avait carrément jeté le reste de la batterie dans la salle.

Excédé par ce geste et sensible à l'agacement du public qui est dérouté par le psychédélisme rock de Charlebois et sa « gang », {{refnec}} Bruno Coquatrix, le propriétaire de l'Olympia, fait annuler les spectacles de la troupe québécoise. Ce premier épisode mouvementé de Charlebois chez les Français va largement contribuer à établir sa réputation à travers le Québec. Les années qui suivent sont fastes, les succès s'additionnent : Dolorès, Tout écartillé, Québec Love, Te v'là, Les ailes d'un ange, Miss Pepsi, Mon pays ce n'est pas un pays c'est un job, Mr. Plum, Fu Man Chu, Conception, Ent' 2 joints, Je rêve à Rio.

De cette époque féconde sur le plan de la créativité, resteront comme des classiques Ordinaire et, en France notamment, Je reviendrai à Montréal. Quarante ans plus tard, la veine créative est moins vigoureuse que dans les années psychédéliques, mais Charlebois continue à donner des spectacles au Québec et dans l'Europe francophone.

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