Aller au contenu principal

Bruel, Patrick (1959-....)

Contents


Biographie

Enfance et adolescence

Patrick est le fils de Pierre Benguigui et Augusta Kammoun, fille d'Élie et Céline Ben Sidoun. En 1960, ses parents, tous deux enseignants, se séparent. Le jeune Patrick est élevé par sa mère, une institutrice. Elle se remarie plus tard, lui donnant deux demi-frères, David (1972) et Fabrice Moreau (1975). Il est {{citation}}.

Patrick Bruel est le cousin issu de germains (ou cousin au troisième degré) de l'humoriste Élie Semoun, le grand-père de Patrick étant le frère de la grand-mère d'Élie{{refnec}}.

En 1962, à l'indépendance de l'Algérie, sa famille quitte le pays, dont Patrick ne conserve que très peu de souvenirs. Patrick et sa mère s'installent tous deux à Argenteuil, en banlieue parisienne. À l'âge de cinq ans, il découvre Brel, Georges Brassens, Gainsbourg et est pris d'admiration pour ces chanteurs. Plus tard, devenu adolescent, il reprendra à la guitare, avec ses amis, des samedis soirs entiers les morceaux de ces artistes.

En 1965, il se passionne pour le théâtre après une représentation de L'Idiot de Dostoïevski. Nouvelle révélation musicale quatre ans plus tard, cette fois après un concert de Serge Reggiani.

Malgré une interdiction parentale, à 14 ans, il se rend à Bruxelles pour y voir un concert des Rolling Stones. Il en ressort impressionné et se met à écouter les grands groupes rocks de l'époque, comme Led Zeppelin et Deep Purple.

Il se lance alors dans le théâtre, qu'il abandonne après deux heures de cours d'art dramatique. À la recherche d'un petit boulot, il obtient une place de gentil organisateur (animateur) au Club Méditerranée, et fait ainsi son apprentissage de la scène.

1978-1984 : Débuts

Dans les années 1970, Patrick Bruel est élève du lycée Henri-IV puis du lycée François-Villon à Paris, mais rate son bac. Le 20 janvier 1975, c'est en assistant au concert de Michel Sardou à l'Olympia qu'il décide lui aussi de faire ce métier. Le 18 juin 1978, il répond à une annonce de casting parue dans France-Soir et obtient son premier rôle, Paulo Narboni, aux côtés de Roger Hanin et Marthe Villalonga, dans Le Coup de sirocco d'Alexandre Arcady.

Bien que connu du jour au lendemain, le jeune homme préfère s'isoler en partant rejoindre une amie brésilienne à New York. Sur place, il fera la connaissance de celui qui deviendra l'un de ses plus fidèles amis : Gérard Presgurvic. Il restera un an aux États-Unis, avant de retrouver Paris et les bancs de la faculté pour des cours d'économie, après avoir passé le bac en candidat libre.

Entre 1981 et 1983, on le voit sur les planches du théâtre Saint-Georges, à Paris, dans la pièce Le Charimari. Au même moment, il se lance aussi dans une nouvelle aventure : la chanson. Ainsi en 1982 sort Vide, un titre qui passera relativement inaperçu. Le public le retrouve au cinéma dans Les Diplômés du dernier rang, un film surfant sur la vague des Sous-doués. Puis, le jeune comédien rejoue sous la direction d'Alexandre Arcady dans Le Grand Carnaval.

Dans les années 1980, on peut le voir en compagnie de Marianne Basler dans des spots publicitaires vantant les conserves Zwan, cassoulet et choucroute, diffusés en Belgique, ainsi qu'à la télévision française dans un spot pour une célèbre marque d'huile avec Maria Pacôme et Anaïs Jeanneret intitulée Le secret (1984).

Patrick a aussi été candidat au casting du film de Claude Pinoteau : La boum 2 sorti en 1982. Il est arrivé en deuxième position pour jouer le rôle de Philippe Berthier, devancé par Pierre Cosso. Patrick serait arrivé jusqu'à cette position pour sa bonne humeur et son humour mais n'aurait pas obtenu le rôle car {{citation}}.

1984-1990 : Premières chansons et ascension au cinéma

Patrick Bruel rencontre en 1984 un grand succès musical avec Marre de cette nana-là, écrite par Gérard Presgurvic, l'ami de toujours. L'année est marquée notamment par son premier passage télévisé dans La Chance aux chansons, de Pascal Sevran. Un an plus tard, Patrick Bruel rejoint Fabrice Luchini sur le tournage de P.R.O.F.S, qui fera près de trois millions d'entrées.

En 1986, il sort son premier album De faces. Malgré un succès relatif, le disque lui permet quand même de faire L'Olympia. Peu de temps après, le public le retrouve au générique du film Attention bandits de Claude Lelouch, puis dans le rôle d'un soldat blessé dans La Maison assassinée de Georges Lautner.

Patrick Bruel sort un nouvel album en 1989 : Alors regarde qui rencontre un immense succès, en particulier les chansons Casser la voix et Place des grands hommes, composée pour une émission Avis de recherche, où les copains d'enfance de Patrick Bruel étaient réunis. Cette même année, sa renommée s'affirmant, il obtient le premier rôle de deux films : L'Union sacrée et Force majeure.

La « Bruelmania » des années 1990 aux années 2000

Avec le début des années 1990, Patrick Bruel jouit d'un grand succès médiatique. Il compte alors des centaines de groupies. C'est le début de la « Bruelmania ». Plusieurs évènements témoignent de cet enthousiasme populaire : ainsi la « pizzeria sur les Champs-Élysées » où il dîne tranquillement avec des amis se retrouve assiégée par de nombreux fans, ce qui nécessitera l'intervention de la police. En concert, il lui arrive d'arrêter de chanter : les spectateurs, qui connaissent par cœur les paroles, chantent à sa place. Ce témoignage de son succès fournira matière à plaisanterie pour les caricaturistes.

En 1991, l'artiste se positionne publiquement contre le Front national et son leader Jean-Marie Le Pen, lors de l'émission Sept sur sept. Deux ans plus tard, Patrick Bruel est à l'affiche de Profil bas qui sera un échec.

Le chanteur Bruel revient en 1994, avec Bruel, album plus rock, enregistré entre New York et Bordeaux ; il se produit alors à Bercy, puis décide de s'isoler : il devient alors plus rare et partage son temps entre voyages, cinéma et copains.

En 1995, il obtient un petit rôle dans la comédie Sabrina, aux côtés d'Harrison Ford, et annule tous ses concerts dans les villes ayant des maires membres du Front national (Orange, Toulon…), ce qui lui vaudra l'ironie de Jean-Marie Le Pen. Un an plus tard, il est à l'affiche, avec Jean Reno, du film Le Jaguar. Puis, ce sont les retrouvailles avec Alexandre Arcady, pour K, en 1997.

En 1998, on le retrouve en tant qu'invité de Johnny Hallyday au stade de France avec qui il interprète en duo Et puis je sais (titre qu'il lui a composé en 1991 pour l'album Ça ne change pas un homme). Il participe également à la chanson chorale contre le SIDA Sa raison d'être (album Ensemble).

En 1999, Patrick Bruel, âgé de {{unité}}, sort un album plus intimiste, intitulé Juste avant coécrit avec Marie-Florence Gros, qu'il avait rencontrée quand elle lui avait écrit la chanson Demain (contre le Sida). Juste avant est salué par ses fans mais aussi par un nouveau public qui le découvre alors, grâce à cet album. Après cinq ans d'absence, c'est le grand retour sur scène avec un passage à la Fête de l'Humanité. Ses premières parties sont alors assurées par Judith Bérard.

Depuis 2002 : Succès en chansons, au théâtre et au cinéma

Patrick Bruel photographié en 2002 par le Studio Harcourt.

L'album de reprises de chansons des années 1930 à 1950 qu'il sort en 2002, Entre deux, avec notamment celle de la valse musette Mon Amant de Saint-Jean ou de La Complainte de la butte (de 1955), avec un accompagnement quelque peu remis au goût du jour, est un succès commercial qui parachève le retour sur le devant de la scène de l'artiste.

Toujours en 2002, il écrit conjointement avec Marie-Florence Gros les paroles de la chanson Il faut du temps et en compose la musique avec Rick Allison. Le titre est interprété par Sandrine François, représentante de la France au concours Eurovision de la Chanson, à Tallinn en Estonie. C'est une réussite, puisque la chanson se classe {{5e}} avec 104 points, le {{2e}} meilleur résultat de la France depuis 1995.

Il signe, en 2006, un album très personnel, Des souvenirs devant, mélangeant ses souvenirs, sa vie intime et ses réactions face à l'actualité. S'ensuit une longue tournée. La même année, il apparaît aux côtés d'Isabelle Huppert et François Berléand dans L'Ivresse du pouvoir de Claude Chabrol, satire du monde politico-judiciaire français inspiré de l'affaire Elf.

Sa carrière cinématographique redécolle avec, notamment, Un secret, en 2007. Le 8 décembre 2007, il préside le jury de l'élection de Miss France 2008. Il est à nouveau président du jury de l'élection de Miss France 2015, le 6 décembre 2014.

En 2011, il publie un livre autobiographique avec Claude Askolovitch (à Oscar et Léon).

Le grand succès de la pièce de théâtre Le Prénom, jouée au théâtre Édouard VII à Paris, est suivi par le succès commercial de son adaptation cinématographique, sortie en salles courant 2012. Dans l'une comme dans l'autre il interprète le personnage principal. Le film lui permet d'ailleurs, début 2013, d'être nommé au César du meilleur acteur. Un {{7e}} album, Lequel de nous, sort le {{date}}. L'album comporte un duo, intitulé Maux d'enfants, avec l’une des stars du rap français : La Fouine. Il collabore là encore avec Marie-Florence Gros. Une édition collector et limitée de ce CD sort fin 2013.

Il est le parrain de la {{27e}} édition du Téléthon qui se déroule les 6 et 7 décembre 2013.

En septembre 2015, il chante en duo avec Patrick Fiori le titre Corsica, extrait de l'album de reprises rendant hommage à la Corse : Corsu Mezu Mezu. Le 27 novembre 2015, il sort un album rendant hommage à Barbara : Très souvent je pense à vous.

Engagements

Patrick Bruel adhère à SOS Racisme dans les années 1980 et en démissionne en 1991, jugeant la position pacifiste de l'organisation « à la fois naïve et dangereuse ».

En 1992, il participe à une campagne de sensibilisation du public à la famine frappant la Somalie dénommée « Les enfants de France pour la Somalie ».

En 1995, il prend publiquement parti contre le Front national, participe à des concerts de protestation contre l'extrême droite, et déplace ses concerts prévus dans les villes passées sous l'autorité d'un maire frontiste vers des villes voisines. Cela lui vaudra de la part de l'extrême droite des attaques verbales, notamment celles de Jean-Marie Le Pen.

Il participe régulièrement aux spectacles des Restos du Cœur.

Il s'est engagé à plusieurs reprises dans des questions concernant le conflit israélo-palestinien. En 2003, il soutient l'initiative de Genève. Dans une interview en 2009, il s’est exprimé en faveur de l'intervention militaire de l'État d'Israël dans la guerre de Gaza 2008-2009. Membre d'honneur du collectif « Solidarité pour Guilad », il est engagé dans la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit, fait prisonnier par le Hamas.

Il sort, début 2005, le single Et puis la Terre, accompagné d'une soixantaine d'artistes, coécrit avec Marie-Florence Gros et Amanda Sthers, son ex-épouse, et dont les recettes sont intégralement reversées aux victimes du séisme du 26 décembre 2004 dans l'océan Indien en Asie du Sud-Est.

Il participe, le {{date}}, à un grand concert à l'Olympia pour obtenir la libération de l'otage Florence Aubenas.

Il déclare avoir été « socialiste toute [sa] vie » et se sent « orphelin » quand Ségolène Royal devient la candidate du PS en 2007. Il vote alors pour Nicolas Sarkozy et fait l'éloge de celui-ci dans un entretien pour le quotidien belge Le Soir.

Il est un proche de Dominique Strauss-Kahn dont il souhaite qu'il joue à nouveau un rôle politique en dépit des affaires de mœurs l'ayant touché.

Lors de l'élection présidentielle de 2012, il critique la taxe à 75 % au-dessus d'un million d'euros de revenus annuels proposée par le candidat du Parti socialiste François Hollande.

À la suite de l'excellent score réalisé par le Front national aux élections municipales de 2014, il déclare qu'il refuse d'organiser des concerts dans les villes dirigées par le parti de Marine Le Pen. Par la suite, le président d'honneur du FN, Jean-Marie Le Pen, après avoir critiqué d'autres artistes tentant de mettre en garde les Français contre la montée de l'extrême droite, déclarera à propos de Bruel {{citation}}, ce qui peut être vu comme une allusion aux persécutions subies par les Juifs durant la Shoah, Bruel étant lui-même juif. Bien que J.-M. Le Pen prétende ignorer à ce moment la religion de Bruel, ce dérapage provoquera l'indignation de la classe médiatique. Marine Le Pen qualifiera cette phrase de {{citation}}.

Vie privée

Patrick Bruel en 2006.

Patrick Bruel a épousé le {{date}} sa compagne Amanda Sthers à la mairie du {{4e}} arrondissement de Paris. Les deux époux se sont rencontrés à Saint-Tropez en 2001. Ils ont deux enfants : Oscar, né le {{date}} (deux jours après sa naissance, Patrick Bruel a été autorisé à s'appeler officiellement Patrick Bruel Benguigui par un décret publié au Journal officiel), et Léon, né le {{date}}.

Fin 2007, après trois ans de mariage, Patrick Bruel se sépare de sa femme, séparation qu'il décide d'évoquer lui-même dans le numéro de Paris Match du {{date}} afin de couper court aux rumeurs.

En 2009, il s'affiche avec sa nouvelle compagne, Céline Bosquet, mannequin et présentatrice de télévision. Ils se séparent en 2012.

Le 24 janvier 2014, il est condamné à {{unité}} pour outrage et blessures involontaires à l'encontre de policiers lors d'une manifestation.

Depuis 2013, il partage la vie de Caroline Nielsen.

couverture du document
Auteurs
DVDNon disponible
Veuillez vous connecter pour réserver
couverture du document
DVDDisponible
Veuillez vous connecter pour réserver
couverture du document
DVDDisponible
Veuillez vous connecter pour réserver
couverture du document
DVDDisponible
Veuillez vous connecter pour réserver
couverture du document
Auteurs
DVDNon disponible
Veuillez vous connecter pour réserver