Aller au contenu principal

Boudon, Raymond (1934-2013)

Biographie

Ancien élève de l’École normale supérieure de la rue d'Ulm, agrégé de philosophie, il enseigne la sociologie à l'université de Bordeaux puis est nommé professeur à l’université Paris IV-Sorbonne. En 2002, il devient professeur émérite. Il dirige, parallèlement à son activité d’enseignant, un laboratoire de recherche, le Groupe d'études des méthodes de l'analyse sociologique (GEMAS).

Durant les années 1960, Raymond Boudon part aux États-Unis et collabore avec le sociologue américain Paul Lazarsfeld. À l’image d’autres sociologues français, il est influencé par les courants théoriques américains de l'époque. Ainsi, il s’oriente vers la sociologie quantitative et publie chez Plon en 1967 sa thèse intitulée L'analyse mathématique des faits sociaux sous la direction de Jean Stoetzel. La thèse complémentaire de Boudon, sous la direction de Raymond Aron, porte sur le structuralisme : À quoi sert la notion de structure ?, publiée à Paris chez Gallimard en 1968.

En France, Raymond Boudon devient le chef de file de l'individualisme méthodologique, courant qu’il a introduit dans le paysage sociologique français, et qu'il a ensuite largement promu. Se réclamant aussi d'Émile Durkheim, qu'il relit de manière critique, ou d'Alexis de Tocqueville, il est surtout influencé par certains aspects de l'œuvre de Max Weber, dans laquelle il trouve un des fondements d'une théorie générale de la rationalité, nécessaire pour donner sa solidité aux sciences sociales.

Il meurt le 10 avril 2013 à Paris. De la droite à la gauche du paysage intellectuel, chacun salue un grand sociologue.

couverture du document
LivreDisponible
Veuillez vous connecter pour réserver