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Julian Assange affirme être né sur Magnetic Island (l'île Magnétique){{,}}, au large de Townsville en Australie, où il passe une grande partie de son enfance ; Interpol prétend pour sa part qu'il est né à Townsville même. Alors qu'il a un an, sa mère, Christine, se marie avec le directeur de théâtre ambulant Brett Assange{{,}} qui, bien que n'étant pas son père biologique, le reconnaît légalement et lui donne son nom. Son père biologique serait « un jeune homme, rencontré à Sydney, lors d'une manifestation contre la guerre au Vietnam. »
En 1979, sa mère se remarie avec un musicien, « fils présumé d'Anne Hamilton-Byrne », fondateur de la secte New Age Kia Lama{{,}}{{,}}. Le {{date}}, au cours de l’émission « Mise au Point » — diffusée par la Télévision suisse romande — Julian Assange évoque son enfance, ainsi que les constantes pérégrinations qui l’ont amené — lui-même, sa mère et son demi-frère — à devoir fuir ce qu’il appelle « la secte d’Anne Hamilton-Byrne (Association du parc Santiniketan){{,}}{{,}} ».
En 1982, le couple divorce après la naissance du demi-frère de Julian. Les parents se disputent sa garde. Sa mère s'enfuit avec ses enfants et les cache pendant 5 ans. Cette vie d'errance conduit Julian Assange à fréquenter successivement 37 écoles différentes{{,}}.
À l'âge de 18 ans, Julian Assange emménage avec sa compagne qui donne naissance à leur fils, Daniel{{,}}.
En 1993, Assange participe au lancement de l'un des premiers fournisseurs de services Internet grand public en Australie, Suburbia Public Access Network. À partir de 1994, Assange exerce des activités en tant que programmeur et développeur de logiciels libres. En 1995, Assange écrit le logiciel Strobe, un scanner de port. En 1996, il contribue à l’écriture de plusieurs correctifs pour le projet PostgreSQL. Assange a participé à la rédaction du livre {{lien}} (« Dans la clandestinité : contes du piratage, de la folie et de l’obsession à la frontière électronique ») (1997), qui relate son histoire avec le groupe des International Subversives. Il coinvente, à partir de 1997, le système de chiffrement niable (deniable encryption) Rubberhose, un concept de cryptographie élaboré dans un progiciel pour GNU/Linux conçu pour fournir un déni plausible contre la « cryptanalyse du tuyau de caoutchouc » (rubber-hose cryptanalysis). À l’origine, dans l’esprit de Julian Assange, ce système devait constituer « un outil au service des personnes œuvrant en faveur des droits de l’homme, et qui avaient besoin de protéger des données sensibles dans ce domaine ». Parmi les autres logiciels qu’il a écrits ou coécrits, on compte le logiciel de mise en cache NNTPCache pour Usenet et Surfraw, une interface en ligne de commande pour les moteurs de recherche Web. En 1999, Assange enregistre le nom de domaine leaks.org, « mais », dit-il, « ensuite, je n’en ai rien fait ».
Le {{date}}, dans un entretien télévisé accordé à la Radio télévision suisse, il décrit ses premiers pas d'informaticien, grâce au Commodore 64 offert par sa mère.
Il utilise comme pseudo de hackers « Mendax » puis « Proff ». Ce dernier nom ferait allusion au roman Cryptonomicon de l'auteur de science-fiction américain Neal Stephenson.
Assange a fréquenté six universités. De 2003 à 2006, il étudie la physique et les mathématiques à l'Université de Melbourne. Il a également suivi des études de philosophie et en neurosciences.
Julian Assange constate qu’il existe une asymétrie d'information entre les pouvoirs publics et les citoyens et que cette asymétrie informationnelle profite essentiellement aux États. En d’autres termes, cela signifie que les États sont, d’une part, en mesure de contrôler une grande partie des communications de leurs citoyens, et qu’ils tentent, d’autre part, de garder secrets de larges pans de l'information dont ils disposent.
Partant de ce constat, Assange estime que les innovations techniques proposées par Internet offrent désormais la possibilité d'inverser l'asymétrie observée en déployant une stratégie reposant sur deux axes essentiels. Le premier de ces axes vise à protéger les informations à caractère personnel des citoyens par des moyens cryptographiques ; moyens cryptographiques au développement desquels Assange a d’ailleurs déjà contribué activement et qu’il s’est attaché à diffuser gratuitement (cf. ci-dessus). De tels moyens sont susceptibles de restreindre très fortement l'influence et le contrôle qu’exercent les États sur leurs citoyens.
Le second axe vise, lui, à organiser la publication/divulgation systématique des connaissances dont disposent les pouvoirs publics, de réduire les flux de communication de ces derniers et de parvenir ainsi à une minimisation de la fonction étatique conçue en tant qu’autorité. « L’organisation de fuites constitue une action intrinsèquement anti-autoritaire », revendique ainsi Julian Assange.
Il convient de noter que l'asymétrie d'information constatée entre les autorités publiques et les citoyens constitue une grille de lecture que Julian Assange entend, dans le sillage d'un nombre croissant d'économistes, appliquer également à la compréhension du mode de fonctionnement des entreprises ; l'objectif final restant néanmoins pour Assange de corriger les défauts d'une telle asymétrie et, ce faisant, de mettre éventuellement à nu le cynisme susceptible d'en découler.
Assange au New Media Days 09 à Copenhague.
Assange est connu pour ses actions au sein de l'organisation WikiLeaks, il participe au conseil d'administration. Il est également l'un de ses porte-paroles les plus connus. Il serait même le fondateur (même s'il ne se présente pas ainsi) et responsable du site Web de WikiLeaks. Il possède un droit de veto sur la publication de tout document soumis à WikiLeaks. Comme n'importe quel participant à WikiLeaks, il ne perçoit aucun salaire.
Il a publié, sur son site WikiLeaks (« leaks » signifie « fuites » en anglais), plusieurs millions de documents confidentiels relatifs aux modes opératoires de l'armée américaine en Irak. Il a également dénoncé les circuits de corruption des dictateurs africains ou de certaines compagnies russes offshore.
Il a fait son entrée en 2010 dans le palmarès des 68 personnes les plus puissantes du monde, tenu par le magazine Forbes. Il est élu personnalité de l'année 2010 par les lecteurs du site de Time, ainsi que par la rédaction du journal Le Monde.
Julian Assange a reçu plusieurs prix, parmi lesquels figurent :
{{Section vide ou incomplète}}Lors d’un entretien télévisé, accordé à la RTS, en date du 4 novembre 2010, Assange avait évoqué l'hypothèse vraisemblable de solliciter l’asile politique en Suisse.
Début décembre 2010, des comptes en banque consacrés à la collecte de fonds pour la défense de Julian Assange sont consignés chez PostFinance.
Le {{Date}}, Donald S. Beyer, ambassadeur des États-Unis à Berne, met en garde le gouvernement helvétique contre les possibles conséquences qui pourraient découler d'un octroi d'asile politique en Suisse au bénéfice de Julian Assange{{,}}.
Le même jour, le porte-parole de PostFinance fait part de la nécessité de procéder à des investigations complémentaires, visant à vérifier l’authenticité de l'adresse légale (helvétique) communiquée par le souscripteur, en raison des doutes qui entoureraient sa légitimité, voire sa réelle existence factuelle{{,}}{{,}}.
Le {{Date}}, PostFinance décide de clôturer le compte de Julian Assange, pour cause de renseignements erronés{{,}}.