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Né le {{date de naissance}} dans une famille pauvre de La Nouvelle-Orléans, Louis, à la suite de l'absence de son père William Armstrong qui a quitté le foyer familial, est élevé par sa mère Maryann et sa grand-mère Joséphine (née esclave). Enfant, il chante dans les rues de La Nouvelle-Orléans dans un petit groupe vocal. En grandissant dans un quartier difficile, il est plusieurs fois renvoyé, en raison d’actes de délinquance, dans un foyer pour enfants de couleur abandonnés : le Home for Coloured Waifs. Il y fait notamment un long séjour (selon les fichiers de la police) après avoir tiré un coup de feu en l’air avec un pistolet pour fêter la nouvelle année.
Il apprend à jouer du cornet à pistons dans l’orchestre de ce centre, grâce à son premier instrument offert par les Karnofsky, une famille juive d’origine russe qui s'était prise d'affection pour cet enfant. Une fois libéré, il joue du cornet dans les cabarets du quartier chaud de Storyville. Il rencontre King Oliver qui lui donne quelques conseils, joue peu de temps dans l'orchestre du tromboniste Kid Ory sur le {{Lien}} Capitol où il remplace King Oliver. Il assiste fréquemment aux parades des brass bands et écoute les vieux musiciens dès qu’il en a l’occasion, apprenant de Bunk Johnson, {{Lien}} et par-dessus tout Joe « King » Oliver. Il joue plus tard dans les brass bands et avec l'orchestre réputé de {{Lien}} sur les bateaux à vapeur qui remontent le Mississippi.
En 1922, Louis, après la fermeture de Storyville en 1917, accompagne le mouvement général d'exode pour Chicago, où il est engagé comme second trompettiste par Joe « King » Oliver dans son Creole Jazz Band. Chicago dès lors devient la Mecque du style New-Orleans. Dans ce contexte bouillonnant, il enregistre ses premiers disques. Il travaille un temps avec le batteur et chef d'orchestre Ollie Powers avant d'être engagé l'année suivante dans l'un des big bands phares de New York celui de Fletcher Henderson.
Il épouse la pianiste Lil Hardin et se fait l'accompagnateur attitré de quelques grandes chanteuses de blues comme Bessie Smith ou Ma Rainey, puis enregistre quelques faces avec le pianiste Clarence Williams avant d'intégrer la formation de sa femme, les Dreamland Syncopators. Il retourne à Chicago et pour la firme Okey enregistre, le 12 novembre 1925, la toute première séance du Hot Five en compagnie de Lil Hardin au piano, Johnny Dodds à la clarinette, {{Lien}} à la batterie et Kid Ory au trombone.
Il joue dans l'orchestre d'{{Lien}}, le Vendome Orchestra, joue à l'occasion avec Clarence Jones et {{Lien}} avant de former le Hot Seven, gravant dans la cire, jusqu'en décembre 1928, quelques-uns des grands classiques du jazz comme {{Lien}}, {{Lien}}, Fireworks, et surtout deux chefs-d'œuvre, {{Lien}} (28 juin 1928) et Tight Like This (12 décembre 1928) chez la firme Okey, remarquables par la dimension révolutionnaire du jeu de Louis à la trompette. L’introduction virtuose du trompettiste dans West End Blues demeure l'une des plus célèbres de l’histoire du jazz et reste un modèle pour les générations suivantes d'instrumentistes, dont beaucoup l'apprendront par cœur et pourront la jouer à la note près.
Armstrong repart pour New York en 1929, puis Los Angeles en 1930, et effectue une tournée à travers l’Europe. En 1935, il se rompt l'orbicularis oris, un muscle labial, et il est contraint de mettre sa carrière de trompettiste entre parenthèses pendant un an. Les lèvres meurtries, il ne retrouvera jamais sa virtuosité. Après avoir passé de nombreuses années sur la route, il s'installe de façon permanente dans le Queens (New York) en 1943. Bien que soumis aux vicissitudes de Tin Pan Alley et au fait que la production musicale de l’époque est dirigée par des gangsters, il continue à développer ses qualités de musicien.
Pendant les trente années qui suivent, Louis Armstrong joue en moyenne plus de 300 concerts par an. Au cours des années 1940, les réservations pour les orchestres diminuent progressivement à cause des changements de goût du public : les salles de bal ferment, et la concurrence de la télévision et des autres genres de musique qui sont devenues plus populaires que la musique d’orchestre se font de plus en plus fortes. Il devient impossible de soutenir et de financer un orchestre de tournée de 16 musiciens.
Portrait de Louis Armstrong en 1953 Vers 1950, Louis Armstrong réduit son groupe à six membres, revenant donc au style Dixieland qui l'a rendu célèbre à ses débuts. Ce groupe est appelé « the Pom pom boys », et des musiciens tels que Barney Bigard, Jack Teagarden, Trummy Young, {{Lien}}, {{Lien}}, Big Sid Catlett ou {{Lien}} y jouent. À cette époque, il enregistre beaucoup et apparaît dans plus de trente films. En 1964, il enregistre son titre le plus célèbre et le plus vendu : Hello, Dolly.
Louis Armstrong continue ses tournées à un rythme effréné et ne s’arrête que quelques années avant sa mort. Dans ses dernières années, il joue parfois l’un de ses nombreux concerts par cœur, mais d’autres fois, il électrise le concert le plus mondain de son jeu vigoureux, souvent à l’étonnement de son groupe. Il connaît également des tournées à succès en Afrique, en Europe et en Asie avec le soutien du Département d'État américain et est bientôt surnommé « Ambassador Satch ». En dépit d’une santé plus fragile durant les dernières années de sa vie, il continue à jouer jusqu'à sa mort.