Aller au contenu principal

Rosanvallon, Pierre (1948-....)

Biographie

Études

Pierre Rosanvallon est diplômé de l'École des hautes études commerciales (HEC) en 1969. Il publie en 1979 une thèse de {{3e}} cycle en histoire avec Claude Lefort : Le Capitalisme utopique. Histoire de l'idée de marché et prépare avec lui également un doctorat d’État en lettres et sciences humaines : Le Moment Guizot en 1985.

Carrière

Au cours de son service militaire, il fait paraître sous le pseudonyme Pierre Ranval, Hierarchie des salaires et lutte des classes (1972).

De retour à la vie civile, il a été successivement permanent syndical de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), membre du Parti socialiste unifié (PSU) puis du Parti socialiste.

Il est un temps chroniqueur économique à Libération. Didier Eribon, sociologue engagé à gauche, avance pour sa part que « quand Libération recruta Pierre Rosanvallon comme chroniqueur puis comme responsable de sa rubrique "Idées" en 1982-1983, ce fut explicitement (j’insiste sur ce point) pour se débarrasser de l’influence des intellectuels critiques (Foucault et Bourdieu) et se donner les moyens d’être en phase avec le nouveau personnel politique qui occupait les ministères. »

En 1982, il crée la Fondation Saint-Simon avec François Furet, dont l'autodissolution eut lieu le 31 décembre 1999. Pour la revue acrimed de gauche antilibérale, la Fondation Saint-Simon « joua un rôle central dans la conversion de la gauche de gouvernement au libéralisme. »

Il soutient en 1995 la position de la CFDT à propos de la partie de la réforme de la Sécurité sociale portant sur l'assurance maladie et présentée par le gouvernement Juppé en 1995, signant notamment une pétition parue dans Le Monde en sa faveur.

Il est élu au Collège de France en 2001 et peu de temps ensuite devient "éditorialiste associé" au Monde.

Eric Zemmour le décrit comme un « mandarin » ayant eu son heure de gloire médiatique dans les années 1980 alors qu'avec la « République du centre », il réconciliait la droite libérale et une partie de la gauche en profitant de l'aura de François Furet auquel il devait une partie de sa carrière académique. La commande du pamphlet de Daniel Lindenberg, Le Rappel à l'ordre : enquête sur les nouveaux réactionnaires aurait, selon Zemmour, eu pour but de l'exonérer de l'accusation d'être « réactionnaire ». Il est présenté par Le Point comme « le commandeur de la « deuxième gauche », molle ou réformiste »

Il est membre depuis 2002 du Conseil scientifique de la Bibliothèque nationale de France, depuis 2004 du Conseil scientifique de l'École normale supérieure, mais il a démissionné de la présidence en 2005 pour protester contre la nomination de Monique Canto-Sperber à la direction de l'école de la rue d'Ulm.

Il crée en 2002, avec le soutien financier de grandes entreprises (Altadis, Lafarge, les AGF, EDF, Air France…), La République des idées, un « atelier intellectuel » qu'il préside. Son ambition est de « refonder une nouvelle critique sociale », détachée de ce qu'il nomme l'« archéoradicalisme » ou l’« idéologie radicale-nostalgique ». Ce groupe édite une revue, La Vie des idées ainsi qu'une collection de livres aux éditions du Seuil, et a organisé en 2006 le forum de Grenoble sur la « nouvelle critique sociale ».

À partir d'octobre 2007, il dirige le site Internet La Vie des idées, qui publie des chroniques et essais contribuant au débat d'idées dans de nombreuses disciplines.

En mai 2009, dans le cadre de la République des idées, il organise de nouveau un forum à la Maison de la Culture de Grenoble, "Réinventer la démocratie" .

Il est membre du club Le Siècle réunissant des représentants des milieux dirigeants de la France.

couverture du document
LivreDisponible
Veuillez vous connecter pour réserver