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Chaliand, Gérard (1934-....)

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Biographie

Formation

Gérard Chaliand est diplômé de l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) et soutient en 1975 une thèse de doctorat de 3{{e}} cycle en sociologie politique sur les Révolutions dans le Tiers-monde. Mythes et perspectives à l'Université de Paris V sous la direction de Maxime Rodinson.

Aux côtés des guérillas

Gérard Chaliand prend position dès 1954, après un voyage en Algérie en novembre 1952, en faveur de l’indépendance du pays.

Gérard Chaliand s'engage auprès des guérillas de décolonisation en tant qu'observateur-participant ; durant plus de vingt ans, il côtoie les combattants d’une quinzaine de maquis sur quatre continents (Afrique, Asie, Amérique latine, Europe de l'Est et Caucase), et notamment en Guinée-Bissau portugaise, aux côtés d'Amílcar Cabral (1964, 1966) avec lequel il noue de véritables liens d'amitié, dans le delta du Fleuve Rouge au Nord-Viêt Nam (1967), dans les provinces de Tolima et Huila en Colombie (1968), avec le Fatah, le FPLP et le FDPLP en Jordanie et au Liban (1969-1970), avec le FPLE en Érythrée (1977), au Kurdistan iranien (1980), et trois fois en Afghanistan (entre 1980 et 1982) ; jusqu'en 2000, il va aussi au Haut-Karabagh, à Sri Lanka, et en Irak. Au total, ses recherches l’ont mené dans une soixantaine de pays.

Un analyste

En 1983, Chaliand lance l'initiative d'un tribunal permanent des peuples sur le génocide arménien qui s'est tenu à la Sorbonne en 1984.

En 1990, étudiant la conquête espagnole de l'Amérique, il rejette la théorie du génocide amérindien et critique Tzvetan Todorov dont il considère l'analyse anachronique. Chaliand estime en effet que {{citation}}, que les conquistadors espagnols du {{s-}}, {{citation}}, {{citation}}, et que la conquête {{citation}}.

Son expérience de la guerre, des mouvements de libération, de la guérilla et du terrorisme, réitérée tout au long de sa vie, lui permet de dégager des théories et systèmes proposant des clés d'analyse du fonctionnement des conflits irréguliers. Ses ouvrages de stratégie ou d'analyse, souvent rédigés en collaboration avec d'autres spécialistes, permettent de cerner la nature particulière de la guérilla, ses caractéristiques principales et les modes d'action partagés par tous les groupes se revendiquant de cette méthode de combat

Gérard Chaliand a notamment inventé la notion de « terrorisme publicitaire », dont l'objectif n'est pas tant de provoquer des dommages physiques ou matériels importants chez les adversaires que de placer sur le devant de la scène la cause au nom de laquelle il est mené, afin de rallier les opinions publiques. Par exemple, l’Armée secrète arménienne de libération de l'Arménie (Asala), qui s'est effondrée lorsqu'elle a abandonné sa stratégie initiale pour des attentats meurtriers et non-ciblés. Cette forme s'oppose aux groupes qui voient le terrorisme comme une méthode de combat visant à détruire l'adversaire ou à provoquer la panique dans les populations concernées.

{{Référence nécessaire}}.

Un auteur

Gérard Chaliand a également publié des œuvres poétiques (La Marche têtue,Feu nomade en 1970), théâtrales ou de littérature enfantine : certaines sont de sa plume, d'autres sont des traductions ou des anthologies. Il participe régulièrement aux expéditions du navire « La Boudeuse », avec Patrice Franceschi.

En 2003, il publie un recueil de textes personnels écrits entre 1978 et 2002 (Mémoire de ma mémoire), histoire familiale et collective, sur le poids que représente {{citation}} Son père est en effet un rescapé du génocide arménien.