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Bekhti, Leïla (1984-....)

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Biographie

Jeunesse et formation

Leïla Bekhti est née au sein d'une famille algérienne, originaire de Sidi Bel Abbès dans l'ouest de l'Algérie, qui s'installe dans la région parisienne. Née à Issy-les-Moulineaux, Leïla Bekhti grandit à Bagneux. Elle est la benjamine de trois enfants. Alors qu'elle est lycéenne, elle achète régulièrement le magazine Casting, mais elle a alors pour seule intention de s'amuser à regarder si des annonces peuvent lui correspondre, sans engager aucune démarche à chaque fois que c'est le cas. Après un baccalauréat littéraire (option Théâtre) obtenu au lycée Maurice-Genevoix de Montrouge, elle s'inscrit sans conviction dans une faculté et suit dans ce cadre une formation sur l'art-thérapie. Elle suit aussi pendant six mois des cours de théâtre au sein d'une école à Paris, sans véritable assiduité. Tout en effectuant divers petits boulots pour payer ses cours, dont celui de vendeuse dans une boutique de vêtements appartenant à son frère à Orléans{{,}}, elle intègre ensuite l'école Stéphane Gildas à Tolbiac, puis le cours de Bérengère Basty à l'Art'aire Studio.

Carrière

Débuts et révélation (2005-2010)

Leïla Bekhti photographiée en 2009 par le studio Harcourt. En 2005, poussée par des amis{{,}}, elle se rend au casting de Sheitan, film de Kim Chapiron avec Vincent Cassel (également producteur du film), et y obtient un des rôles principaux, celui de Yasmine, une jeune femme n'ayant pas froid aux yeux. Sorti en salles le 1{{er}} février 2006, le film, thriller français aux frontières du film d'horreur, est interdit aux moins de seize ans et reste treize semaines à l'affiche, réalisant près de 300000 entrées.

La même année, elle interprète, sous la direction d'Alain Tasma, le rôle de Leïla dans le téléfilm Harkis, avec Smaïn dans le rôle de son père. Elle en profite pour se plonger dans cette période trouble de l'histoire algérienne, renouant avec les origines de sa famille, dont plusieurs membres, notamment son grand-père, ont combattu dans les rangs du FLN.

Au cinéma, elle décroche successivement le rôle de Zarka dans Paris je t'aime (fragment Quais de Seine, réalisé par Gurinder Chadha) et celui de Mounia dans Mauvaise Foi, le premier film de Roschdy Zem où elle interprète la sœur de celui-ci. À la télévision, elle enchaîne coup sur coup le rôle de Djamila dans un épisode de la série Madame le Proviseur et celui de Valli Devailly dans la série les Tricheurs, à laquelle elle participe jusqu'en 2009, aux côtés de Pascal Légitimus.

Suivent Choisir d'aimer, moyen métrage de Rachid Hami (qui lui vaut un prix d'interprétation au Festival Silhouette 2008), Pour l'amour de Dieu, téléfilm d'Ahmed Bouchaala et Zakia Tahri pour Arte, et Ali Baba et les 40 voleurs de Pierre Aknine (aux côtés de Gérard Jugnot), avant le long métrage de Nora Hamdi Des poupées et des anges, où son interprétation de Lya lui permet d'être présélectionnée pour le César du meilleur espoir féminin, même si elle n'est finalement pas retenue dans la liste des nommées.

En 2008, deux seconds rôles vont contribuer à accroître sa visibilité : celui de la fille du fellagha dans L'Instinct de mort, de Jean-François Richet, et surtout celui de Djamila dans le film Un prophète de Jacques Audiard. Ce dernier film, qui remporte neuf Césars, vaut à celle qui tient le seul rôle féminin du casting sa première montée des marches lors du Festival de Cannes 2009, où le film obtient le Grand Prix du Jury.

Parallèlement, elle tourne pour la télévision le Conte de la frustration du rappeur Akhenaton, avec Nicolas Cazalé et Roschdy Zem, un nouvel épisode des Tricheurs, et participe à la web-série Twenty Show, fruit d'un partenariat inédit entre Arte et MySpace, qui deviendra un film documentaire un an plus tard.

En 2009 elle est membre du jury des courts métrages lors du Festival international du film fantastique de Gérardmer 2009. 2010]]. La même année, outre un troisième volet de la série Les Tricheurs, son interprétation de Myriam dans Le Choix de Myriam, une mini-série en deux épisodes de Malik Chibane (avec Mehdi Nebbou et Anémone) qui narre, sur fond de saga familiale, l'arrivée en France de la première génération d'immigrés algériens, est saluée des deux côtés de la Méditerranée{{Référence souhaitée}}. Encore une fois, comme dans Harkis, ce rôle d'une mère courageuse la renvoie vers l'histoire de sa propre famille, et vers des origines dont elle se dit fière, même si elle réfute à l'avance l'idée d'être réduite à « l'Arabe de service ».

Mais 2009 est surtout l'année de sa rencontre, sur le grand écran, avec Géraldine Nakache. La comédienne, qui a repéré sa prestation de footballeuse impétueuse dans Mauvaise Foi, lui propose le rôle de Lila dans Tout ce qui brille, son premier long-métrage (coréalisé avec Hervé Mimran, rencontré sur le tournage de Comme t'y es belle !, de Lisa Azuelos), dont une première ébauche a été tournée en 2007 sous la forme d'un court métrage intitulé Mind the gap. Sorti le 24 mars 2010, le film, loué par une partie de la profession, obtient très vite un vrai succès public mais aussi critique, réalisant plus d'1,3 million d'entrées et vaut à Leïla d'obtenir le Swann d’Or de la révélation féminine 2010 au Festival du film de Cabourg.

Confirmation (2010-)

En 2010, elle multiplie les tournages. Quatre ans après Harkis, elle retrouve ainsi Alain Tasma pour le téléfilm Fracture (avec Samy Seghir et Anaïs Demoustier), inspiré du roman Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte de Thierry Jonquet (paru aux Éditions du Seuil en 2006). Elle joue aussi dans la comédie Il reste du jambon ?, premier film d'Anne De Petrini.

Nommée ambassadrice du Printemps du Cinéma en mars 2010 aux côtés de Fabrice Luchini, elle entame en octobre, sous la direction de Radu Mihaileanu, le tournage de la Source des femmes, au Maroc, aux côtés de Hafsia Herzi. Elle est à l'affiche de L'Or Rouge, d'Omar Bekhaled (également avec Hafsia Herzi), et de la Juve de Timgad, de Fabrice Benchaouch, avec Sami Bouajila et Maurice Bénichou.

En 2011, Leïla Bekhti est à l'affiche de trois long-métrages : le film musical Toi, moi, les autres, la comédie Itinéraire bis dans lequel elle donne la réplique à Fred Testot, puis le drame La Source des femmes pour lequel elle est nommée au César de la meilleure actrice en 2012.

Le {{date}}, elle remporte le César du meilleur espoir féminin, pour le rôle de l'impétueuse Lila dans Tout ce qui brille, de Géraldine Nakache et Hervé Mimran. Elle devient également l'une des égéries de L'Oréal, pour les publicités de la gamme de maquillage Accord Parfait.

Lors du Festival de Cannes 2012 elle est membre du jury Un certain regard, présidé par l'acteur anglais Tim Roth.

La même année, elle retrouve Géraldine Nakache et Hervé Mimran pour leur second long-métrage, Nous York. Elle persévère néanmoins dans le drame pur avec deux films sociaux, menés par des cinéastes confirmés du genre : Une vie meilleure de Cédric Kahn, dans lequel elle donne la réplique à Guillaume Canet ; puis Mains armées, de Pierre Jolivet, où elle retrouve Roschdy Zem et Marc Lavoine.

En 2013, elle donne la réplique à Daniel Auteuil dans le drame Avant l'hiver de Philippe Claudel ; puis mène en 2014 le thriller social Maintenant ou jamais, de Serge Frydman.

En 2015, c'est à Reda Kateb qu'elle donne la réplique pour le drame L'Astragale, de Brigitte Sy. Et enfin elle fait confiance à un réalisateur débutant, Kheiron, pour la comédie dramatique autobiographique Nous trois ou rien, nommé au César du meilleur premier film 2016.

Vie privée

Depuis 2010, elle est mariée avec l'acteur Tahar Rahim, qu'elle a rencontré sur le tournage du film Un prophète.

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