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Raspail, Jean (1925-....)

Biographie

Fils d'Octave Raspail, président des Grands moulins de Corbeil et directeur général des mines de la Sarre, et de Marguerite Chaix, Jean Raspail fait ses études au collège Saint-Jean-de-Passy, à Paris, où il est élève de Marcel Jouhandeau, puis à l'Institution Sainte-Marie, à Antony, pour enfin aller à l'École des Roches à Verneuil-sur-Avre.

Il se met tardivement à l'écriture, bien que la vocation l'ait taraudé dès le lycée, mais la lecture de son premier roman de jeunesse, jugé négativement par un académicien ami de son père, le bloquera pendant des années.

Pendant ses vingt premières années de carrière, il court le monde à la découverte de populations menacées par la confrontation avec la modernité. Son premier voyage, placé sous le signe du scoutisme, en 1949 l'emmène en canoë de Québec à La Nouvelle-Orléans, sur les traces du père Marquette. Il rallie notamment la Terre de Feu à l'Alaska en automobile (du 25 septembre 1951 au 8 mai 1952) puis dirige une expédition française sur les traces des Incas en 1954.

En 1973, il s'autorise enfin à revenir au roman et écrit son œuvre phare, Le Camp des saints, dans lequel l'écrivain décrit la submersion de la France par l'échouage sur la Côte d'Azur d'une flotte de bateaux en ruine venue d'Inde, chargée de réfugiés. En février 2011, ce roman est réédité avec une nouvelle préface, intitulée « Big Other ». Après Le Camp des saints, Jean Raspail écrira un grand nombre de romans couronnés de succès, parmi lesquels Septentrion, Sire ou L'Anneau du pêcheur ; il s'inscrit dans la famille de romanciers comme Roger Nimier, Dino Buzzati et Michel Déon.

Un certain nombre d'ouvrages évoquent également la Patagonie, à travers la revendication du royaume de Patagonie et d'Araucanie par Orélie-Antoine de Tounens, avoué de Périgueux, dans la seconde moitié du {{s mini-}}, tout autant que dans l'évocation de l'histoire et du destin de ces régions du bout du monde, notamment dans Qui se souvient des hommes.... En 1981, il se proclame consul général de Patagonie, ultime représentant du royaume d'Orélie-Antoine {{Ier}}. Il se déclare par ailleurs royaliste.

Son catholicisme traditionnel sert d'inspiration pour beaucoup de ses œuvres utopiques, dans lesquelles les idéologies du communisme et du libéralisme sont vouées à l'échec, et une monarchie catholique est rétablie. Dans le roman Sire, un roi français est couronné à Reims en février 1999, Philippe Pharamond de Bourbon, âgé de 18 ans, descendant direct des derniers rois de France.

Il postule à l'Académie française en 2000 et recueille le plus de voix, sans toutefois obtenir la majorité requise pour être élu au siège vacant de Jean Guitton.

Le 17 juin 2004, il publie une tribune dans Le Figaro intitulée « La patrie trahie par la République », dans laquelle il critique la politique d'immigration menée par la France. Il est alors, avec le journal, attaqué en justice par la LICRA pour « provocation à la haine raciale », mais est finalement relaxé par une décision de la {{17e}} chambre du tribunal de grande instance de Paris en date du 28 octobre.

En 2009, le 25 avril, il reçoit, pour l'ensemble de son œuvre, le prix Wartburg de Littérature.

Son œuvre a été plusieurs fois portée à l'écran, adaptations qui n'ont pas soulevé l'enthousiasme de l'auteur. Les adaptations en bandes dessinées de ses romans Sept cavaliers… et Les Royaumes de Borée par Jacques Terpant, sont par contre, tout à fait revendiquées par l'écrivain.

Jean Raspail est membre de l'association Les Écrivains de Marine, fondée par Jean-François Deniau.

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